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Billy the Kid (Saison 1, 8 épisodes) : lente conquête de l'Ouest

Publié le 23 juin 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Billy the Kid (Saison 1, 8 épisodes) : lente conquête de l'Ouest

C'est au fil des épisodes que Billy the Kid se révèle même si ce récit initiatique n'est pas brillant. Il y a quelque chose d'intéressant dans ces origines de la légende de la gâchette et Michael Hirst s'en sort assez bien dans son ensemble mais dans cette conquête de l'Ouest américain, je m'attendais peut-être à plus mémorable. Au fil des épisodes, Billy the Kid prend le temps de nous montrer Henry McCarty grandir. La série raconte les origines de Billy the Kid, comment Henry est devenu cette légende. Il n'y a pas vraiment de suspense durant toute la saison alors que celle-ci préfère se concentrer sur le Far West en tant que tel. J'aime beaucoup cette vision qui nous est offerte de cet univers car cela fonctionne. Billy the Kid est naturaliste et léchée à sa façon sans que la mise en scène cherche à en faire des tonnes. Le but est de mettre en avant les personnages dans des décors qui valent autant le coup d'oeil que l'histoire qui nous est racontée. Je me demande même si je n'ai pas préféré les décors aux personnages et aux intrigues.

Billy the Kid nous offre quelques bons moments malgré tout mais il n'y en a pas souvent ce qui laisse par moment le spectateur un peu sur sa faim. Billy the Kid reste une légende du Far West et la série en fait un personnage bien trop lisse et lambda en se reposant sur quelques rebondissements et " moments forts " pour dire de le faire. Billy devient dans Billy the Kid une victime alors que dans un sens ce n'est pas totalement le cas si l'on reprend le fil de l'histoire originale. Etant donné que ce n'est pas la première fois que l'histoire de Billy the Kid est contée sur le petit comme le grand écran, se concentrer sur les origines du personnage et de ce qui a fait sa renommée est excitant mais pas suffisamment pour que l'histoire dure longtemps. Notamment car la saison nous laisse sur un cliffhanger et j'ai déjà peur qu'une saison 2 tire un peu trop sur l'ambulance. Certains épisodes ne font pas forcément avancer l'histoire (notamment dans la première partie de la saison qui est finalement la moins réussie).

Michael Hirst a aussi oublié de faire des efforts sur les dialogues. Le politiquement correct n'est pas le maître mot du créateur et pourtant Billy the Kid apparaît bien trop lisse par rapport à Vikings ou encore Les Tudor ses deux précédentes créations connues et reconnues. Dans un western je demande beaucoup plus, peut-être aussi des dialogues travaillés comme cela peut être le cas dans tout un tas de westerns. Certains éléments de Billy the Kid rappellent forcément ce que l'on doit attendre du créateur : le soap opéra. Il a déjà fait cela avec l'histoire des Tudor sauf que c'était parfaitement orchestré et surtout percutant. Avec Billy the Kid il faut attendre la fin de la première moitié de la saison pour que la série se réveille réellement. En restant trop lisse par moment, on perd aussi l'ambition qu'il y a derrière ce personnage hors la loi. C'était le sel du récit et il met du temps à montrer son ambition.

Billy the Kid c'est donc l'histoire polissée en une sorte de soap opéra où un gentil garçon est devenu vilain à cause des circonstances que l'on découvre au fil des épisodes. Pas besoin de venir chercher grand chose dans cette série tant rien n'est fait pour égratigner quoi que ce soit. C'est tellement doux par moment que je me suis demandé si l'on était vraiment dans une série sur la légende Billy the Kid. En appuyant sur certaines scènes avec une musique mélodramatique sans intérêt et en proposant pas mal de scènes inutiles, Billy the Kid ne rempli pas vraiment les attentes que j'en avais. Dommage car cela avait énormément de potentiel. Le cliffhanger ne me rend pas plus curieux que ça de découvrir la suite mais plutôt envie de redécouvrir les films qui ont déjà raconté l'histoire de Billy the Kid.

Note : 4.5/10. En bref, la série met quatre épisodes à se réveiller pour un résultat en demi-teinte. Il y a des choses à apprécier et aussi beaucoup trop de choses très polissées qui ne permettent pas de rendre compte de la brutalité de l'époque.

Prochainement en France

Epix n'a pas encore renouvelé à l'heure où j'écris ces lignes Billy the Kid pour une saison 2.


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