Une loi contre les films porno dans les trains?!!

L'idée parait saugrenue mais c'est pourtant le souhait du sénateur de l'Aube, Philippe Adnot. Il s'élève contre le visionnage de films porno dans les trains et a donc écrit au secrétaire d'Etat aux transports, Dominique Bussereau, pour qu'une réglementation soit faite dans ce domaine.
Voyageant régulièrement en train, cette question m'a interpellée. Mais je ne comprend vraiment pas l'intérêt d'un tel projet (si ce n'est de réglementer encore un peu plus nos faits et gestes dans les lieux publics, et pour un homme politique, plus habitué à l'ombre qu'à la lumière, de se faire un peu mousser pendant l'été...). Je n'ai jamais vu un seul voyageur visionner ce genre de films dans un train et je ne peux pas m'imaginer un seul instant quelqu'un ayant l'idée de faire cela (à moins d'être un adepte d'exhibitionnisme et autres joyeusetés). Franchement quoi de plus génant que d'être surpris en train de regarder une scène coquine dans un lieu public? J'ai vécu ce sentiment de malaise récemment en regardant un banal épisode de la série Dirt dans un train. J'ai attendu 3 secondes pour voir si la scène durait et j'ai arrêté mon lecteur sans hésiter.
Qui aime ce sentiment qui vous rappelle inexorablement vers cette fameuse loi des probabilités de notre jeunesse? Allez faites un effort et souvenez-vous! Installés confortablement dans le salon en train de regarder un film comportant quelques rares scènes à caractère pornographique ou trash, vous pourrez être sûrs que papa et/ou maman entreront dans la pièce précisémment à ce moment et vous suspecteront de regarder une vidéo que vous ne devriez pas avoir en votre possession. Au mieux, ils esquisseront un sourire; au pire, vous serez envoyé dans votre chambre et interdit de télé. Ca y est, vous situez?! Alors pourquoi penser que les voyageurs s'adonnent à ce petit plaisir pervers? Un film d'action comportant des scènes un peu violentes, ça oui, mais un porno, non!
Si Philippe Adnot veut donner un peu plus de consistance à son idée, je lui propose donc de rajouter les consommateurs de revues masculines, type Entrevue ou FHM (ça, il y en a un peu partout; ce n'est pas pour autant que cela me choque, tant que la personne n'étale pas les pages les plus chaudes devant tout le monde)! Et surtout d'ajouter à sa liste de lieux publics, les cyber-cafés. Il y a même pas un mois de cela, j'ai eu la délicieuse surprise de voir un internaute d'une salle barcelonaise se mater tranquillement des scènes de masturbation sur son écran. Dans ce cas, je pense que c'était le responsable du cyber qui faisait mal son boulot, tout simplement.