Revue de Shadow Game – le passage des frontières alors que le jeu vidéo montre les traumatismes des adolescents migrants | Films

jel’immigration illégale est rebaptisée de manière déconcertante comme une sorte de défi Hunger / Squid Games-esque par les adolescents montrés ici essayant de percuter Fortress Europe. « Bien sûr, le jeu est dangereux. Si tu tombes sur une montagne, tu vas mourir », déclare SK, un jeune de 15 ans qui fuit l’Afghanistan. « Si vous réussissez, vous gagnerez. C’est pourquoi ils l’appellent le jeu. Frapper ce filtre de la culture pop sur les dures réalités de la mondialisation donne à ce documentaire néerlandais une secousse conceptuelle, mais en réalité, c’est probablement le seul moyen pour ces jeunes esprits de traiter l’énormité traumatisante de ce dans quoi ils sont engagés et de faire la lumière de leur propre vulnérabilité.

Les distances impliquées – avec certains de ceux qui jouent au «jeu des piétons» marchant par voie terrestre de la Syrie aux Balkans – sont époustouflantes. Mais nous sommes à une génération des lignes d’approvisionnement branlantes de la traite des êtres humains de Dans ce monde de Michael Winterbottom; nombre de ces migrants semblent relativement bien nantis, achetant des vêtements d’hiver et des téléphones portables pour remplacer ceux qui ont été confisqués en cours de route. Ils semblent aussi avoir le réflexe social media de documenter leurs parcours. Le bodybuilder en herbe et étudiant en biologie SK, avec son sourire timide de Bollywood, héberge ses propres segments de style vlogging depuis des wagons de charbon et des forêts croates parsemées de mines.

Mais cet air d’autonomisation du XXIe siècle est tout à fait superficiel. Ils parcourent la campagne enneigée la nuit et repoussent les ours et les loups avec des lance-flammes aérosols de bricolage. Mustafa, un Irakien de 17 ans, est battu et torturé par la police des frontières croate (qui vient particulièrement mal – vous vous demandez à quel point l’UE est complice de sa position de tolérance zéro). Souvent tournées en vision nocturne trouble ou sous lampes au sodium dans les zones frontalières et les camps interstitiels, leurs épreuves s’attardent avec une puissance quasi hallucinatoire. Mais avec les témoignages d’une dizaine de migrants différents tous mêlés, les parcours individuels se subsument – ​​peut-être intentionnellement – ​​dans un portrait collectif du « jeu ». Bien sûr, il n’y a pas de gagnants ici, même ceux d’entre nous qui ont le luxe de regarder le nombre de migrants dans le monde continuer à augmenter.

Shadow Game est disponible sur True Story le 29 juillet.

— to www.theguardian.com