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Fakes (Saison 1, 10 épisodes) : petit business entre amies

Publié le 07 septembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Fakes (Saison 1, 10 épisodes) : petit business entre amies

Dès le premier épisode, Fakes m'a rappelé How to Sell Drugs Online, la série allemande de Netflix sur l'histoire vrai de cet ado qui faisait tourner le plus gros business de drogue ... en ligne du pays. Le point de départ de Fakes c'est Zoe qui décide de se fabriquer elle-même une fausse carte d'identité de fac. Sauf que ce n'est pas pour acheter de l'alcool qu'elle s'est fabriquée ce fameux sésame mais pour accéder à des documents universitaires dans le but de devenir la meilleure élève de son lycée et obtenir une bourse d'étude prestigieuse. Le point de départ de Fakes a de quoi surprendre mais c'est justement ce petit twist sur les raisons de Zoe qui fait sa fraîcheur par la même occasion. En dix épisodes, Fakes ne perd pas non plus le fil et parvient à offrir des moments attachants tout en restant dans le registre de la comédie qui a du style. Chaque épisode est raconté de la perceptive de l'une des deux jeunes filles, permettant ainsi de donner un rythme différent et plus soutenu à la série.

Deux adolescents créent accidentellement l'un des plus grands empires de fausses cartes d'identité en Amérique du Nord.

Cela permet aussi de créer un véritable contraste intéressant et chaque scène a alors une signification différente d'un épisode à l'autre. Tout cela reste important car un autre mystère rode autour de Becca et Zoe : les deux meilleures amies se détestent et l'on doit alors imaginer ce qui s'est passé pour qu'elles finissent sur le banc des accusés. David Turko (Warrior Nun) créé alors un univers assez classique pour le genre mais avec des personnages réussis et efficaces. Zoe a besoin de faire en sorte que son futur soit assurés dans le but d'avoir la bourse qu'elle veut pour aller dans l'université de ses rêves. Becca a un destin légèrement différent et une vie aux antipodes de Zoe. Cela permet de créer rapidement un contraste entre les deux jeunes femmes et nous offrir tout un tas de surprises au fil des épisodes.

Quand Becca découvre la fausse carte de Zoe, elle la paye 400 dollars pour lui faire un faux permis de conduire. Le business est né. Une des grandes forces de Fakes c'est son casting. Jennifer Tong et Emilija Baranac sont étonnamment parfaites dans leurs rôles respectifs. Ma préférée reste Jennifer Tong qui incarne Becca. Elle brille dans chaque épisode. Le fait que Turko, le créateur, apporte énormément de nuances aux personnages, avec des problèmes d'ados et sociaux, donne forcément une profondeur à l'ensemble. Si de prime à bord Fakes pourrait ressembler à de nombreuses séries Netflix, ce n'est pas du tout le cas. Je trouve dommage que Fakes n'ose pas suffisamment (mais étant donné que c'est produit par la chaîne canadienne CBC, je comprends un peu mieux pourquoi). Elle aurait pu parler un peu plus des dangers qu'elles vont rencontrer.

Cela manque donc un peu de suspense par moment même si dans son ensemble la légèreté de Fakes est agréable à suivre et nous offre de bons moments tout au long de la saison. Les enjeux parviennent tout de même à montrer les crocs avec Tryst (Richard Harmon - vu dans The 100 -). Il apporte une tension supplémentaire et extérieure qui permet aussi à Fakes de montrer qu'elle n'est pas sans ambition. La fin de la saison laisse pas mal de choses en suspend pour une potentielle saison 2 et dans son intégralité Fakes mérite vraiment le coup d'oeil.

Note : 7/10. En bref, une agréable surprise à la narration intéressante, aux personnages attachants et à l'histoire farfelue.

Disponible sur Netflix


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