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Boo, Bitch (Mini-series, 8 épisodes) : un fantôme au lycée

Publié le 10 septembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
Boo, Bitch (Mini-series, 8 épisodes) : un fantôme au lycée

Pour créer Boo, Bitch, il n'y avait pas besoin d'autant de créateurs mais Erin Ehrlich (Crazy Ex-Girlfriend), Lauren Iungerich (Awkward), Tim Schauer et Yuba Soltysiak se sont associés à la création d'une énième série pour ados que l'on a par moment l'impression d'avoir déjà vu des dizaines de fois. Disons que le vrai défaut de Boo, Bitch est que cela aurait pu faire un très bon film léger mais qu'en étirer l'intrigue sur autant d'épisodes, on se retrouve avec une intrigue bien trop légère pour réellement tenir sur la longueur (huit épisodes !). Lana Condor est charmante dans cette comédie mais finalement le scénario, tirant en longueur, ne lui permet pas de briller autant et de nous impacter comme on pourrait le souhaiter. Dès le premier épisode, le ton de Boo, Bitch n'est pas sans rappeler tout un tas de séries Netflix du même genre. C'est sympathique mais c'est tellement familier qu'il est difficile de ne pas la comparer automatiquement à tout ce que l'on a déjà du même genre sur Netflix.

Au cours d'une nuit, une lycéenne à l'existence paisible saisit l'opportunité de changer son destin et de commencer à vivre des aventures. Mais le lendemain matin, elle découvre qu'elle est un fantôme à présent.

L'effet " boo " de cette mini-série ne brille pas nécessairement car ce n'est qu'un effet comique en tant que tel qui n'apporte pas forcément grand chose. Erika se réveille et pense qu'elle est morte la nuit d'avant. Elle est aussi confuse que l'on peut l'imaginer, notamment car elle n'a aucun élément qui permet de la découvrir tel un fantôme. Les fantômes dans ce genre de comédies sont représentés de façon complètement différente. Elle ne peut pas passer à travers les murs par exemple. Sa meilleure amie Gia peut toujours la voir, tout comme le reste des personnages. Erika comprend alors qu'elle doit encore régler des problèmes avant de pouvoir partir sereinement et décide d'utiliser cette seconde chance de la meilleure des façons. J'aime bien la relation entre Gia et Erika mais elle ne sort pas vraiment du lot. On se retrouve avec tellement de choses que l'on a déjà vu précédemment dans d'autres séries qu'il est difficile d'y voir une once d'originalité.

Même le précepte de départ (le fantôme) ne permet pas spécialement d'apporter quelque chose de neuf au récit. Il faut attendre la fin de l'épisode 6 pour que cela prenne une autre dimension. Les autres épisodes certes amusants sur la dynamique " fantôme " n'utilisent pas vraiment cette idée à bon escient. Ce n'est pas creusé de la meilleure des façons et l'on peut donc rapidement trouver ça assez plat. Tout cela permet malgré tout à Gia et Erika de tenter tout un tas de nouvelles choses et c'est amusant de les voir profiter de la vie. Il y a même quelque chose de touchant dans le dernier épisode qui permet d'y trouver tout de même notre petit coeur tendre. Mais Boo, Bitch n'est pas une série à voir absolument. Elle a énormément de défauts et c'est justement ça qui l'empêche de réellement briller. L'intrigue principale de la saison prend tellement de temps à évoluer que l'on a des intrigues secondaires qui viennent s'ajouter et qui pour le coup ne sont pas particulièrement intéressantes (toute cette histoire de pet non avoué est amusante sur le papier mais n'a aucun intérêt narratif ici tant c'est mal utilisé et cela prend place durant TOUTE la durée d'un épisode).

Plutôt que de nous offrir une multitude de moments inspirés comme ceux de la fin du dernier épisode, Boo, Bitch se contente de tourner autour du pot et de ses personnages avec parfois des intrigues qui n'ont aucune utilité. Lana Condor a le mérite d'être pétillante et de nous donner envie malgré tout de rester jusqu'au bout. C'est bien la seule chose qui est réussie dans Boo, Bitch : le casting de son héroïne.

Note : 4/10. En bref, rien de neuf malgré Lana Condor qui apporte son côté pétillant à l'ensemble. Le reste est une resucée malheureuse de toutes les thématiques que l'on voit chaque semaine sur Netflix.

Disponible sur Netflix


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