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Album - Goudi- Oostende

Publié le 12 septembre 2022 par Concerts-Review
Album - Goudi- Oostende

Citysound

michel

Ron Reuman ( drums) membre de Speaking-T / Hans Helewaut, oui, celui de Elisa Waut ( sax) / Pierre Goudesone ( lead vocals) /le fidèle Laurent Stelleman ( guitar) / Esther Lybeert from The Antler King, ex- Hooverphonic and Flat Earth Society ( guest vocals) / Inge Van Grembergen ( backing vc) / Axl Peleman ( bass) , quelques noms, Ashbury Faith, Camden, De Kreuners etc... / Joachim Saerens , le mari et claviériste de Selah Sue ( keys)/ Luc Van Lieshout ( trumpet), actif au sein de Flat Earth Society et Tuxedomoon et enfin, Igor Goudesone, a.k.a. IX, zijn zoon, (rap vocals).

Pochette: une photo du dandy, portant redingote noire , foulard et un ouchanka emprunté à Leonid Brejnev.

Le cliché a peut-être été tiré dans des dunes proches du rivage, il montre de vétustes bâtiments, à l'architecture fifties en background.

Le temps, une illusion?

Après Einstein, Lee Smolin, Bergson, Pascal.... Goudi lui aussi donne sa définition du temps, ' De Tied 'die voor niemand stil staat.

Tu es tenté de le croire en considérant tes jambes, autrefois athlétiques, devenues molles et atones, et ne parlons pas de l'image que te renvoie le miroir, tu ne connais pas le type que te renvoie ce maudit rétroviseur .

Sylvia Plath, ' Mirror', la fin du poème:

" In me she has drowned a young girl, and in me an old woman
Rises toward her day after day, like a terrible fish."

Un brin de nostalgie s'échappe du chant parlé avec lequel Goudi interprète cette ballade new wave, ornée d'un sax ( Hans Helewaut) , que tu compares à celui de David Bowie apparaissant sur la version de 'To know him is to love him' de Steeleye Span.

Du coup des flashes traversent ton esprit... Forest National , Frank Zappa, tu as assisté à ce concert, c'était en 1979.

Frank n'est plus, David Bowie, n'est plus, mais le temps ne s'arrête pas, il ne s'arrête pour personne, le crooner d'Ostende l'a bien compris, il nous délivre une perle indémodable.

C'est la guitare en mode Gary Moore de Laurent Stelleman qui attire l'attention sur 'Me'n liefde nodig', une ballade aux subtils relents reggae. Toujours en mode spoken-word, Pierre Goudesone narre son chant d'amour désespéré, Ron, le métronome, imprime une cadence régulière, les synthés frisent l'esthétique post punk, alors qu'à l'arrière un choeur féminin frémit aimablement.

Brillant!

Pour la petite histoire, 'My dirty little heaven' est également une oeuvre de Wangechi Mutu, artiste originaire du Kenya, installée à New York, qui aborde la problématique de l'identité de la femme noire dans une civilisation blanche.

Arno n'est plus, mais Goudi est toujours bien là , il peut roucouler en anglais, en français, en West-Vlaams ou en mandarin lanyin, son chant caractéristique et sa musique distinctive font de lui un des artistes les plus originaux de la scène belge.

Si un jour Marc Didden devait s'amuser à réaliser un ' Ostend by Night', on lui proposera Goudi pour la confection de la bande -son et pourquoi pas lui attribuer un hoofdrol?


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