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Birmanie, dénoncer sans relâche la violence exercée à l'encontre des enfants

Publié le 13 août 2008 par Kathy

Plan de ce message:
  • Dénoncer sans relâche 
  • Rapport du 27 Juin 2008 sur les enfants et les conflits armées

  • Dénoncer sans relâche :  Le viol est de plus en plus utilisé comme une arme de guerre

Le viol est de plus en plus utilisé comme une arme de guerre dans les conflits ethniques au Darfour et en Birmanie, avec pour conséquence de défaire les liens familiaux et communautaires, ont dénoncé mardi deux lauréates du Prix Nobel de la Paix.
Les femmes paient «le prix le plus élevé» de ces conflits, ont déclaré au cours d'une conférence de presse téléphonique l'Américaine Jody Williams, lauréate du Prix Nobel de la Paix 1997 pour la campagne pour l'interdiction des mines antipersonnel, et la Kenyane Wangari Maathai, militante environnementaliste et Prix Nobel de la Paix 2004.
Toutes les deux.... et d'autres militants des droits de l'Homme, ont visité des cliniques et des camps de réfugiés pour y recueillir des témoignages de première main des femmes affectées par les violences dans ces deux régions du monde.
«Malheureusement, dans le nettoyage ethnique que pratique la junte militaire birmane dans l'est du pays, le viol est utilisé comme un instrument de guerre, de même qu'au Darfour», a déclaré Mme Williams.
Wangari Maathai a insisté pour sa part sur le fait que les femmes étaient les premières victimes dans ces conflits, «victimes des combattants et ensuite victimes des hommes qu'elles aiment», et qui bien souvent ne veulent pas rester avec des épouses qui ont été violées.
Dans un camp du Tchad accueillant des réfugiés qui ont fui le conflit du Darfour au Soudan voisin, Mme Williams a témoigné avoir rencontré un groupe de 30 à 40 femmes. «En l'espace d'une heure passée avec elles, j'en ai entendu sept raconter l'histoire de leur viol collectif».
«Une femme de 35 ans avait été violée par plusieurs Janjawid (membres des milices arabes au Soudan) et quand elle a revu son mari, il savait déjà qu'elle avait été violée et il a divorcé sur le champ, la laissant avec huit enfants», a-t-elle raconté.
«Évidemment, si vous faites cela avec suffisamment de communautés, vous détruisez les familles, vous détruisez le tissu communautaire et si vous le faites dans suffisamment de villages, vous pouvez détruire le tissu d'un groupe ethnique, et c'est ce qui est fait au Darfour et ce qui a été fait dans l'est de la Birmanie», a expliqué Mme Williams.
Selon les Nations unies, jusqu'à 300 000 personnes sont mortes et 2,2 millions ont fui leurs foyers depuis le début du conflit dans la province rebelle soudanaise du Darfour en février 2003.
En Birmanie, selon des groupes de défense des droits de l'Homme, les soldats de la junte au pouvoir ont utilisé le viol des femmes, dans les régions habitées par des minorités ethniques, comme un moyen de punir les populations, soupçonnées de soutenir des groupes rebelles.
Source :  Agence France-Presse Washington via cyberpresse
Le Haut Commissariat aux droits de l'Homme vient justement de publier le Rapport annuel de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés. 
  • Rapport du 27 juin 2008 sur les enfants et les conflits armée

La Birmanie figure parmi les pays visés par ce rapportCe Rapport fait notamment état des progrès réalisés et les obstacles restant à surmonter dans le cadre du programme d’action pour les enfants et les conflits armés.Le Conseil des droits de l’homme a réaffirmé son rôle primordial en matière de promotion et de protection des droits et du bien-être des enfants touchés par des conflits armés et s’est engagé résolument à mettre fin à l’enrôlement et à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés et aux autres violations dont les enfants sont victimes, notamment les meurtres ou les mutilations, les viols et autres formes de violence sexuelle, les enlèvements, les attaques dirigées contre des écoles ou des hôpitaux et le refus d’autoriser l’accès des organismes humanitaires.Selon ce rapport : Cesdernières années, des faits nouveaux concernant les enfants et les conflits armés ont donné lieu à plusieurs situations préoccupantes. L’évolution de la nature des conflits, le recrutement transfrontière d’enfants, les déplacements forcés, la montée de la violence sexuelle et l’augmentation du nombre d’enfants placés en détention ont fait surgir de nouveaux dilemmes quant à la question de la protection des enfants.
Le problème des déplacements forcés est un autre aspect alarmant d’une situation humanitaire dans laquelle des enfants sont souvent privés d’abri, d’accès à l’éducation et de services sociaux élémentaires
La nécessité de lutter contre l’impunité et de traduire en justice les responsables des violations des droits des enfants dans des situations de conflit armé continue d’être une préoccupation pour le Bureau de la Représentante spéciale

Concernant plus particulièrement le Myanmar , le rapport indique:
 Le Gouvernement du Myanmar a décidé :-de participer à la mise en place d’un mécanisme de suivi et de communication de l’information sur les violations des droits de l’enfant... de fournir des détails sur les mesures prises à l’encontre des militaires qui ont recruté les enfants ainsi que la liste des enfants démobilisés afin que l’ONU puisse assurer un suivi - et de participer à la mise en oeuvre d’un plan d’action avec l’ONU, prévoyant notamment la création d’un sous-comité de la réintégration des enfants soldats démobilisés, l’établissement d’une procédure transparente permettant de signaler les cas d’enrôlement d’enfants et l’adoption de mesures disciplinaires à l’encontre des parties responsables d’avoir aidé ou encouragé le recrutement d’enfants, - un accès aux centres de recrutement par l’ONU pour lui permettre de procéder à des vérifications à intervalles réguliers,- l’organisation périodique de cours de formation portant sur la protection des enfants à l’intention des responsables de l’armée et une campagne d’information sur les règles, règlements et modalités d’une procédure en matière de plainte pour lutter contre le recrutement.
Le Gouvernement s’est engagé par ailleurs à harmoniser son actuel plan d’action sur la prévention du recrutement d’enfants dans les forces armées (Tatmadaw Kyi) avec les normes internationales et à favoriser la mise en oeuvre de plans d’action avec l’Armée unie de l’État de Wa et d’autres acteurs non étatiques. 
Il a également reconnu la nécessité d’une équipe spéciale de l’ONU au Myanmar qui incite l’Union nationale karen et le Parti national progressiste karenni à élaborer des plans d’action et contrôle leur mise en oeuvre
Enfin,  En septembre 2007, le Gouvernement du Myanmar a créé un groupe de travail, présidé par le Directeur général du Département des organisations internationales et de l’économie du Ministère des affaires étrangères, pour faciliter la mise en place d’un mécanisme de surveillance et de communication d’informations sur la prévention de l’enrôlement de mineurs dans les forces armées. 
Le Gouvernement a également collaboré avec l’équipe de pays de l’ONU sur la surveillance et la communication d’informations en lui transmettant des renseignements sur le recrutement d’enfants, recueillis par le mécanisme chargé des plaintes, mis en place avec l’aide de l’Organisation internationale du Travail. Toutefois, la question de l’accès de l’ONU à des régions sensibles, à des fins de surveillance et de communication d’informations, et celle de la volonté du Gouvernement de favoriser la mise en oeuvre de plans d’action avec les groupes mentionnés dans le rapport annuel du Secrétaire général n’ont pas encore été réglées de manière satisfaisante.

(Tout cela est bien trop "beau" pour être vrai ! )

Source :  Haut commissariat des Nations Unis aux Droits de l'HommeRapport annuel de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy- Session : 9 - Date : 27 juin 2008 


  • Pour Rappel : Un rapport; réalisé par Samuel Grumiau pour la Confédération internationale des syndicats libres (CISL),  sur la situation des enfants birmans en Birmanie et dans leur principal pays d’exil, la Thaïlande: Grandir sous la Dictature 


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