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Une soirée à Vienne — Reunion in Vienna — John Barrymore (2) — Coupures de presse / La critique du Populaire

Publié le 23 septembre 2022 par Luc-Henri Roger @munichandco
J'ai présenté ce film dans un premier post : voir https://luc-henri-roger.blogspot.com/2022/02/une-soiree-vienne-reunion-in-vienna.html. J'y reviens avec des coupures de presse américaines de l'époque et la critique d'un journal français.
Une soirée à Vienne — Reunion in Vienna — John Barrymore  (2) — Coupures de presse / La critique du Populaire
Une soirée à Vienne — Reunion in Vienna — John Barrymore  (2) — Coupures de presse / La critique du Populaire

Réunion à Vienne

in Le Populaire du 22 décembre 1933

Les auteurs de Réunion à Vienne ont imaginé qu'un Habsbourg, l'archiduc Rodolphe Maximilien qui exerce à l'étranger la profession de chauffeur de taxi, a pu passer la frontière autrichienne et s'est introduit dans un hôtel oji sont réunis quelques-unes de ses partisans et des femmes élégantes. La patronne de l'établissement lui est tout dévouée. Une dame Krug, femme d'un médecin, assiste à cette soirée où l'a envoyée son mari pour qu'elle se distraie. Or, elle fut, avant la Révolution, l'amie très intime de Rodolphe qui veut la reconquérir. Elle semble, un moment, près de céder, s'échappe et l'archiduc vient la rejoindre chez Kru^ grâce i qui il ne sera pas emprisonné, mais reconduit à la frontière.

Cette histoire ne se déroule pas, comme on pourrait le croire, à la manière d'une opérette. On a donné à Rodolphe des allures de fou, de brute sentimentale aussi, il gifle et il embrasse. Cynique, il se croit noble en contant son idylle au docteur Krug. Il va même jusqu'à se définir épileptique en faisant une allusion à sa famille, alors que plusieurs des Habsbourg, au contraire, ont montré une tendance à l'indépendance.

En outre, le film, parlé anglais et fait en Amérique, a des prétentions scientifiques, car le docteur Krug psychanalyste, exerce ses talents sur sa femme et sur l'archiduc, du moins le croit-il et les moyens qu'il emploie paraissent inspirés par des théories bien confuses.

Les valses viennoises et les czardas apportent une agréable contribution aux scènes passionnelles du film que jouent Diana Wynard, qui a du charme, et John Barrymore, à qui son rôle fort invraisemblable permet d'affirmer une fois de plus une autorité de comédien intelligent et cême malin. Un personnage bonasse, celui du père du docteur, est le plus simple et le. mieux vécu.

Le film débute par une visite publique au palais de Schoenbrunn où les splendeurs impériales sont évoquées, avec une scène où Rodolphe, en grand uniforme, est mordu au doigt par Hélène (la future Mme Krug), qui est censée lui baiser la main.


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