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Banques, pétrole et consommation : cocktail de la rechute boursière

Publié le 13 août 2008 par Apprendrelabourse.org

Banques, pétrole et consommation : cocktail de la rechute boursière* L'or noir a amorcé une reprise de 113 à 116 $ le baril. La statistique des stocks de pétrole en baisse à 16H35 aura largement amplifié ce rebond. Suivant le rythme inlassable observé ces derniers mois, les valeurs pétrolières rechutent comme Michelin ou Air France.

* Le secteur bancaire continue sa décrue amorcée hier. La SEC, le gendarme de la bourse de New-York, a levé l'interdiction temporaire des ventes à découvert nue ou 'naked short selling' hier soir à minuit qui réduisait sur 19 banques l'importance des positions baissières (cf. Apprendre et comprendre la bourse en temps réel : effets des débouclages de ventes à découvert) Les autorités refléchissent  à des mesures propres à limiter ce type d'opérations pour l'ensemble du marché. Il est difficile ici de mettre un lien de cause à effet dans la mesure où, si un grand nombre de banques ont commencé à se retourner à la baisse hier, Fannie Mae chute depuis le 6 août sans impact sur le marché et réduit ce mouvement baissier depuis hier justement et, à nouveau ce jour, pour atteindre ses plus bas de la mi-juillet.
Quoiqu'il en soit, les nouvelles sur le secteur sont à nouveau mal orientées et la situation technique et graphique qui présente des résistances majeures rendent difficile la poursuite du rebond comme nous l'aborderons en détail dans un article dédié ce week-end.

* Les ventes au détail US, baromètre de la consommation qui représente 70 % du PIB US, a connu sa première décrue en 5 mois rappelant au marché le trou d'air de la fin 2007 / début 2008 (cf. 1er graphe) La baisse est de - 0,1 % en juillet. Hors automobile, la progression est de + 0,4 % car la demande en la matière a plongé de - 2,4 % en un mois, particulièrement sur les modèles énergivores. Ceci est conforme aux attentes mais ne rassure pas les opérateurs sur la qualité de la résistance économique américaine et son principal moteur.

Banques, pétrole et consommation : cocktail de la rechute boursière


L'environnement a été particulièrement perturbé par les prix en juillet puisque le prix des importations grimpent de + 1,5 % en un mois  et de + 21,6 sur un an (plus forte hausse annuelle depuis 1982 date du début de la statistique) contre + 2,8 % seulement de juillet 2006 à juillet 2007. Hors pétrole la hausse se limite à + 8 % annualisé contre + 2,9 % un an plus tôt mais passe le cap d'un plus haut atteint en 1995. Les prix à l'export ont également augmenté de + 1,2 % sur un mois  soit + 10,2 % annuellement dont + 39,9 % pour les exportations agricoles. Hors agriculture les prix des exportations US se limitent à + 7,5 % sur un an contre + 2,9 % un an auparavant. Là aussi sur ce rythme le pic de 95 est ré-atteint.
√ Avec ce triptyque de mauvaises nouvelles, le CAC 40 chute de - 2,56 % à 4 402,97 points alors que le Dow Jones rejoint à la baisse les 11 500 points.


cliquer sur le graphe pour l'agrandir

Banques, pétrole et consommation : cocktail de la rechute boursière


La situation graphique pour les prochains jours est à surveiller alors que les cours du CAC 40 décrivent un biseau ascendant, souvent signe d'épuisement et après un plus haut hier sur l'ancien support majeur constitué par le gap de mars dernier aujourd'hui devenu une zone de résistance, certes affaiblie depuis son comblement, mais toujours active dans la mémoire des cours.
Cette zone et au-delà sera revue le cas échéant dans un article spécial. Pour l'heure et à très court / court
terme, l'enjeu est constitué par la rupture éventuelle du support en vert du biseau ascendant dont le comblement du gap haussier de mercredi dernier constitue l'objectif premier avant la moyenne mobile à 20 jours dont la rupture ouvrirait un objectif théorique de ralliement des 4300 points.
Cette zone 'test' pour l'indice phare parisien est à surveiller demain au cours d'une journée qui verra les regards des opérateurs se tourner à 14 H 30 (Paris) vers les chiffres US de l'inflation des prix à la consommation pour juillet attendus à + 0,3 %, en global, et à + 0,2 %,  hors énergie et alimentation, sans compter les chiffres de la croissance de l'Euroland pour le dernier trimestre.


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