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Flore ou la rage de vaincre : Les pétales d'un sourire

Publié le 14 août 2008 par Aurore @aurore
Flore ou la rage de vaincre : Les pétales d'un sourire ... Merci à TOI qui me liras sans défaillir...        FLORE OU LA RAGE DE VAINCRE - I- : Les pétales d'un sourire. Ma mère ce jour là au dire de mon père Louis fût plus resplendissante que jamais,. Ce dimanche de repos, elle était vêtue d’une jolie robe blanche. Il la trouvait merveilleuse et d’une beauté sans égale. Ils firent connaissance à l’un de ces bals où ils dansèrent. Ils se sont promis l’un à l’autre, puis se marièrent. Ils eurent quatre enfants, trois filles un garçon. Moi j'étais la cadette. Notre maison se trouvait à Moulins dans l'Allier au coeur du Bourbonnais, ville d'un Beau Jaquemart qui sonnait le glas, mais aussi ville d'un passage de Jeanne d'Arc, dont une flèche est restée dans un mur de l'ancienne prison. Ville enrichie d'une grande histoire avec des monuments classés comme sa cathédrale qui s'élève majestueuse. Ville de silence, ville endormie. Ville de renommée mondiale qui a vu naître en ces murs le Duc de Villars en 1653, mais aussi Richard Boringher en 1941 Notre école maternelle était à proximité de notre maison,  il était très facile de s'y rendre à pied, à condition de bien faire attention à la voie ferrée. Des heures  coulaient heureuses surtout à l'heure tant attendue du demi matin des biberons de lait nous attendaient tendus par la maîtresse. Jours lointains de bienfaisance, chers à mon coeur.   A la maison, aux heures familiales de repos, parfois l'aînée "Philippe" avait l'autorisation de se rendre à l'unique marchand de fruit qui se situait à l'angle de la rue, parfois je le suivais discrètement comme un chat qui suit sa proie, je le filais, je le suivais. Un jour la tentation était trop forte, j'ai volé une pomme. Ma mère pour nous laver se munissait d'une grande cuvette en inox qu'elle remplissait d'eau chaude. Nous n'avions qu'une seule pièce en guise de cuisine, de salle à manger et salle de bain. Assis sur un tabouret nous attendions notre tour, lorsque c'était à mon frère, elle le disputait souvent lui disant qu'il était un garçon sale. Alors elle prenait un gros savon, savon de Marseille je croie et elle le frottait très fort. Lui, il hurlait, nous nous rions !   Chaque matin, elle attendait le départ de notre père  pour nous donner en cachette un morceau de pain et de sucre. Le ménage n'était pas mon fort, mais je me souviens d'un jardin, d'un endroit agréable où jamais vivre je me souviens aussi que j'étais près d'elle, à côté du lavoir en pierre dehors derrière notre maison . Je ne sais pourquoi je m'accrochais toujours à ses jupons.  Dans les matinées, un vendeur de queue de lapin  en vélo marquait sa présence d'un coup de sifflet, s’arrêtant à chaque maisonnée. Avec grande impatience ma mère le guettait, auparavant elle avait pris grand soin de préparer les grands couteaux. D’un geste rapide, elle renversait sa tête tout en ébouriffant ses cheveux telle une crinière au vent. Les discussions allèrent bon train car c’est lui qui nous apportait les nouvelles du jour comme un journal. Il côtoyait tout et tout le monde, il savait de tout et de tous ainsi il nous livrait les plus belles histoires de notre quartier mais aussi les plus terribles. Il était comme un reporter. Je l'aimais bien cet homme. Il proposait d'affûter  les ciseaux. Lors des jours de fêtes il il s'équipait d'une machine dans laquelle furent insérer des cartons à trous et lorsqu'il tournait une manivelle des sons d'une magnificence en sortaient. Un doux rêves comme dans les plus beaux contes nous faisait  tourner la tête. Olga, ma mère nous affirmait que tous ces objets avaient la magie des bienfaits.    Je l'adorais quand elle me parlait avec sa douce voix. M'agrippant à ses jupons et  à ses jambes tel un chaton, je la suivais. j’étais comme son ombre. Je ne voulais jamais m'en séparer. Mon père qui aimait fortement la chasse avait positionné au mur en guise de décoration plusieurs fusils et épées sur un tissu feutré rouge. Ce décor était doux comme du coton. J’avais tendance à me hisser sur une chaise pour le toucher, mon père me le défendait. Moi, je ne voyais pas de danger à cela. Il y tenait beaucoup.    Quelque fois mon père m’imposait ainsi qu’à mon frère de l’accompagner dans ses promenades, parfois elles me semblaient incomprises. Dans une caravane nous étions à l’arrière tapis en entendant de drôles de bruit. Une heure ou deux à rester ainsi sans bouger, puis nous regagnions notre maisonnée. Doucement à voix la plus basse, nous parlions de ces heures à attendre sans comprendre. Comme à l'ordinaire, mon père éreinté de sa journée de travail, rentrait fortement fatigué. Il a fallu d'une fois, d'une seule fois pour que tout bascule. Olga, choquée à jamais de ce qu'elle avait vu étant enfant malgré le soutien de mon père Louis Alphonse son époux depuis 1954, sombrait comme dans un coma. Durant ces moments alors elle rendait visite à ma grand-mère dont l’hôpital n’était guère loin de chez nous. D’ordinaire ma mère faisait de la gymnastique dans leur chambre, d'ordinaire nous entendions des rires de joie dans leur intimité. Cette soirée là... des cris s’élevèrent si fort que brutalement j'ouvris cette porte qui nous était interdite. Je vis ma mère en pleure et en sang. Elle vint s'allonger dans notre unique chambre d’enfant possédant deux petits lits en fer et deux chaises. Moi je dormais avec ma sœur aînée, mon frère avec la plus jeune. Elle s'était étendue là, saignante. Chacun de nous étions à genoux au bord de ce lit. Le liquide coulait de son nez. Elle tourna doucement son regard vers nous en pleure, nous affirmant que cela n’était rien, qu’il fallait oublier, que notre père était un brave homme. Leurs années de bonheur dura 14 ans ! La famille était déchirée, dissoute à jamais. AURORE - (...Histoire..A SUIVRE...)

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