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I3P (Saison 1, épisodes 1 et 2) : psychiatrie de cour de récréation

Publié le 01 novembre 2022 par Delromainzika @cabreakingnews
I3P (Saison 1, épisodes 1 et 2) : psychiatrie de cour de récréation

Particulièrement connu pour ses romans (Les rivières pourpres, L'empire des loups), Jean-Christophe Grangé revient cette année à l'écriture d'une série après Le Vol des Cigognes (2013), Le Passager (2015) et quelques épisodes des Rivières Pourpres pour France 2. Je dois avouer que je m'attendais à beaucoup mieux de sa part que ce qu'il propose avec I3P. Ce que Grangé échoue à développer c'est la psychologie des personnages. Les intrigues policières éculées n'offrent guère de surprises et une fois consommé, le plat laisse un vide. Marc Lavoine de son côté dans le rôle de Mathias Bernardt n'est pas l'acteur de rêve mais s'avère être un peu plus surprenant que je n'aurais pu l'imaginer. Mais I3P pèche dans sa façon de raconter l'histoire des personnages. On a tous les poncifs éculés sur la psychiatrie sans réellement avoir de valeur ajoutée. L'intrigue du premier épisode (qui prend fin dans le second) aurait pu être intéressante mais rien n'est fait pour nous intéresser réellement au delà d'un rythme lancinant et de dialogues creux et fades.

À Paris, si vous êtes amnésique, si vous avez des visions ou si vous montrez des signes de délire dans la rue, on vous conduit à l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police Adresse discrète, l'I3P a pour patron le professeur Mathias Bernardt un psychiatre qui a le pouvoir de laisser ses patients retourner à leur vie normale, de les hospitaliser mais aussi de les remettre à la police. Chaque journée commence par l'accueil d'un sujet en crise amené en urgence à l'I3P.

Je m'attendais avec Grangé derrière la série à quelque chose de sombre et inquiétant. Mais étrangement, I3P dévoile un humour derrière la noirceur de certains éléments de son histoire. Derrière la prestation correcte (parfois trop dans l'excès) de Marc Lavoine, rien ne prend vraiment et la série ne décolle jamais. On se retrouve avec un enchainement de scènes d'action tirées par les cheveux. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et à l'univers sans saveur. Le héros en lui-même, un peu en marge des règles, ce n'est pas neuf. C'est même un marronnier des séries de ces dernières années où le fantasque prend le pas sur le professionnel. Durant ces deux épisodes, I3P n'offre guère de surprises qui donnent envie de se plonger dans la suite de la saison. Même le passé de Mathias, sensé être l'un des fils rouges de la saison, n'est pas palpitant pour un sou. D'autant plus que le scénario n'arrive pas à trouver le bon équilibre entre le côté farfelu du héros et ce mystère pesant qui ne rend pas vraiment curieux. En tout cas, je ne suis pas parvenu à pénétrer dans le récit à mon grand damne.

Il reste encore quatre épisodes après ces deux premiers. Je n'ai pas vraiment le courage de les découvrir. Les personnages sont trop plats pour apporter un peu de matière au récit et l'enquête se déroulant sur ces deux épisodes n'est pas assez marquante et intéressante pour sortir du lot. Une énième série policière française qui se veut originale par un héros Guignol mais qui finit par ressembler à tout ce que l'on a déjà vu des dizaines de fois auparavant.

Note : 2/10. En bref, un héros mal écrit, une enquête fade et des personnages pas vraiment attachants.

Saison 1 intégralement disponible sur Salto


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