Ces deux épisodes permettent donc de conclure une partie de l'histoire de la saison avant le double épisode final explosif tant attendu. La parenthèse Mai Tai Killer était finalement l'intrigue la plus palpitante de la saison et elle se termine un peu en eau de boudin. Plus la saison avance et plus celle-ci ne ressemble à aucune autre saison de American Horror Story. C'est tellement différent que c'est rafraichissant même. " The Sentinel " permet donc de conclure l'histoire de Whitley. Ce dernier réussi à kidnapper Gino, Patrick et Henry avant qu'ils parviennent à s'en sortir et que Patrick soit le héros de New York. En tuant Whitley d'une balle dans la tête, forcément que Patrick est maintenant un héros. Sauf que tout le monde s'en fout. La police de New York en n'avait rien à faire des gays tués dans la rue et qui disparaissaient donc forcément maintenant il ne veut plus donner son temps à une institution qui n'en a rien à faire.
Russell Tovey est l'une des meilleures choses qui soit arrivé à cette saison avec Joe Mantello. Ce couple est attachant et en même temps les deux personnages ont eu le temps d'être développés suffisamment. " Fire Island " permet d'ailleurs à ces deux personnages de continuer leur évolution. Patrick semble se moquer de tout ce qui se passe dehors alors que Gino sent que tout n'est pas terminé et qu'il y a bien pire qui rode dans le noir. Le fait que les épisodes soient diffusés par deux aide forcément à s'imprégner toujours mieux de l'univers et avec les deux derniers épisodes de la saison à venir, ces deux là permettent aussi de conclure petit à petit le récit intelligemment. Certaines intrigues ne sont pas forcément bien développées et prennent plus de place dans " Fire Island ". Que cela soit le VIH, le retour de Theo (absent durant trois épisodes) ou encore les fantômes de Patrick.
" The Sentinel " a l'avantage d'être un épisode suffisamment rythmé pour ne jamais trop nous ennuyer. C'est une excellente chose car c'est aussi le point de rupture de la saison. " Fire Island " de son côté est un épisode différent. Nous sommes de retour là où Sam et Patrick ont tué un jeune homme il y a de ça quelques années pendant une partouze un peu trop chaude. Ce second épisode de la soirée permet de revenir sur l'une des intrigues introduites au début de la saison : Big Daddy, le tueur en harnais et masque en cuir. Theo et Adam de leurs côté ont des symptômes similaires mais le VIH n'est pas encore annoncé comme une maladie grave qui tue. Avec tout le monde sur l'île, rien ne peut aller dans le bon sens. Il y a toujours un vrai danger qui rode. C'est très American Horror Story à bien des égards mais pas totalement non plus. Patrick de son côté est hanté par le démon de son ex femme décédée (à cause de Big Daddy), Gino est hanté par Henry (qui est bien vivant lui) alors qu'il est amoureux de lui (apparemment).
Patrick a encore une fois la chance d'être le flic héros gay de American Horror Story: NYC. Sauf que même si Patrick tire sur Big Daddy, ce dernier ne révèlera son identité que dans le futur. On ne sait toujours pas qui est ce tueur et les deux derniers épisodes devront donc répondre à cette question. C'est un mystère qui traine peut-être depuis trop longtemps à mon goût. Quant à la mort de Theo de ses symptômes du VIH, American Horror Story: NYC pourrait bien être un sacré bain de sang la semaine prochaine. Si la série s'en donne les moyens elle peut délivrer un solide final mais je reste encore septique. Ces deux épisodes étaient plutôt corrects dans leur ensemble mais je m'attendais tout de même à plus surprenant et plus brillant.
Note : 6/10. En bref, l'écriture reste médiocre par moment et plus sensée à d'autres. American Horror Story: NYC reste une saison intéressante et assez égale au fil des épisodes, ce qui change de ce que l'on a pu voir chaque année dans cette franchise.
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