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La pétanque en poésie ;)

Par Casadolcecasa

En cette période estivale où les boulistes sont de sortie, je partage avec vous une poésie que j'adore, écrite par mon arrière grand-père maternel :
L’image contient peut-être : 1 personne, assis et plein air
A MON CAMARADE MALHEUREUX
Ormes de l'évéché, frondaisons vénérables,
Encor tout frémissants du pathétique affront
vous avez vu sombrer en ce jour mémorable
les espoirs avoués de notre grand champion.
Plus tard lorsque les ans auront clos nos paupières
vous direz à nos fils jouant sur vos frontons ;
"C'est ici que périt la gloire éphémère
d'un grand joueur de boules à l'éternel renom".
De Luc à Chatillon, de Pontaix à Beaurières
il semait la terreur avant qu'il se montrât
et lorsqu'apparaissait sa silhouette altière
tous s'écriaient en choeur "Nous sommes chocolats!".
Mais hélas, énivré par ses flots de victoires
il voulut accéder aux suprèmes honneurs
et tel Gallaratto au summum de la gloire
écrire en lettres d'or son nom triomphateur.
Sur la route qui mène au titre de noblesse
il trouva un écueil qui n'était point très gros
Mais cet écueil suffit à sa gloire en détresse
puisqu'il se fit "plumer" comme un simple moineau.
Le terrain bossué, les grattons, les rigoles,
indomptables rivaux, ils se sont tous ligués
pour rire des efforts impuissants de l'idole
même quand celui-ci mettait "tout le paquet".
Les boules des pointeurs, ô ironie amère
fuyaient le cochonnet, objet de leur courroux
et celles du tireur, pour ne point leur déplaire,
s'obstinaient sottement à fabriquer des trous.
Alors se produisit la chose mémorable
redoutée des joueurs ayant trop tôt perdu,
qui veut que Fanny, patronne charitable,
on embrasse, à genoux, le visage dodu.
Ô spectacle affreux! Indélébile tare!
Les diois, attérés, n'en croyaient point leurs yeux
Mr le Président avalait son cigare
et notre Maire inquiet s'enfuyait de ces lieux!!!
Ainsi vous conterez, la douloureuse histoire
dont vous fûtes temoins à nos petits enfants,
et la légende aidant, qui sait de quelle gloire
on t'auréolera, O Chocolat Géant!
Mon brave et cher ami si ma muse sévère
égratigne un instant un bon et cher copain
Point trop tu m'en voudras, ou du moins je l'espère
Hier nétait point si gai, on peut bien rire un brin.
Je me sens pris pour toi d'une pitié soudaine
et pour te consoler d'un aussi grand chagrin
tu viendras avec moi dans les années prochaines
si tu ne peux tirer.... Tu compteras les points!
Maurice ARMAND


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