Black Panther 2: Wakanda Forever // De Ryan Coogler. Avec Letitia Wright, Lupita Nyong'o, Danai Guria et Angela Bassett.
Black Panther: Wakanda Forever est la preuve vivante que Disney avec Marvel peuvent produire encore des bons films de super-héros. Ce second volet de Black Panther est forcément imprimé de la mort de Chadwick Boseman qui incarnait le héros dans le premier film. Si Black Panther: Wakanda Forever joue son rôle d'hommage réussi, Ryan Coogler en profite pour réinventer l'univers en proposant une nouvelle dynamique et du grand spectacle. En dehors de VFX parfois assez laids, on oublie souvent ce qui ne fonctionne pas dans ce second volet pour se concentrer sur ce qui fonctionne. Durant presque trois heures, Black Panther: Wakanda Forever ne laisse jamais le soufflé retomber. On est constamment en mouvement, tant dans l'émotion, l'humour que dans le spectacle de grande ampleur. Black Panther: Wakanda Forever est la preuve vivante (comme Les Eternels l'an dernier) que Marvel peut encore surprendre et c'est assez rassurant car j'avais tendance à perdre complètement espoir de voir un jour un nouveau bon film de super-héros.
La Reine Ramonda, Shuri, M'Baku, Okoye et les Dora Milaje luttent pour protéger leur nation des ingérences d'autres puissances mondiales après la mort du roi T'Challa. Alors que le peuple s'efforce d'aller de l'avant, nos héros vont devoir s'unir et compter sur l'aide de la mercenaire Nakia et d'Everett Ross pour faire entrer le royaume du Wakanda dans une nouvelle ère. Mais une terrible menace surgit d'un royaume caché au plus profond des océans : Talokan.
Black Panther: Wakanda Forever brise le mur qu'il y a entre la réalité et la fiction afin de rendre un vibrant hommage au Roi T'Challa comme il se doit. Ce qui me plaisait déjà dans le premier volet c'est ces us et coutumes aux antipodes de ce que l'on voit habituellement. Ce second film, encore plus attaché aux coutumes se lance dans une croisade afin de faire le deuil de Black Panther tout en lançant la suite des aventures. Mais Black Panther: Wakanda Forever se lance à corps perdu dans une envie de toucher les spectateurs. Angela Bassett, déjà excellente dans le premier volet, a l'occasion ici de montrer encore un peu plus de l'étendu de son talent notamment dans l'émotion. Si Ramonda ne survit pas à ce film, c'est aussi pour permettre aux autres d'éclore réellement. Notamment Letitia Wright qui sous les traits de la princesse Shuri brille de milles feux. On a envie de vivre cette aventure avec elle.
Le film se lance aussi dans la géopolitique. Après les révélations de l'existence du vibranium au monde entier, les nations étrangères veulent s'en emparer (dont la France qui est ridiculisée mais finalement de façon très amusante). Ajoutez à cela une nouvelle nation, Talokan, mélange assez savoureux entre Avatar et Atlantis qui parvient à émerveiller ses spectateurs par les profondeurs de l'océan. C'est beau et soigné, comme quand le Wakanda nous était introduit. Tout s'enchaîne à une vitesse folle et Black Panther: Wakanda Forever ne laisse donc pas de temps au spectateur de s'ennuyer. En dehors de l'action maitrisée, c'est aussi l'émotion qui l'est. J'ai été ému et c'est rare pour être noté pour un film de super-héros. Il en va de même de l'humour, souvent gras chez Marvel, qui est ici réellement drôle et surtout subtile. Black Panther: Wakanda Forever maîtrise son univers et ses personnages afin de les faire virevolter tout au long de ce récit. C'est palpitant et épique, ce que l'on se doit d'attendre d'un film de super-héros en somme.
Note : 8.5/10. En bref, un beau film de super-héros avec le bon équilibre entre aventure, action, émotions et humour. Mention spéciale à tout ce casting féminin, toutes plus excellentes les unes que les autres.
Sorti le 9 novembre 2022 au cinéma