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États-Unis, Japon, République Tchèque, Russie : ces pays qui pourraient dominer la WTA dans un futur proche

Publié le 18 décembre 2022 par Francky

États-Unis, Japon, République Tchèque, Russie : ces pays qui pourraient dominer la WTA dans un futur proche

De gauche à droite : Nikola Bartunkova, Sara Bejlek (de dos) et Brenda Fruhvirtova.

Si Iga Swiatek ainsi que la majorité des membres actuelles du top 10 ont encore de beaux jours devant elles, il apparaît très clairement que les grandes manœuvres ont débuté dans les coulisses du tennis féminin afin de préparer l'arrivée très prochaine de joueuses appelées à accomplir de grandes choses au plus haut niveau. Si l'on observe les premières tendances qui se dégagent sur le circuit ITF Junior, quatre nations semblent en mesure de prétendre à une domination du circuit WTA d'ici trois à cinq ans, ne laissant aux autres que quelques miettes de pain à grappiller et il va falloir s'y faire. Procédons sans plus attendre à une petite revue d'effectifs en attendant la vague de submersion qui s'annonce.
États-Unis, une lente restructuration qui va porter ses fruits :

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Liv Hovde, championne de Wimbledon Junior cette année.
Le temps presse pour les américaines qui se retrouvent en danger d'être entraînées dans un trou d'air alors que la domination des sœurs Williams appartient désormais au passé. Bien qu'encore jeune et très prometteuse, Coco Gauff ne pourra à elle seule porter tout un pays sur ses épaules, d'autant plus que ses compatriotes Jessica Pegula, Madison Keys et Danielle Collins se dirigent vers la trentaine (il y a d'ailleurs beaucoup d'américaines trentenaires dans le top 100). L'avenir passe obligatoirement par un réservoir de jeunes talents qui compte pour le moment deux noms revenant souvent : Liv Hovde et Clervie Ngounoue. La première, dix-sept ans, s'est offert un prestigieux succès à Wimbledon et pointe désormais à la troisième place mondiale au classement Junior, tandis que la seconde, seize ans seulement, impressionne déjà par sa force de caractère et sa puissance de frappe, en étant championne du monde Junior avec les USA en Billie Jean King Cup et lauréate d'un des plus gros tournois Junior de l'année à Merida, ce qui fait d'elle une membre du top 10 mondial. La bannière étoilée va pouvoir également compter sur deux autres jeunes pousses au gros potentiel : la régulière Kaitlin Quevedo, seize ans, et Iva Jovic, quinze ans, récente demi-finaliste de l'Orange Bowl et qui participa au triomphe des États-Unis en Billie Jean King Cup Junior avec Ngounoue.
Japon, vers un équilibre retrouvé :

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Le pays du soleil levant s'est longtemps reposé sur ses acquis en matière de formation et de rigueur technique. Seulement voilà, les temps de Kimiko Date et Aï Sugiyama sont loin, et force est de constater, à un moins d'un rebond qu'on aimerait voir venir, que ce n'est plus avec Naomi Osaka qu'il va falloir compter pour remettre à flot un pays qui dérive lentement dans l'inconnu. Cependant, il semblerait qu'une éclaircie bienvenue soit en mesure de modifier la donne. On pense bien entendu à Mayu Crossley, seize ans, auteure d'une fin de saison magistrale sur le circuit Junior grâce à ses fabuleuses victoires à Bradenton et à l'Orange Bowl, mais aussi à Sara Saito (photo ci-dessus), seize ans également, qui atteint cette année son meilleur classement, cinquième, après ses trois victoires aux tournois de Prato (J2), College Park (J1) et surtout Osaka, tournoi de grade A, autrement dit équivalent d'un WTA 1000. Mais, ce n'est pas tout puisque le tennis japonais nous prépare du très lourd avec un pur joyaux âgé de seulement quatorze ans et déjà dans le top 100, Wakana Sonobe, qui s'est frottée à plusieurs reprises cette année à des joueuses beaucoup plus expérimentées qu'elle sur le circuit ITF dames. Retenez bien ce nom.
Russie, à l'aube d'une nouvelle ère :
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Que les année glorieuses de la Russie nous semblent loin avec les Kuznetsova, Dementieva, Myskina, Zvonareva et j'en passe. Le pays compte aujourd'hui sur ses deux top 10, Daria Kasatkina et Veronika Kudermetova, qui sont encore jeunes et possèdent une bonne marge de progression, ainsi que sur Liudmila Samsonova qui a signé une superbe saison avec trois titres remportés. Derrière, la jeunesse construit l'avenir et cela fait très peur. C'est surtout chez les 2007 et 2008 qu'il faut regarder avec Mirra Andreeva qui a glané cette année quatre titres chez les dames (oui, chez les dames) à seulement quinze ans, tandis que sa compatriote Alina Korneeva (photo ci-dessus) s'est plus concentrée sur le circuit Junior (six titres dans la besace), bien qu'elle ait aussi remporté un tournoi W15 chez les dames. La détection de talents se fait tôt en Russie. L'on parle ainsi de la jeune Alisa Oktiabreva, quatorze ans et déjà dans le top 70 (deux tournois Junior gagnés cette année dont un J2), et de Ksenia Efremova qui, à treize ans, peut se vanter d'avoir gagnée en 2022 quatre titres Junior. Que dites-vous de ça ?
République Tchèque, une armada impressionnante :
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Le monde du tennis est envieux de la République Tchèque alors que l'on sort à peine des années de domination de ce pays qui remporta six fois la Billie Jean King Cup (dont trois fois consécutivement) dans les années 2010. Désormais, une page se referme. Devenues trentenaires, Karolina Pliskova et Petra Kvitova voient les années s'égrainer, tandis que Barbora Krejcikova et Katerina Siniakova continuent de se focaliser sur leur carrière en double. Les conséquences n'ont pas tardé : plus de tchèques dans le top 10 et une seule (Kvitova) dans le top 20. Mais, on ne se fait pas trop de soucis pour autant du côté de la fédération, la reconquête étant déjà prête pour les dix prochaines années. Une joueuse représente à elle seule cette volonté d'aller de l'avant : Brenda Fruhvirtova (photo ci-dessus). À seulement quinze ans, elle a déjà explosé tous les compteurs en gagnant pas moins de huit titres sur le circuit ITF, avec une impression d'écrasement total (vingt-sept victoires consécutives). Elle emmène sur le porte-bagage une génération plus que prometteuse  qui se compose notamment de Sara Bejlek, Nikola Bartunkova et celle qui, d'ici peu, va peser lourd sur le circuit féminin, Lucie Havlickova, actuelle numéro une mondiale Junior, vainqueure de Roland Garros et finaliste de l'US Open. Faut-il également que j'évoque Alena Kovackova, quatorze ans, championne du monde Junior dans sa catégorie d'âge avec l'équipe de République Tchèque, lauréate du Masters Européen Junior chez les moins de seize ans et victorieuse de son premier tournoi Junior à Sousse (J5) ? Vous savez maintenant pourquoi des quatre pays cités dans cet article, c'est la Tchéquie qui risque de rafler la mise.


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