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Les étoiles s’éteignent à l’aube

Par Belzaran
Les étoiles s’éteignent à l’aube

Titre : Les étoiles s’éteignent à l’aube
Scénariste : Vincent Turhan
Dessinateur : Vincent Turhan
Parution : Janvier 2022


J’ai vu passer ces dernières années plusieurs adaptations littéraires de romans américains. Étant féru du genre, je me suis jeté sur ces bande-dessinées, même sans en connaître les auteurs originels. C’est le cas de « Les étoiles s’éteignent à l’aube » écrit par Richard Wagamese. Le sujet : la montagne, la relation père-fils entre deux sang-mêlé, avait tout pour me plaire. Le tout est publié chez Sarbacane pour 134 pages de lecture.

Une histoire de souvenirs

Franklin est appelé au chevet de son père, Eldon. Ce dernier, qu’il a à peine connu, est gravement malade. Il lui demande de l’accompagner dans la montagne, là où il pourra être enterré comme un vrai guerrier. S’ensuit un voyage fait avant tout de souvenirs racontés par Eldon.

Les étoiles s’éteignent à l’aube

« Les étoiles s’éteignent à l’aube » est construit essentiellement par des flashbacks. Franklin se rappelle des scènes de son enfance, Eldon lui raconte d’autres faits qui lui permettront de tout relier. Cela prend du temps, les dernières pages seront celles des révélations. En cela, le livre prend un peu trop son temps. Ainsi, toute la partie sur la jeunesse d’Eldon, non-liée à la vie de Franklin, paraît presque inutile en fin de lecture. En effet, cela peut expliquer son alcoolisme, sa déchirure dans la vie, sa tentative de rédemption, mais on a l’impression que le livre traîne un peu en longueur. Mais surtout, plus que d’absoudre Eldon, toute son histoire ne fait que le rendre plus antipathique encore.

Heureusement, l’histoire finit par fermer sa boucle pertinemment. Cependant, l’utilisation des flashbacks et du mode « raconté » adopté par l’auteur rend la lecture saccadée. On passe du présent au passé et les passages du passé sont souvent assez longuets. C’est malheureusement obligatoire dans cet ouvrage où le principe est qu’un père absent donne les réponses à son fils que ce dernier attend.

Malgré ces réserves, le livre possède de beaux passages pleins de grâce, notamment dans la montagne. Il est également empreint de l’alcoolisme, décrit comme source de tous les maux. Tous les problèmes y sont liés, l’alcoolisme des uns poussant finalement à l’alcoolisme des autres.

C’est le fait de feuilleter le livre qui m’a fait déclencher mon achat. Le choix des couleurs, douces et désaturées, m’a tout de suite plu. Elles participent activement à l’ambiance de l’ouvrage. Concernant le dessin en lui-même, c’est plus inégal. C’est hélas de plus en plus le cas de ces romans graphiques aux longues paginations. Il y a de très belles cases, fortes et puissantes, et d’autres bien plus hésitantes. C’est surtout sur les expressions des personnages que j’ai le plus de réserve. Je les trouve peu subtiles, alors que le texte le nécessiterait. Dommage.

Les étoiles s’éteignent à l’aube

« Les étoiles s’éteignent à l’aube » possèdent des défauts parsemés ici et là qui empêche de complètement s’émouvoir. Cependant, l’ambiance générale, l’écriture en flashbacks finissent, sur la fin, par nous happer. Pour ma part, cela m’a donné envie de lire le roman. C’est déjà pas si mal.

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