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Cameroun : Toujours pas de président à l’Ordre des médecins

Publié le 03 janvier 2023 par Tonton @supprimez

Irrégularités, usage de faux, violations des textes sont quelques causes du report à une date ultérieure de l’Assemblée générale élective du 29 décembre dernier.

L’Ordre national des médecins du Cameroun n’a pas toujours de président à sa tête. Simplement parce que la montagne aura accouché d’une souris au soir du 29 décembre 2022, date à laquelle, celui qui devait succéder au Dr Guy Sandjon, ancien président de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc) devait être connu. Même les autres notamment : le président de l’assemblée générale, le président et les membres du Conseil de l’Ordre, des membres de la Chambre de discipline, de la Chambre d’appel et du Commissaire aux comptes. Les médecins sont bel et bien arrivés au palais de Congrès comme convenu ce jour. Les opérations de vérification des documents physiques se sont quasiment faites jusqu’à 19h. Ils ont reçu toutes les consignes du vote. Au moment des débats entre eux, il y a eu de vives tensions au point où l’élection a été annulée.

Usage de faux, violation des textes….

22h10 min. La salle 1500 du palais des Congrès de Yaoundé se vide. Après moult négociations et différentes tentatives d’apaiser les tensions pour un retour à l’accalmie et pour permettre aux médecins venus du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Est, du Littoral et des autres régions du pays de voter leur président, les tensions ont repris de plus belle. Le Doyen d’âge annonce le report de l’élection pour une date ultérieure. Il est 22h. Et pourquoi ? C’était l’imbroglio total. Les plus de 1000 médecins qui devaient voter sont chacun dans un clan et ont exprimé leur mécontentement face aux incongruités observées. Les discussions se sont même faites à huis clos. Interdiction formelle à la presse d’y assister. Le linge sale se lave en famille. Malgré cela, des voix se faisaient entendre. Parmi les causes qui suscitent de vives tensions : absence du fichier électoral, candidats et médecins faussaires, textes de l’Onmc violés… Un des scrutateurs a même affirmé que même la majorité des procurations était fausse, mais a refusé d’en dire davantage et de décliner son identité : « Nous n’allons pas parler à la presse. Il s’agit des affaires concernant les médecins. Le linge sale se lave en famille ». Pour une autre tranche, il fallait juste sanctionner les indisciplinés et les faussaires par le vote.

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Il y avait aussi l’impréparation répertoriée au rang des causes du report. Les opérations de vérification des documents physiques qui devaient se faire séance tenante au palais des Congrès dès 07heures 30 minutes par la commission électorale, en vue de constituer le fichier électoral définitif se sont faites jusqu’à près de 19h. Or, l’on avait l’impression que les préparatifs de cette assemblée étaient fin prêts. Le corps médical a été informé depuis le 27 décembre par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, de la mise à disposition d’un système de pré-enrôlement sur le site du ministère, afin d’assurer une bonne maîtrise du fichier électoral par collège et d’un usage légitime et légal des procurations, dans le cadre de l’Assemblée générale élective de l’Ordre national des médecins du Cameroun (Onmc).

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Passage en force en vain

Après que la salle 1500 du palais de Congrès se vide, à 22h54, des sources annoncent un revirement de situation. Selon elles, certains médecins sont revenus pour que les élections se tiennent, malgré la lecture du communiqué portant report. « La tutelle est pour un dénouement de la situation cette nuit au Mont Nkol-Nyada », affirme dans un poste, le directeur de Publication du journal Echos santé, Joseph Mbeng Boum. Mais malgré cette tentative de tenir les élections par la tutelle qui est le ministère de la Santé publique de 22 h00 à 01h13 min, un second report sera annoncé à 1h17 min. Pour l’heure, selon le directeur du journal Echos santé, le ministère de la Santé publique va se substituer à l’Ordre jusqu’à la tenue des élections, libre, transparente et consensuelle. Parce que de toutes les façons, les médecins ont demandé pour une autre tenue d’une autre assemblée générale élective, il faudrait un toilettage du fichier électoral, un fichier électoral consensuel et le respect de textes.

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Guillaume Aimée Mete & Hilary Sipouo / 237online.com

TagsOrdre des médecins

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