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Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles

Publié le 15 janvier 2023 par Francky
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
La première levée du Grand Chelem est déjà là. L'ambiance monte à Melbourne Park, à quelques heures du début de l'Open d'Australie qui couronnera dans quinze jours une nouvelle championne pour succéder à l'australienne Ashleigh Barty. Mais alors qui ? Les tournois de préparation joués à Adélaïde, Auckland, Hobart, ainsi que dans les trois villes qui ont accueilli la United Cup (Perth, Brisbane et Sydney) ont permis de dégager une fragile hiérarchie qui peut à tout moment être balayée d'un revers de main par des joueuses qui en décideraient autrement. Entre celles qui sont déjà affûtées et prêtes à déchaîner les enfers sur les courts, celles qui ne sont pas encore prêtes, en manque de compétition et de repères, celles qui, blessées ou malades, ne sont pas à cent pour cent de leurs moyens ou les malignes qui essaient de cacher leur jeu, sans oublier celles qui pourraient sortir de nulle part et se frayer un chemin dans le tableau, les interrogations ne manquent pas à quelques heures de la grande fête. Cependant, nous allons tout de même tenter de démêler les flots d'informations qui nous sont parvenues depuis que le tirage au sort a été effectué en étudiant de près ce tableau principal et en voyant ce qui peut en ressortir. Favorites, outsiders, surprises, déceptions, lançons-nous sans plus attendre dans d'audacieuses prédictions qui vont diviser les fans de tennis que nous sommes.
Un tableau très compact duquel se dégagent quatre grandes favorites :
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
Malgré les forfaits officiels de Naomi Osaka, Venus Williams, Paula Badosa et Ajla Tomljanovic, le tableau principal de cette édition 2023 apparaît comme étant logiquement compact, dix-huit joueuses du top 20 étant présentes, dont toutes celles du top 10, sans exception. Néanmoins, quand on y regarde de plus près, un premier constat intéressant s'impose : on observe une densité plus forte dans la moitié haute de ce tableau que dans la moitié basse. En effet, cette moitié haute se compose de joueuses comme la numéro une mondiale Iga Swiatek, la championne de Wimbledon 2022 Elena Rybakina, Danielle Collins (finaliste de la précédente édition de l'Open d'Australie), la toujours imprévisible Jelena Ostapenko (championne de Roland Garros 2017), Coco Gauff (finaliste à Roland Garros l'année passée), Jessica Pegula (récente lauréate de la United Cup avec les États-Unis), Barbora Krejcikova (qui remporta Roland Garros en 2021), Petra Kvitova (victorieuse à deux reprises de Wimbledon en 2011 et 2014), Madison Keys (finaliste de l'US Open en 2017), Victoria Azarenka (deux fois gagnante consécutivement de l'Open d'Australie en 2012 et 2013), Maria Sakkari (demi-finaliste à Roland Garros et à Wimbledon en 2021), Sofia Kenin (qui gagna le prestigieux tournoi austral en 2020) et enfin Emma Raducanu (détentrice de l'US Open 2021) dont on ignore l'état de forme réel après sa blessure au tournoi d'Auckland . Nous avons ici huit championnes de Grand Chelem figurant dans la même moitié de tableau auxquelles on ajoute bien entendu les finalistes, sans oublier celles qui pourraient éventuellement avoir leur mot à dire pour contester cette hiérarchie, à savoir la tchèque Marie Bouzkova (tête de série n°26), la chinoise Qinwen Zheng (tête de série n°29 mais, blessée au tournoi d'Adélaïde), l'américaine Amanda Anisimova (tête de série n°28) et la suissesse Jil Teichmann tête de série n°32). Figurent aussi dans cette partie de tableau d'autres joueuses intéressantes à suivre comme Karolina Muchova, Lesia Tsurenko, Ana Bogdan, Bernarda Pera, Katerina Siniakova, Aliaksandra Sasnovich, Marta Kostyuk, Anhelina Kalinina, Elisabetta Cocciaretto et Bianca Andreescu. La moitié basse du tableau, quant à elle, ne manque également pas de consistance mais, dans une moindre mesure. Elle est notamment le domaine de celle qui est en mesure cette année de devenir la première joueuse de tennis arabe à gagner un tournoi du Grand Chelem, la numéro deux mondiale Ons Jabeur, qui a échoué deux fois dans cette entreprise en 2022 à Wimbledon et à l'US Open. En revanche, les championnes de tournois majeurs sont moins légions dans cette partie puisqu'on en trouve deux qui ne sont plus au top de leur forme : Garbine Muguruza (victorieuse à Roland Garros en 2016 et Wimbledon en 2017, finaliste de l'Open d'Australie 2020) et Sloane Stephens (qui souleva le trophée à l'US Open 2017). Mais, cela ne veut pas dire pour autant que les prétendantes ne manquent pas puisque l'on remarque la présence de Daria Kastakina (tête de série n°8), Karolina Pliskova (tête de série n°30, finaliste de l'US Open et de Wimbledon), Veronika Kudermetova (tête de série n°9 et sans doute épouvantail de cette moitié de tableau), Caroline Garcia (tête de série n°4), Aryna Sabalenka (tête de série n°5 et que tout le monde veut éviter, comme Kudermetova), Beatriz Haddad Maia (tête de série n°14) et Belinda Bencic (tête de série n°12, qui vient d'envoyer un message à ses adversaires en gagnant le deuxième acte du tournoi d'Adélaïde). Ajoutons la tchèque Marketa Vondrousova (que Jabeur pourrait rencontrer dès le second tour), l'estonienne Kaia Kanepi (quart de finaliste à Melbourne en 2022), les russes Liudmila Samsonova et Anastasia Pavlyuchenkova, l'italienne Martina Trevisan, la belge Elise Mertens, la canadienne Leylah Fernandez, la roumaine Irina-Camelia Begu, la polonaise Magda Linette et la croate Petra Martic, il y a suffisamment d'embûches sur le chemin de la tunisienne pour la tenir occupée. C'est donc à partir de ces premières observations que l'on peut se risquer à quelques prédictions. Voici ce qui pourrait attendre concrètement les deux meilleures joueuses du monde actuellement, en commençant par la numéro une.
Tableau d'Iga Swiatek :
  • Premier tour : Jule Niemeier (Allemagne) ;
  • Deuxième tour : Camila Osorio (Colombie) ;
  • Troisième tour : Marie Bouzkova (tête de série n°25, République Tchèque) ;
  • Huitièmes de finales : Danielle Collins (tête de série n°13, États-Unis) ;
  • Quarts de finales : Coco Gauff (tête de série n°7, États-Unis) ;
  • Demi-finales : Jessica Pegula (tête de série n°3, États-Unis) ;
  • Finale : Ons Jabeur (tête de série n°2, Tunisie) ;
Tableau d'Ons Jabeur :
  • Premier tour : Tamara Zidansek (Slovénie) ;
  • Deuxième tour : Marketa Vondrousova (République Tchèque) ;
  • Troisième tour : Kaia Kanepi (tête de série n°31, Estonie) ;
  • Huitièmes de finales : Beatriz Haddad Maia (tête de série n°14, Brésil) ;
  • Quarts de finales : Aryna Sabalenka (tête de série n°5, Biélorussie) ;
  • Demi-finales : Caroline Gracia (tête de série n°4, France) ;
  • Finale : Iga Swiatek (tête de série n°1, Pologne) ;
Pour l'une comme pour l'autre, la tâche ne sera pas aisée, surtout en deuxième semaine. De plus, nous avions quitté la polonaise en fâcheuse posture lors de la United Cup après qu'elle eut été proprement étrillée en deux petits sets par Jessica Pegula. Une défaite derrière laquelle se cachait une blessure à l'épaule qui semble déjà un lointain souvenir si l'on se fie à ses premières séances d'entraînement à Melbourne Park. La question la plus cruciale, maintenant, est de savoir si Swiatek sera à cent pour cent de ses moyens avant de débuter sa quête d'un quatrième titre du Grand Chelem (qui serait le premier à l'Open d'Australie où elle fut surprise en demi-finales l'année dernière par Danielle Collins). Il est d'ailleurs certain qu'une confrontation face à l'américaine dès les huitièmes serait tout sauf un cadeau pour la polonaise. Mais, pour être franc, je ne me fais pas trop de souci pour la numéro une mondiale de par cette remarquable capacité qu'elle a à remettre souvent les pendules à l'heure au lendemain d'une déconvenue, et ce n'est certainement pas un tableau aussi compliqué qui va lui faire peur, même si, derrière la machine à gagner se cache un être humain pétri de bons sentiments, de sensibilité et de fragilité (ses larmes en United Cup après sa défaite contre Pegula en ont témoigné). De par son expérience, son passif en Grand Chelem et sa détermination à se présenter en tant que conquérante face aux redoutables défis qui se dressent devant elle, Iga Swiatek est capable d'aller chercher la force physique et mentale nécessaire qui peut lui faire soulever des montagnes. Voilà pourquoi elle est une favorite logique à Melbourne.Il en est naturellement de même pour Ons Jabeur. Oui, la tunisienne est apparue diminuée physiquement au tournoi d'Adélaïde, surtout lors de sa demi-finale perdue contre la prodige tchèque Linda Noskova (ce qui occasionna du coup le forfait de la numéro deux mondiale pour le deuxième tournoi d'Adélaïde). On sait que le corps de la tunisienne est fragile (en témoignent les blessures qui ont ralenti son ascension). Mais aujourd'hui, les choses ont changé. Ses deux victoires en WTA 1000 et WTA 500 à Madrid et Berlin en 2022, ainsi que ses deux finales de Grand Chelem, la même année, ont rebattu les cartes, si bien que Jabeur ne cache plus ses ambitions galopantes de gagner un Majeur en 2023. De par sa formidable progression et de par l'expérience qu'elle a engrangé au fil des ans, elle peut surmonter les obstacles et aller chercher ce Graal dans la fournaise de Melbourne, même si elle devra sans doute affronter Aryna Sabalenka.La joueuse biélorusse fait peur à tout le monde en ce début de saison. Contrairement à certaines joueuses du top 10 qui semblent se chercher encore, pratiquer des réglages, établir des repères, adopter un rythme, être à l'écoute de leur corps, Sabalenka, elle, paraît déjà avoir franchi toutes ces étapes pour se mettre en mode de destruction systématique. Les adversaires qu'elle a croisées au tournoi d'Adélaïde acte 1 peuvent en témoigner. Pas le moindre set perdu, hormis quelques moments chauds à gérer au premier tour contre la russe Liudmila Samsonova, le temps que l'implacable machine trouve son rythme de croisière, ainsi que dans la première manche de sa finale contre Linda Noskova. Le moins qu'on puisse dire est que la finaliste du dernier Masters n'a pas perdu de temps. Alors qu'elle a longtemps buté sur ce mur mental contre lequel elle avait coutume de se crasher dans les tournois du Grand Chelem (elle fut trois fois demi-finaliste, à Wimbledon et à l'US Open en 2021, encore à l'US Open en 2022), la cinquième joueuse mondiale est peut-être sur le point de trouver la formule du succès en mettant dans son jeu très puissant (et que certains trouvent à la longue ennuyeux) plus de constance et de patience. Certes, son parcours à l'Open d'Australie cette année ne sera pas une promenade de santé (un piège au second tour à éviter contre Shelby Rogers, un éventuel troisième tour contre Elise Mertens ou Gargine Muguruza, à moins que l'américaine Lauren Davis, victorieuse il y a quelques heures à Hobart, ne sorte son épingle du jeu, avant une deuxième semaine très copieuse contre Belinda Bencic (qui vient de gagner elle aussi sur le circuit WTA) et bien entendu Ons Jabeur. La biélorusse aura du boulot, c'est sûr, mais elle est travailleuse et opiniâtre, cela ne fait aucun doute. Comme Sabalenka et Jabeur, Jessica Pegula (photo ci-dessus) ne s'est encore jamais imposée en Grand Chelem. Mais, après des années passées dans l'ombre des grandes, la numéro trois mondiale sort enfin du bois et elle a les crocs. D'ailleurs, 2023 ne pouvait pas mieux commencer pour la native de Buffalo qui a déjà soulevé un trophée, celui de la United Cup, dont elle a brillamment remporté l'édition inaugurale avec ses amis de l'équipe des États-Unis, en atomisant notamment la patronne du tennis féminin. Quart de finaliste dans trois des quatre tournois du Grand Chelem en 2022, victorieuse du WTA 1000 de Guadalajara, elle semble avoir enfin trouvé à vingt-huit ans cette confiance, cette régularité et cette sérénité qui lui manquaient. Certes, sa contre-performance aux derniers Masters (trois défaites, dont une contre Aryna Sabalenka et une autre contre Ons Jabeur) jettent encore un doute sur sa capacité à gérer les grands rendez-vous. Néanmoins, je sens que l'américaine, qui était classée au-delà du top 100 en 2018, est en train d'acquérir un à un tous les éléments nécessaires pour en faire une championne de Grand Chelem, et ce même si son parcours à l'Open d'Australie ne sera pas une sinécure, Kvitova, Sakkari et Swiatek (des joueuses qu'elle a déjà battu) pouvant se dresser sur sa route avant la grande échéance. Des prétendantes qui ne manquent pas pour contester l'ordre établi :
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
Il y a les favorites et il y a bien entendu celles qui sont en embuscade, bien au chaud dans le peloton et qui attendent le bon moment pour surgir et lancer leur attaque. La forte densité du tableau, que nous évoquions plus haut, montre à quel point cette édition 2023 pourrait très vite se transformer en une bataille épique à l'issue très incertaine et dont pourraient sortir quelques têtes de séries capables de terrasser les favorites. Je vois six joueuses ayant cette possibilité. Attention, j'ai pris quelques risques mais, vous connaissez la devise : qui ne tente rien n'a rien.
CAROLINE GARCIA (tête de série n°4, France, photo ci-dessus) :
Je trouve votre inquiétude parfaitement légitime concernant la numéro une française et championne du monde aux Masters féminin. Vous vous dites sans doute que sa victoire à l'arrachée au deuxième tour du tournoi d'Adélaïde contre Katerina Sianiakova, suivi de sa défaite en quarts de finales de ce même tournoi contre Belinda Bencic ont scellé son sort et qu'elle ne parviendra pas à s'imposer à Melbourne. Vous avez peut-être raison mais, laissez-moi vous dire. Garcia a, comme vous le savez sans doute, lancé sa saison 2023 à Perth lors de la United Cup. Durant cette compétition mixte par nations, elle a joué en tout et pour tout deux matches (qu'elle a gagné) contre l'argentine Nadia Podoroska, 192e joueuse mondiale, et la croate Petra Martic, 37e mondiale, avant que l'équipe de France ne se fasse sortir du tournoi dès la phase de poules. Résultat, la native de Saint-Germain-en-Laye s'est retrouvée plusieurs jours sans jouer (une semaine pour ainsi dire) avant d'arriver à Adélaïde. Son entrée en matière délicate contre Siniakova et sa défaite contre Bencic (deux manches à une) sont essentiellement les conséquences directes d'un manque de compétition et de repères qui ont vraisemblablement tronqué sa préparation. De plus, gardons en mémoire le fait suivant. Entre sa folle aventure à l'US Open 2022 (où elle atteignit les demi-finales) et sa superbe victoire aux championnats de la WTA à Fort Worth, la française n'avait gagné qu'un match pour trois défaites. Des résultats médiocres qui ne l'ont pas empêché d'accomplir le prodige que l'on sait au Texas. Voilà pourquoi, il me paraît tout à fait légitime de croire que Caroline Garcia possède de sérieuses chances de victoire à l'Open d'Australie, d'autant plus qu'elle semble avoir été relativement épargnée par le tirage au sort (il faudra quand même se méfier durant la première semaine de joueuses comme Leylah Fernandez, Laura Siegemund, Alizé Cornet ou Irina-Camelia Begu), contrairement à d'autres représentantes du top 10.
BARBORA KREJCIKOVA (tête de série n°20, République Tchèque) :
La tchèque est rentrée dans le rang depuis sa victoire surprise à Roland Garros en 2021. Mais, à vingt-sept ans, elle est encore capable de fulgurances dont elle seule a le secret. Son triomphe complet aux tournois de Tallinn (WTA 250) et d'Ostrava (WTA 500), organisés à une semaine d'intervalle, durant lesquels elle se confectionna un tableau de chasse digne du plus grand respect (victoires sur Belinda Bencic, Beatriz Haddad Maia, Elena Rybakina et Iga Swiatek) a prouvé qu'il fallait encore compter sur elle pour jouer les trouble-fêtes. Même si 2022 n'a pas été une belle année pour elle en Grand Chelem (elle fut tout de même quart de finaliste à l'Open d'Australie), ne pas la considérer comme une prétendante à la victoire finale serait une erreur. Son éventuelle confrontation au troisième tour contre Petra Kvitova fera valeur de test qui conditionnera la suite.
PETRA KVITOVA (tête de série n°15, République Tchèque) :
Je sais que vous êtes de plus en plus nombreux à ne plus croire en Petra Kvitova. Dernière victoire en Grand Chelem en 2014, ça nous ramène à loin. Mais, la tchèque de trente-deux ans sait encore gagner. En juin dernier, à Eastbourne, elle remportait le vingt-neuvième titre de sa longue carrière et battait ensuite Ons Jabeur (6/0 dans la troisième) et Madison Keys pour rallier la finale du WTA 1000 de Cincinnati. De plus, sa dernière finale en Grand Chelem n'est pas si loin, à l'Open d'Australie en 2019. Enfin, n'oublions pas sa victoire en deux manches il y a quelques jours à peine contre Elena Rybakina au tournoi d'Adélaïde. Elle possède toujours cette expérience des grands rendez-vous qui fait d'elle une joueuse difficile à battre quelle que soit la surface. Même si le tirage au sort ne lui pas été particulièrement favorable, Petra Kvitova fait logiquement partie des prétendantes à la couronne, comme à chacune de ses sorties.
MADISON KEYS (tête de série n°10, États-Unis) :
Les chances d'une victoire en Grand Chelem sont-elles derrière l'américaine ? 2017 et la finale de l'US Open sont loin et de l'eau a coulé sous les ponts, entre les blessures et les virus qui ont stoppé net l'élan d'une championne promise à la gloire. Mais, la native de l'Illinois est toujours là et, à pas encore trente ans, elle a encore des choses à prouver. C'est en tout cas le message qu'elle avait voulu envoyer l'année dernière lorsqu'on la vit atteindre le dernier carré de l'Open d'Australie avant qu'elle ne cède contre la future lauréate, Ashleigh Barty. Ce qui impressionne encore aujourd'hui dans son jeu est sa capacité à garder un rythme constant lui permettant de maintenir une pression de tous les instants sur ses adversaires. Ainsi, lors de la récente United Cup, elle fut invaincue en cinq matches, en ne cédant qu'une manche, enchaînant les perles sur ce rythme de métronome qu'elle maîtrise si bien. Si la logique était respectée, sa confrontation au troisième tour contre Victoria Azarenka s'annoncerait explosive, en attendant peut-être mieux.
VERONIKA KUDERMETOVA (tête de série n°9, Russie) :
Sa progression sur les deux années écoulées fut fulgurante. Aux portes du top 50 en 2020, on la retrouvait fin 2022 parmi les dix meilleures joueuses du monde. Alors oui, bien sûr, son palmarès ne parle pas trop en sa faveur puisqu'elle ne compte à ce jour qu'un titre en simple acquis en 2021 au tournoi de Charleston (WTA 500). Cependant, ce qui est frappant chez cette joueuse est sa constance dans l'effort. Dans tous les tournois auxquels elle a pris part en 2022, elle a atteint, à quelques exceptions, les quarts de finales, au moins, avec un total de trois finales et quatre demi-finales. On lui reprochera sans doute le fait d'avoir des problèmes de finition mais, imaginez le jour où elle trouvera la solution pour régler le dit problème et vous aurez alors une joueuse redoutable capable de tout renverser sur son passage. Dire d'elle qu'elle est une outsider du tournoi semble donc justifié.
VICTORIA AZARENKA (tête dé série n°24, République Tchèque) :
On est d'accord, je prends un risque inconsidéré en la mettant parmi les prétendantes. Mais, Azarenka est ce qu'elle est : une guerrière passée par des épreuves personnelles difficiles et qui a su remonter la pente petit à petit, à tel point qu'il y a un an, elle obtenait son ticket pour les huitièmes de finales de l'Open d'Australie (tournoi qu'elle apprécie grandement puisqu'elle s'y est déjà imposée deux années de suite en 2012 et 2013) après des victoires écrasantes sur Jil Teichmann et Elina Svitolina. Il y a quelques jours, la chinoise Qinwen Zheng fut sa victime au deuxième tour du tournoi d'Adélaïde. Certes, le tirage au sort ne lui est pas trop favorable, avec un premier tour piégeux contre Sofia Kenin, avant une possible confrontation contre la française Léolia Jeanjean et l'américaine Madison Keys. Mais, quand on s'appelle Victoria Azarenka, rien n'est impossible. 
Des joueuses à surveiller attentivement :
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
C'est mal connaître le tennis féminin que de penser que les favorites ou autres prétendantes pour la victoire à l'Open d'Australie sont nécessairement dans le top 10 même si j'ai le sentiment qu'une hiérarchie solide est en train de s'installer dans le haut du classement et qu'elle sera difficile à déboulonner. Mais, soyons sérieux, ce ne serait pas la première fois qu'une joueuse hors top 10 ou même non tête de série pourrait aller loin dans le tournoi, voire le remporter. Souvenons-nous de la kazakhe Elena Rybakina à Wimbledon ou du parcours fabuleux de la britannique Emma Raducanu et de la canadienne Leylah Fernandez à l'US Open. Il me semble donc tout naturel qu'une joueuse  n'ayant encore jamais gagné de Grand Chelem puisse créer la surprise. En voici quelques-unes qu'il va falloir surveiller.
BEATRIZ HADDAD MAIA (tête de série n°14, Brésil) :
La brésilienne de vingt-six ans n'a jamais été aussi proche de devenir la première joueuse de son pays depuis Maria Bueno à intégrer le top 10. Nul doute qu'elle va le faire, comme je le déclarais dans mes prédictions pour la saison 2023, et qu'elle va représenter dans cet Open d'Australie un danger considérable pour toutes celles qui vont croiser sa route, notamment Ons Jabeur qui la rencontrerait dès les huitièmes de finales dans un test grandeur nature. En attendant, la brésilienne de Sao Paulo a commencé l'année sur des bases intéressantes en poussant Paula Badosa dans ses retranchements (à tel point que l'espagnole allait finalement déclarer forfait pour l'Open d'Australie) en quarts de finales du tournoi d'Adélaïde (match que Haddad Maia a fini par perdre au prix d'un formidable effort). Que les choses soient claires, je ne la vois pas gagner le tournoi (à moins qu'elle me fasse mentir) mais, pour ce qui est d'aller loin, elle en est parfaitement capable.
BELINDA BENCIC (tête de série n°12, Suisse) photo ci-dessus :
La suissesse a envoyé un message très fort à ses rivales en surclassant Daria Kasatkina en finale du tournoi d'Adélaïde. De retour dans le top 10 (elle qui fut quatrième mondiale à son meilleur niveau), elle lance par conséquent sa saison en simple de la plus idéale des façons en faisant le plein de confiance avant la première levée du Grand Chelem. Là où je suis dubitatif est dans sa façon de gérer émotionnellement les grands événements même si son titre de championne olympique à Tokyo lui a permis de franchir un cap important. Si la première semaine pourrait être sans encombre (elle devra faire attention à Martina Trevisan ou Anastasia Pavlyuchenkova), c'est en huitièmes de finales que l'on saura où elle en est exactement dans le cadre d'un éventuel duel avec Aryna Sabalenka.
DARIA KASATKINA (tête de série n°8, Russie) :
Perdre de façon aussi médiocre contre Belinda Bencic (6/0 6/2) en finale du tournoi d'Adélaïde, après des victoires convaincantes sur Barbora Krejcikova et Petra Kvitova, n'est pas la meilleure façon de se mettre en confiance à quelques heures de l'Open d'Australie. C'est un peu le problème avec cette joueuse qui, d'un jour à l'autre, peut alterner le bon et le moins bon, soit l'archétype même de la joueuse branchée sur courant alternatif. Ne soyons pas trop sévère pour autant car, l'on sait très bien que son style de jeu atypique peut faire vriller n'importe quelle joueuse du circuit, Kasatkina étant à elle seule une curiosité qu'on ne manquera pas de suivre à Melbourne.
KAIA KANEPI (tête de série n°31, Estonie) :
À force de patience, l'estonienne a appris à aimer les tournois du Grand Chelem. Quart de finaliste dans les quatre Majeurs (en 2008 pour la première fois, à Roland Garros, et en 2022 à l'Open d'Australie, pour la dernière fois), l'on peut alors légitimement se demander si elle est capable de récidiver tant elle semble avoir atteint à trente-sept ans la plénitude de son jeu, sans attendre de récompense. N'ayant plus rien à perdre, Kanepi joue libérée et c'est sans doute pour ça qu'elle va représenter un danger dans le tableau bien que la voir battre Ons Jabeur et filer tranquillement en deuxième semaine constituerait quand même une grosse surprise. Mais, avec elle, sait-on jamais.
QINWEN ZHENG (tête de série n°29, Japon) :
La chinoise sera-t-elle suffisamment remise de la blessure qu'elle a contracté au tournoi d'Adélaïde contre Petra Kvitova ? Si oui, elle sera dangereuse, même si le tirage ne l'a pas épargnée, l'éventualité d'un troisième tour contre Coco Gauff ou Emma Raducanu se profilant à l'horizon, avant une éventuelle confrontation avec Jelena Ostapenko. Nous n'en sommes évidemment pas encore là mais, la progression de la chinoise sur les derniers mois est telle qu'elle pourrait bien en étonner plus d'un.
JIL TEICHMANN (tête de série n°32, Suisse) :
Située en milieu de tableau, la suissesse a du pain sur la planche même si elle est capable parfois de sortir de gros matches (n'oublions pas qu'elle fut huitième de finaliste à Roland Garros en 2022). Maintenant, où la situer exactement ? Elle va devoir s'employer dès le premier tour pour se sortir du piège Harriet Dart puis, Maria Sakkari l'attendrait éventuellement au troisième tour. En imaginant qu'elle sorte une performance de première qualité contre la grecque, ce serait ensuite Victoria Azarenka ou Madison Keys. C'est là que vous vous dites surement qu'elle n'a aucune chance de passer la première semaine. Pour ce qui me concerne, c'est là que je me dis que le tennis féminin est suffisamment imprévisible pour que Teichmann se fraye un chemin jusqu'en deuxième semaine.
Des joueuses qui pourraient nous étonner :
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
Bousculer la hiérarchie établie est devenu un grand classique dans le tennis féminin. Certaines favorites sorties de manière précoce dans les gros tournois pourraient vous en parler. On ne prendra par conséquent pas beaucoup de risques en affirmant que des joueuses inattendues pourraient aller très loin dans le tournoi en accrochant quelques têtes de séries à leur tableau de chasse. J'en ai sélectionné six qui pourraient faire la différence, même si l'on reste dans le domaine de l'hypothèse.
ANASTASIA PAVLYUCHENKOVA (Russie) :
Revoilà notre chère Anastasia. Redescendue au-delà de la 350e place mondiale après une période de convalescence qui l'avait éloignée des courts, la russe revient avec beaucoup d'appétit, prête à en découdre comme aux plus beaux jours, quand elle avait atteint la finale de Roland Garros en 2021. Mais, Pavlyuchenkova a aussi brillé dans les autres tournois du Grand Chelem, surtout à l'Open d'Australie où à trois reprises elle est parvenue en quarts de finales, en 2017, 2019 et 2020. Vous pensiez la russe finie pour le tennis ? C'est loin d'être le cas et elle va sans doute le prouver.
MARKETA VONDROUSOVA (République Tchèque) photo ci-dessus :
La tchèque de vingt-trois ans, pas épargnée par les pépins physiques elle aussi, retrouve doucement des sensations, elle qui fut finaliste à Roland Garros 2019. Les deux derniers tournois qu'elle a disputé (Angers et Adélaïde) se sont soldés par le même résultat, quart de finaliste. Pas de quoi pavoiser bien sûr mais, au moins la confiance et l'envie reviennent à l'aube d'un défi considérable : battre l'américaine Alison Riske au premier tour avant de défier la numéro deux mondiale Ons Jabeur. Certains diront que c'est déjà plié mais, on ne fait pas rompre une tchèque comme ça. N'est-ce pas après tout dans les défis les plus durs que le déclic peut survenir ?
MAGDA LINETTE (Pologne) :
Voici une joueuse étonnante, presque agaçante même, qui, lorsqu'elle est dans un bon jour, peut faire vriller n'importe quelle joueuse du circuit. Oui, c'est vrai que les tournois du Grand Chelem, ce n'est pas son truc (jamais mieux qu'un troisième tour). Mais alors, que fait-elle dans cette liste ? Voyez-vous, par rapport à ce qu'elle a produit en terme de jeu l'année dernière, notamment son quart de finale à Charleston ou sa finale à Chennai, sans oublier ce qu'elle a proposé plus récemment en United Cup avec trois victoires dont une contre Jil Teichmann, je me dis (même si je rêve peut-être) que c'est l'année où elle va enfin crever le plafond et montrer de quoi elle est capable. Si par exemple elle passait l'obstacle que constitue l'égyptienne Mayar Sherif au premier tour, l'estonienne Anett Kontaveit, qui n'est pas en confiance en ce moment, serait alors largement à sa portée avant un troisième tour compliqué mais pas insurmontable contre Ekaterina Alexandrova. Surveillez bien Magda Linette, elle pourrait vous en boucher un coin.
ELISABETTA COCCIARETTO (Italie) :
Vous ne m'avez pas vu venir, n'est-ce pas ? Pourtant, il y a une certaine logique dans ce choix. C'est ce qu'on appelle la forme du moment. La native d'Ancône, vingt-et-un ans, vient de faire un bond de dix-neuf places à la WTA pour atteindre son meilleur rang, 48e. La cause : son superbe parcours au tournoi WTA 250 de Hobart où elle a joué sa première finale dans une épreuve de cette catégorie après avoir battue successivement Alizé Cornet, Jasmine Paolini, Bernarda Pera et Sofia Kenin (Lauren Davis la privant du trophée). Ajoutons à cela un assez bon cru en 2022 avec une finale à Makarska (WTA 125), un succès contre sa compatriote Martina Trevisan au premier tour de Wimbledon, et surtout une brillante victoire au tournoi WTA 125 de Tampico où elle dominait Marie Bouzkova, Camila Osorio et Magda Linette (son adversaire en finale). Je le dis par conséquent sans détour : Elena Rybakina, qu'elle va rencontrer au premier tour de l'Open d'Australie, aura sacrément intérêt à se méfier.
IRINA-CAMELIA BEGU (tête de série n°27, Roumanie) :
Voilà qui est intéressant. La roumaine a commencé 2023 à la vitesse de l'éclair en parvenant en demi-finales du tournoi d'Adélaïde avec des succès sur Jelena Ostapenko et Veronika Kudermetova (qu'elle a battu en deux sets). Tout aussi intéressant, Begu a déjà brillé en Grand Chelem puisqu'elle a atteint trois fois les huitièmes de finales, deux fois à Roland Garros en 2016 et 2022, et une fois à l'Open d'Australie en 2015. Placée parmi les têtes de séries cette année dans ce même tournoi, elle pourrait très bien s'offrir un troisième tour contre Caroline Garcia si elle joue finement le coup. Son résultat à Adélaïde pourrait en tout cas l'y aider. 
DIANA SHNAIDER (Russie) :
Tout le monde dans le milieu du tennis ne dit que du bien de cette joueuse. Je vais donc pour une fois suivre le courant car, je pense que les éloges sont justifiés. D'une part, elle sort des qualifications sans avoir concédé un set et va faire ses grands débuts dans un tableau principal de tournoi du Grand Chelem à dix-huit ans. D'autre part, son année 2022 est tout bonnement époustouflante, avec notamment sa victoire au tournoi de Montevideo en WTA 125 qui l'a mise sous le feu des projecteurs. Ex-numéro deux mondiale chez les Juniors et déjà tout près d'intégrer le top 100 à la WTA, elle est en passe de s'offrir un second tour de prestige contre Maria Sakkari et, croyez-moi, j'aimerais beaucoup voir ça.
Des joueuses qui pourraient nous décevoir :
Open d'Australie : favorites et autres prétendantes, joueuses à surveiller, surprises potentielles, déceptions éventuelles
L'Open d'Australie, terre de tous les exploits et de tous les rêves pour certaines joueuses, mais aussi, terre de tous les cauchemars pour d'autres. Les autres, en l'occurrence, étant celles qui arrivent dans le flou le plus total et pas sûres de tenir la semaine, ni même le premier jour. Le bonheur des uns (des unes ici) faisant le malheur des autres, c'est bien connu, j'ai estimé que six têtes de séries (et pas des moindres) n'auraient plus que leurs yeux pour pleurer dans ce tournoi (et nous feraient aussi pleurer par la même occasion bien que je m'adresse surtout aux cœurs les plus sensibles).
ELENA RYBAKINA (tête de série n°22, Kazakhstan) :
C'est dur, je sais. Ça l'est d'autant plus pour moi que j'aime regarder jouer Elena Rybakina, son style de jeu étant un mélange de sobriété et d'élégance, un peu à son image finalement. Mais là, ça sent le roussi. L'on sent bien qu'elle est minée depuis sa victoire à Wimbledon, pas reconnue à sa juste valeur en raison des points qui n'ont pas été distribués pour les raisons que l'on sait. La suite fut relativement terne et sa tournée de préparation australienne pas franchement convaincante (une petite victoire contre Danielle Collins pour deux défaites). Ce qui me frappe surtout, c'est sa malchance au tirage au sort qui tourne à la malédiction. C'était déjà flagrant sur les deux tournois d'Adélaïde et ça l'est encore plus à l'Open d'Australie avec ce premier tour qui sent le piège à plein nez contre Elisabetta Cocciaretto avant un troisième tour contre Danielle Collins et un huitième de finale contre Iga Swiatek. Je ne suis définitivement pas optimiste pour elle.
ELISE MERTENS (tête de série n°26, Belgique) :
Les contre-performances s'accumulent tellement pour la belge que ça en devient un cercle infernal. Où est donc passé le temps où elle faisait peur à tout le monde, le temps où elle allait loin dans les tournois du Grand Chelem (sa demi-finale à l'Open d'Australie 2018, ses quarts de finales à l'US Open 2019 et 2020) ? Sa victoire en 2022 au tournoi WTA 250 de Monastir était l'occasion rêvée de relancer la machine mais, non. Elle est aussitôt retombée dans cette spirale de défaites, se faisant même sortir dès le premier tour à Hobart il y a quelques jours alors qu'elle avait déjà remporté ce tournoi deux années de suite en 2017 et 2018. Je crains qu'il n'y ait pas d'échappatoire pour l'ex-douzième joueuse mondiale et que l'Open d'Australie 2023 soit synonyme pour elle de sortie par la petite porte.
COCO GAUFF (tête de série n°7, États-Unis) :
J'entends déjà les fans de la jeune prodige me hurler dessus. Sans doute suis-je trop sévère et qu'elle va répondre aux critiques de la plus belle des manières mais, considérons bien les choses. Sa victoire au tournoi d'Auckland était plus que logique. Elle en était la tête de série n°1, l'incontestable favorite et n'a pas eu à forcer son talent dans un tableau qui a rapidement perdu ses principales favorites (cette finale insignifiante contre la 130e joueuse mondiale Rebeka Masarova, sans vouloir faire offense aux deux championnes). Pensez-vous sincèrement que ce succès en Nouvelle-Zélande dans un WTA 250 va la remettre sur les rails comme par enchantement ? Cela n'effacera pas (du moins pour le moment) le très médiocre Masters qu'elle a réalisé, ainsi que les résultats assez calamiteux qu'elle a obtenu après sa finale perdue à Roland Garros contre qui vous savez. Enfin, ne négligeons pas le fait que le tirage au sort de l'Open d'Australie a été sans pitié pour elle avec le poison Katerina Siniakova au premier tour (pas un cadeau) et un affrontement possible contre la chinoise Qinwen Zheng au troisième tour. Coco pourrait bien décevoir un paquet de monde à Melbourne.
MARIA SAKKARI (tête de série n°6, Grèce) :
Mission délicate pour Sakkari. Elle consiste à faire croire à tout le monde que tout va bien dans le meilleur des mondes alors qu'en réalité ça ne va pas si bien que ça. Ses résultats en 2022 le prouvent. Des finales perdues, des éliminations précoces, des gros ratés en Grand Chelem face à des joueuses moins bien classées qu'elle (sauf à l'Open d'Australie ou Jessica Pegula la sort sans ménagement en huitièmes de finales) et, pour couronner le tout, cette défaite improbable contre l'italienne Martina Trevisan qui prive son pays de finale en United Cup. Grand danger pour l'actuelle sixième joueuse mondiale qui pourrait connaître à Melbourne une nouvelle déconvenue.
ANETT KONTAVEIT (tête de série n°16, Estonie) :
La machine est à l'arrêt pour l'ex-numéro deux mondiale. Pourtant, souvenez-vous de cette fin d'année 2021 bouleversante qui lui avait permis de valider d'extrême justesse son ticket pour le Masters. Comment expliquer le vide intersidéral qui est survenu après, hormis une finale chez elle à Tallinn, une autre à Hambourg, une autre encore à Doha, toutes perdues ? Plus inquiétant, ses dernières sorties en Grand Chelem ont tourné au désastre (cette élimination à l'US Open contre Serena Williams qui restera une plaie ouverte) et son début de saison 2023 se résume à deux défaites au premier tour. Elle n'y est plus et risque encore de nous décevoir dans les heures qui viennent.
DANIELLE COLLINS (tête de série n°13, États-Unis), photo ci-dessus :
Une menace pèse sur les épaules de l'américaine. Une menace sourde sous la forme d'un spectre. Le spectre d'une défaite qui pourrait arriver plus vite que prévu à l'Open d'Australie dont elle est finaliste de l'édition précédente. La pression, qui s'ajoute au manque de résultats, pourraient lui faire perdre la tête. Collins aime ce tournoi, on le sait, elle en était déjà demi-finaliste en 2019. Hélas, on a le sentiment que l'ancienne universitaire tourne en rond et que la solution pour franchir le cap ultime ne vient pas. Sa position très inconfortable dans le haut du tableau, tout près d'Iga Swiatek (qu'elle a néanmoins déjà battu dans ce tournoi l'année dernière) ne va pas sans doute pas améliorer sa situation.
En résumé :
Favorites : Iga Swiatek, Ons Jabeur, Jessica Pegula, Aryna Sabalenka.Outsiders : Caroline Garcia, Veronika Kudermetova, Madison Keys, Petra Kvitova, Barbora Krejcikova, Victoria Azarenka.À surveiller : Daria Kasatkina, Belinda Bencic, Beatriz Haddad Maia, Qinwen Zheng, Kaia Kanepi, Jil Teichmann.Surprises : Irina-Camelia Begu, Magda Linette, Elisabetta Cocciaretto, Marketa Vondrousova, Diana Shnaider, Anastasia Pavlyuchenkova.Déceptions : Coco Gauff, Maria Sakkari, Danielle Collins, Anett Kontaveit, Elena Rybakina, Elise Mertens.

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