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[Critique] The Pale Blue Eye

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] The Pale Blue Eye

[Critique] The Pale Blue Eye
1830. Le détective chevronné Augustus Landor (Christian Bale) enquête sur les meurtres qui ont eu lieu au sein de l’Académie militaire américaine de West Point, aidé par Edgar Allan Poe (Harry Melling), une jeune recrue qui deviendra plus tard un auteur mondialement connu.

Adapté du roman éponyme de Louis Boyard, The Pale Blue Eye, disponible depuis le 6 janvier dernier sur Netflix, marque les retrouvailles entre Scott Cooper et Christian Bale, 6 ans après leur dernière collaboration en 2017 avec l’excellent Hostiles. Des retrouvailles certes moins étincelantes qu’on aurait pu l’espérer au départ, mais qui accouchent tout de même d’un long-métrage intéressant, doté de qualités non négligeables.

La principale n’est autre que la direction artistique puisque le film affiche une véritable élégance formelle. Une élégance qui ne s’exprime pas uniquement à travers la mise en scène, la photographie ou encore les costumes, mais qui transparaît également dans les décors, et plus généralement dans l’environnement. Avec les Highlands comme terrain de jeu, le réalisateur américain confère effectivement à son oeuvre une atmosphère sombre et glaciale à souhait, où la neige parsème la plupart des plans tel un second rôle omniprésent. L’autre atout du projet réside sinon dans la force de son duo d’acteurs : Christian Bale et Harry Melling. Si le premier n’a plus rien à prouver et délivre à nouveau une prestation tout à fait convaincante – bien que mineure dans sa filmographie – en enquêteur torturé, le second offre quant à lui une performance enthousiasmante dans la peau d’un Edgar Allan Poe tout en nuance, à la fois sensible et perspicace, fragile et intelligent. A leurs côtés, on retiendra également la présence lumineuse de Lucy Boynton.

[Critique] The Pale Blue Eye
Sur le fond, en revanche, le constat est un peu moins concluant. En effet, si l’enquête policière s’avère suffisamment bien ficelée que pour rendre le récit prenant, elle ne l’est cependant pas assez que pour convaincre totalement. Au-delà de son cheminement complètement balisé, on regrettera notamment le sentiment de longueurs qui accompagne le visionnage. Comme si l’intrigue avait été étirée à l’excès alors qu’elle aurait au contraire gagné à être plus resserrée. L’ensemble se révèle dès lors très inégal, alternant les scènes efficaces et les séquences banales. Un défaut toutefois mineur qui n’empêchera, fort heureusement, pas les amateurs de films policiers à ambiance de prendre du plaisir. Enfin, même si elle est relativement mal amenée, on appréciera par contre l’intensité de la révélation finale. Pas forcément indispensable, en tout cas pas de cette façon, elle permet néanmoins aux deux comédiens d’exprimer tout leur talent dramatique dans ce qui est certainement l’une des scènes les plus touchantes du long-métrage.

Sombre et glaciale à souhait, The Pale Blue Eye est donc un thriller policier plutôt inégal. Beaucoup trop balisé que pour réellement convaincre sur le fond, le film peut néanmoins compter sur sa beauté formelle et la puissance dramatique de son duo d’acteurs, superbes Christian Bale et Harry Melling, pour offrir un agréable moment de cinéma.


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