L’homme qui a refusé de signer Jimi Hendrix et les Beatles.

Refuser l’opportunité de signer les Beatles est une décision qui hanterait n’importe qui jusqu’à son dernier souffle. Plutôt que de tirer les leçons de cette expérience, la personne responsable du rejet des Fab Four a répété l’erreur quatre ans plus tard en disant non à Jimi Hendrix.

En 1962, Decca Records a eu l’occasion de signer le plus grand export culturel britannique de la décennie. C’est une chance qu’ils ont soigneusement étudiée, grâce aux techniques de persuasion de Brian Epstein, et les Beatles ont même enregistré une démo de 15 titres aux frais du label. Seuls trois des morceaux sont des originaux de Lennon et McCartney, et ils ne parviennent pas à capter la magnificence du groupe.

Les Beatles savaient que la démo ne reflétait pas leur meilleur travail, mais ils étaient tout de même convaincus que Decca serait intéressé par leur signature. Cependant, le groupe ne réalise pas qu’il est en concurrence directe avec Brian Poole and the Tremeloes.

L’homme chargé de départager les deux groupes était le responsable A&R du label, Dick Rowe. Avant l’enregistrement de la démo, il a envoyé son collègue Mike Smith au Cavern Club de Liverpool, et après avoir passé l’audition initiale, Decca a payé le temps de studio.

Bien que Rowe soit à la tête de l’A&R, il rejettera plus tard la faute sur les épaules de Smith. Il a dit (via Beatles Bible) : “J’ai dit à Mike (Smith) qu’il devait choisir entre les deux. C’était à lui de décider : les Beatles ou Brian Poole et les Tremeloes.

“Il a dit : ‘Ils sont tous les deux bons, mais l’un est un groupe local, l’autre vient de Liverpool’. Nous avons décidé qu’il était préférable de prendre le groupe local. Nous pouvions travailler avec eux plus facilement et rester en contact plus étroit car ils venaient de Dagenham.”

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Bien que les Tremeloes aient été numéro un en 1963 avec “Do You Love Me” et qu’ils aient eu une série de succès au Top 40, leur héritage est incomparable avec celui des Beatles. Cependant, le destin de Decca a changé lorsqu’ils ont signé les Rolling Stones après une recommandation de George Harrison, et ils sont devenus les têtes d’affiche du label.

En 1966, Decca a une autre occasion de signer une superstar lorsque Jimi Hendrix quitte les États-Unis pour s’installer au Royaume-Uni. Les managers de Hendrix, Chas Chandler et Michael Jeffery, financent son premier single, “Hey Joe”, mais cette sortie séminale ne suffit pas à convaincre Rowe de donner une chance à Jimi.

Les détails de la rencontre entre le management d’Hendrix et Rowe sont rares, ce dernier n’ayant jamais abordé publiquement ce faux pas. Cependant, il est allégué qu’il pensait que la production du musicien n’aurait pas de longévité, ce qui ne pourrait pas être plus éloigné de la vérité.

Peu après le refus de Decca, Hendrix commence à se produire régulièrement à Londres et prend d’assaut la capitale. Très vite, l’Américain est le nom sur les lèvres de tout le monde, de Paul McCartney à Roger Waters, et Track Records le signe. En fin de compte, des talents comme les Beatles et Jimi Hendrix trouveront toujours le moyen de se hisser au sommet. Les rejets de Rowe devraient servir de leçon aux jeunes artistes pour qu’ils ne soient pas perturbés par des revers similaires.