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Happy Valley (Saison 3, 6 épisodes) : fin de parcours

Publié le 09 février 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Happy Valley (Saison 3, 6 épisodes) : fin de parcours

La force d'Happy Valley c'est de nous offrir des récits satisfaisants. L'écriture de Sally Wainwright démontre surtout qu'elle aime les récits complexes et pas mécaniques. Ce n'est pas une série policière linéaire car elle sait être intelligente et délivre ainsi tout un tas de choses inattendues. Tout est construit dans le but de soutenir le reste du récit et créer une intrigue étonnante. Mon seul regret avec cette dernière saison c'est peut-être qu'elle passe un peu trop rapidement sur certains éléments et que la magie du Yorkshire n'est pas toujours bien représentée. Mais il y a quelque chose de fort tout de même dans Happy Valley qui ressort à chaque fois et qui fait plaisir à voir. Catherine Cawood reste l'un des meilleurs personnages de séries policières qui ait été créé depuis plusieurs années. Sarah Lancashire est tellement brillante dans ce rôle, donnant parfois l'impression d'être elle-même son personnage. On sent qu'elle donne énormément de coeur à l'ouvrage et c'est pile poil ce que j'avais envie de voir.

Cette dernière saison s'avère satisfaisante même si elle n'est pas exemptée de défauts. Depuis le début on sait que ce n'est pas quelque chose de simple que de conclure une telle série. La série est complexe, très vive en émotions ce qui fait forcément toute la force du récit mais conclure le tout n'était pas ce qu'il y avait de plus simple. Reste que ces six derniers épisodes sont forts malgré tout, délivrant des émotions vives et riches. Mais ce n'est pas comme si c'était simple de conclure cette série aussi. Après de multiples cliffhangers et twists, la série auréolée d'un BAFTA démontre qu'elle a une narration forte qui sait garder son spectateur au fond de son sieste. Cette saison parvient à offrir une véritable conclusion à toutes les intrigues qui étaient en suspend depuis le début. Notamment autour du fils Cawood, les doutes et histoires de Catherine, sans parler du père, Tommy Lee Royce (qui reste le meilleur twist de la première saison de la série).

Les dialogues de Sally Wainwright sont forts et Catherine et Tommy ont enfin ce qu'ils méritaient depuis le début. Ce n'est pas la première fois que cette scénariste me surprend en bien mais toutes les qualités de sa narration se retrouvent bel et bien dans cette saison. Avec seulement six épisodes, difficile de tout offrir aux téléspectateurs. J'ai ce petit sentiment que Happy Valley aurait mérité quelques épisodes en plus cette saison. Tout est très clinique, rendant chaque moment presque déprimant mais avec une force de la nature. La répartie entre Lancashire et Norton a toujours été forte, mélangeant presque le tout à une sorte de sentiment de comédie noire. Le casting a toujours été une force dans Happy Valley et la série l'utilise de façon intelligente. Les britanniques prouvent une fois de plus qu'ils sont très forts dans le registre policier et Happy Valley restera une série mémorable. C'est un final qui suit un schéma parfois assez balisé et sécurisé plus qu'une vraie prise de risque mais c'est suffisamment bon pour laisser une bonne impression.

Note : 7/10. En bref, une saison finale plutôt réussie.

Prochainement sur France 2

La saison 3 de Happy Valley est la dernière de la série.


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