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1803, La nuit de la sage-femme, roman historique d'Anne Villemin-Sichermann

Par Mpbernet

Une écrivaine devenue célébrité en Europe tient tête au Premier Consul. Ses faits et gestes sont étroitement surveillés : Germaine de Staël qui fait un séjour à Metz pour y rencontrer un de ses correspondants, Charles de Villers.

G de Staël

Elle séjourne à l’Hôtel de Pont-à-Mousson, bel établissement tenu par Berthe Plantin dont la fille Lucienne est sur le point d’accoucher.

Un drame vient de se produire : le corps du gendre de Berthe Plantin vient d’être retrouvé dans d’étranges circonstances, assassiné. Déclaré mort par l’officier d’état-civil et aussitôt inhumé, il semble avoir été enterré trop rapidement et avoir tenté de sortir de son cercueil avant de trépasser pour de bon. Un prêtre exalté parle de résurrection … annonciatrice du retour du roi.

Victoire est aussi l’épouse du commissaire de police. Elle a l’art d’examiner, d’écouter les confidences de ses patientes, bref, elle enquête. Elle et son mari vont s’efforcer de résoudre le meurtre du gendre de l’hôtelière tout en soupçonnant une affaire politique plus grave, en liaison avec des groupuscules royalistes actifs dans la région.

Pour le lecteur assidu d’une série, il est toujours difficile de s’approprier une nouvelle héroïne. Elle a bien des qualités, la belle Victoire : courageuse, déterminée, perspicace. Divorcée d’un premier mari émigré, elle est reconnue comme experte en son métier qui se professionnalise, à une époque où les matrones pratiquent des accouchements de façon par trop empirique et où l’obstétrique devient une science avec les travaux de Jean-Louis Baudelocque.

Victoire a aussi bien des traits communs avec Eléonore, l'amie d'Augustin Duroch … Les deux héros vont-ils un jour se rencontrer ? Dans une cité comme Metz, ils doivent obligatoirement se connaître ...

Cette première aventure nous fait vivre au plus près de Madame de Staël et de ses compagnons, en particulier Benjamin Constant. Metz fut sa dernière étape en France d’où Bonaparte la chasse pour son opposition à la dictature et son franc parler, l’accusant à tort d’accointances avec les royalistes, ce que ses multiples mouchards ne parviennent cependant pas à établir …

1803, la nuit de la sage-femme, roman historique d’Anne Villemin-Sicherman, éditions 10/18, 302 p., 14,90€


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