Magazine Bd

Michaël Mention – Les Gentils

Par Yvantilleuil

Michaël Mention – Les Gentils« Les Gentils », c’est l’histoire de Franck Lombard, un disquaire passionné dont la vie s’est écroulée le jour où sa gamine s’est retrouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Incapable de vivre avec l’idée que le coupable de la mort de sa fille puisse échapper à la justice, il part lui-même à sa recherche. Même si son seul indice est un logo Anarchie tatoué sur l’épaule du fautif, il est bien décidé à le retrouver…où qu’il aille !

« Les Gentils » c’est Michaël Mention, un auteur dont j’ai refermé le dernier roman, « Power », le poing tendu vers le ciel après 450 pages d’immersion en compagnie des Black Panthers dans le contexte politique et social particulièrement tendu des sixties. Changement de décor dans ce nouveau roman qui nous plonge en 1978, accompagné d’une playlist qu’un code QR permet de retrouver facilement sur Deezer. Une bande-son particulièrement rock, qui contribue à nous installer dans la bonne ambiance pour ce road-trip qui nous emmène sur le chemin de la vengeance.

« Les Gentils » est l’histoire d’une souffrance incommensurable, celle d’un père qui perd totalement pied, incapable de faire le deuil de sa fille tant que l’assassin ne sera pas puni. Partageant les pensées de cet homme débordant de haine et de vengeance, l’auteur invite à suivre sa descente aux enfers sur le rythme effréné d’une écriture dont il a le secret. Des chapitres très courts et des mots qui claquent sur une musique endiablée, pour un récit particulièrement immersif, impossible à lâcher.

« Les Gentils » est également une aventure rocambolesque qui est parvenue à mettre à mal mon esprit cartésien, qui affectionne surtout les intrigues plus structurées. En suivant les déboires de cet électron libre guidé par une vengeance de surcroît aveugle, j’ai donc régulièrement été confronté à des rebondissements parfois très/trop invraisemblables. M’accrochant au souffle de cet auteur dont j’affectionne particulièrement le style, de Paris à Marseille, en passant par la jungle amazonienne, j’ai finalement repris pied (et mon souffle) au cœur de la communauté agraire de Jonestown, où Michaël Mention conclut brillamment la destinée de son personnage, en rejoignant les faits historiques terribles qui ont frappé cette secte créée en 1974 par le révérend Jim Jones dans la région de Barima-Waini au Guyana.

Les Gentils, Michaël Mention, Belfond, 352 p., 20,50€

Elles/iels/ils en parlent également : Yvan, Aude, Collectif Polar, Mag, Nadia, Ma voix au chapitre

PublicitéRéglages de confidentialité

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Yvantilleuil 3439 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines