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Rencontre avec le youtubeur et comédien Just Riadh pour le film « A la belle étoile "

Par Filou49 @blog_bazart
lundi 20 février

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  Riadh Belaïche, tout le monde  le connaît mieux sous le nom de "Just Riadh". 

Il faut dire que c'est une véritable star des réseaux sociaux avec plus de 1,42 million d'abonnés sur sa chaine  Youtube et ses 4,5 millions d' abonnés sur son compte Instagram.  

C’est en 2017 que Just Riadh s’est fait connaître, en publiant des vidéos humoristiques sur Instagram. Alors qu'il arrête son BTS en alternance « un jour » à peine après l'avoir commencé, il commence à poster des vidéos humoristiques sur les réseaux sociaux.

Le succès est  immédiat. Depuis il ne cesse de faire parler de lui et de gravir les échelons . 

Car s'il a déjà fait des apparitions dans le film « 30 jours max » en 2020 et les séries « Validé » (2020) ou encore « Stalk » (2021), Just Riadh  porte sur ses épaules le film « A la belle étoile », en salles mercredi.

Dans ce biopic de bonne tenue, qui, malgré un air de déja vu, parvient en grande partie à éviter les situations trop attendues,  il interprète le rôle de Yazid Ichemrahen, champion du monde 2014 des desserts glacés, un apprenti pâtissier qui va lutter contre l'adversité pour de devenir l'un des meilleurs au monde.

On a pu rencontrer  le jeune homme sur Lyon le 23 janvier dernier, en compagnie de Sébastien TULARD,  le réalisateur du film et on a été totalement séduits  par sa fraîcheur et son talent :

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Comment gérer un premier rôle au cinéma quand on est une star des réseaux sociaux ? 

Le cinéma, cela n'a rien à voir avec ce que je fais avec mes vidéos toutes simples, où je suis là avec mon téléphone, ma caméra, et c'est moi qui fais tout.

Là ça ne dépend pas que de toi  Premier rôle, comme ça, c'est la pression, tu es attendu au tournant.

Même dans les avant-premières, les gens me disaient  : "franchement, Riadh, on ne savait pas à quoi s'attendre. Bon, on est venu parce qu'on t'aime bien, mais le film en vrai, on ne s'attendait pas à un truc de ouf".

Finalement quand tu vois les gens après les projections, ils semblent tous agréablement surpris et ça me fait  rudement plaisir .

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Vous avez toujours révé d'être comédien?

Oui, j'ai toujours voulu faire l'acteur ce qui est très différent de mon expérience de youtubeur.

On peut dire que c'est un rêve devenu réalité,  c ’est un milieu qui m’a toujours fait rêver. Et là, j’ai l’opportunité de le faire. J'assiste aux avant premieres et je vois des spectateurs qui pleurent… C’est une sensation bizarre de faire pleurer les gens.

Et puis, je me demandais si les gens allaient venir car c’est moins facile qu’avant d'attirer du monde dans les salles. de ciné, non? 

Comment vous etes devenu la star du web, cet influenceur enfin plutôt ce "créateur de contenus", puisque vous préférez ce terme visiblement? 

 Je me suis amusé à faire des petites vidéos, jusqu’au jour où un ami a posté l’un de mes sketchs sur Facebook.

Le lendemain, on avait fait 10 millions de vues. On n’a rien compris.  Parce qu'à l'époque, il y avait plein de gens qui faisaient des vidéos.

Je me suis dit "je vais tenter ma chance, pourquoi pas"! 

Je me suis donc lancé sur les réseaux, Instagram, YouTube, et, pendant le confinement, les vidéos ont cartonné.

Je n’ai pas de sujet de prédilection, je reste moi-même face à l’objectif, je ne mens pas, je suis sincère et je parle de tout, de la famille, des amis, de mode, de sport, de nourriture… Car la cuisine est très importante dans notre famille.

Oui,  un magazine Stratégies m'a désigné comme « l'influenceur de l'année mais je préfère le terme de « créateur de contenus »

Entre des candidats de téléréalité comme Les Marseillais et des YouTubeurs comme Squeezie, le terme influenceurs regroupe des gens qui n'ont rien à voir entre aux , mais je sais que  pour certaines personnes, cela fait partie de la même catégorie .

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C’est difficile de se faire sa place dans le cinéma quand on vient d’internet ?

J’aime sortir de ma zone de confort.

C’est ce qui me permet d’interpréter des personnages avec de la profondeur.

Le plus intéressant c’est d’aller chercher des choses potentiellement enfouies en moi, et d’interpréter des sentiments, un caractère, des émotions, qui ne font pas forcément parties de mon quotidien, ou de ce que j’ai l’habitude de faire.

 Quelle scène a été la plus difficile à faire dans le film?

 Un moment, dans le film, je m’énerve et c’est la première fois. Je suis toujours très calme d’habitude. C’était les montagnes russes au niveau des émotions.

J’avais peur que ce ne soit pas crédible mais le tournage s’est passé dans de très bonnes conditions, avec une super équipe et j’avais une coach qui m’a aidé.  

Est ce que vous avez le souci d'être crédible et de respecter la personnalité que vous incarnez?

Ah oui, de ouf (rires), C'est pour ca que j'ai fait un mois de formation avant le film, où j'étais formé par des pâtissiers, par Yazid aussi qui était là avec moi, qui me montrait les gestes, parce que quand tu regardes le film, il faut que tu te dises +en fait le mec, il maîtrise+ il ne fait pas n'importe quoi avec ses mains, c'est pas un mytho. 

 On a eu un mois de préparation et j’ai passé beaucoup de temps dans les labos avec des chefs et Yazid Ichemrahen qui m’a appris les gestes précis. » Pas évident aussi d’interpréter la vie d’un personnage réel, présent sur le plateau. 

Il faut respecter son parcours, donner le maximum, tout en restant soi-même et en apportant notre touche », estime le comédien.

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Qu'est que vous avez découvert sur le monde de la patisserie en tournant ce film?

Avec ce film, j’ai découvert que la cuisine est un art. La gastronomie est un univers compliqué, intense, qu’il fallait travailler comme des fous pour y arriver.

Quand on mange un gâteau, on mange également une histoire, on mange de l’amour, du travail et du talent avec un peu de vanille dedans.

Si ce film crée ne serait-ce qu’un seul déclic, ce sera une réussite. Le climat actuel est anxiogène ; tu allumes ton téléphone et tu te dis que la vie des autres est meilleure.

Mais il faut avoir des rêves et des objectifs car personne va le faire à ta place. Si tu ne te lèves pas de ton lit, personne viendra te chercher. 

Quel lien avez-vous tissé avec Sébastien Tulard, le réalisateur du film ?

Pour en avoir parlé ensemble, je ne suis pas certain que  Sébastien Tulard était totalement convaincu par mon profil sur le papier.

Il n‘était pas sûr que je sois la bonne personne pour porter le film, pour incarner le personnage.

Il me laisse quand même ma chance, je vais au casting sans pression parce que pour moi c’est perdu d’avance. Je récite le script face à lui et je sens qu’il se passe quelque chose, que ça l’intrigue.

En l’observant regarder le retour vidéo, je comprends qu’il a vu quelque chose en moi, une autre manière de jouer son personnage principal.

On s’est vus dans un café à Opéra après le casting, il m’a dit qu’on lui avait laissé sa chance en le laissant réaliser ce premier film et que j’en méritais une moi aussi, qu’il ne savait pas si je pouvais porter le projet mais que ce qu’il avait vu lui avait plu et qu’il avait envie d’y croire.

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 Après une première expérience convaincante, pensez vous changer le cours de votre  carrière et prendre totalement le virage du 7e art ?

Je ne peux pas vous dire à ce jour. C'est un truc qui me fait kiffer de faire du cinéma, mais créer du contenu comme je le fais actuellement, c'est un truc qui me fait kiffer aussi, donc je ne me vois pas choisir un des deux 

Si j'ai envie de faire une vidéo YouTube, j'en fais une, si j'ai envie demain de faire un film, je fais un film, si demain j'ai envie de faire une série, je fais une série.

Je ne veux pas me fermer de portes . Dans la vie, je pars du principe qu’il faut aimer ce qu’on fait.

J’ai 24 ans et je crois que j’ai le meilleur scénario possible et imaginable : je fais ce que je veux, ce que j’aime. Pour moi, la réussite, ce n’est pas d’être habillé en costard cravate, assis à un bureau toute la journée, mais simplement d’être heureux quand on se lève le matin, heureux de faire ce qu’on fait… 

 A la belle étoile, de Sébastien Tulard, en salles le 22 février 

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 Photos- Fabrice SCHIFF

Merci à BAC FILMS et au cinéma Pathé Lyon


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