Les Chinois avaient donne le ton avec la Ceremonie d'ouverture: "exaltation nationale et sport" ont repris le dessus sur "fric et sport". Depuis tout le monde semble s'etre passe le mot. Coubertin avait invente avec les Jeux Olympiques une paix des gentlemen, a une epoque le nationalisme exacerbe s'installait partout en Europe. La nationalisme est de retour, ou plutot, a notre echelle, l'egoisme mediatique. Ce n'est pas du chauvinisme, en ce sens qu'on ne crache pas sur l'adversaire. Simplement, on ne le voit pas, on n'en parle pas.
En quoi consiste la chronique sportive dans les journaux radio ou televises? Un resume des triomphes (rares), des medailles et des deboires de nos petits Franais. Les sports dans lesquels nous ne sommes pas representes sont passes sous silence, pas une image, pas un resultat. Quel etranger merite de figurer dans le resume du jour: Phelps, c'est tout. Les quidams qui s'avisent de battre un Franais en finale ne sont meme pas cites: Manaudou eliminee, ne comptez pas qu'on vous remontre celle qui remporte le titre. Qui a gagne le 100m nage libre feminin? etc. Et tout a l'avenant: en judo, une fois le Franais de service elimine ou parti en repechage, vous ne verrez pas la finale, meme si le combat est spectaculaire. Ce n'est pas la qualite du spectacle sportif qui compte, c'est l'interet suppose du spectateur pour un compatriote.
Ce n'est pas une excuse, mais les autres font pareils. A la une aujourd'hui du New York Times, le double des gymnastes americaines, sur la RAI les exploits des Italiens en tir - autant d'images et d'informations qui sont absentes des medias franais. Inversement, Americains et Italiens se moquent comme de leurs premieres chaussettes de sport des malheurs de Teddy Riner.
L'olympisme comme federation des egoismes nationaux, vaste programme.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble