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Critique Ciné : Luther - Soleil déchu (2023, Netflix)

Publié le 13 mars 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critique Ciné Luther Soleil déchu (2023, Netflix)

Luther : Soleil déchu // De Jamie Payne. Avec Idris Elba, Cynthia Erivo et Andy Serkis.

Avec Luther : Soleil déchu, Netflix cherche son James Bond. Enfin, tout ce qui est construit dans ce film/suite à la série Luther est clairement fait dans le but de construire une toute nouvelle franchise. J'ai adoré John Luther dans les deux premières saisons de la série de BBC, puis les saisons trois et quatre étaient beaucoup moins bonnes sans parler de la saison 5, produite par Netflix, qui était une véritable catastrophe. Par chance, Luther : Soleil déchu est plutôt réussi si l'on oublie en partie ce que la série a pu incarner et être. On retrouve les protagonistes de la série mais ceux-ci sont transportés dans un univers qui est en pleine mutation. Luther : Soleil déchu est un peu le début d'une franchise qui a une certaine maturité dans le sens où l'on arrive au point culminant de ce que la série a entrepris par le passé. La vraie raison pour laquelle Luther : Soleil déchu vaut le détour c'est Idris Elba. Ce dernier est parfait dans le rôle de Luther et dans ce film du début à la fin.

Hanté par un meurtre non résolu, John Luther, brillant policier londonien en disgrâce, s'évade de prison pour traquer un sinistre tueur en série.

Durant près de deux heures, Luther : Soleil déchu ne laisse pas de temps au spectateur pour s'ennuyer. Luther est en prison et il doit mettre la main sur un criminel qui aimerait transformer les fameuses " red room " du deep-web en terrifiantes réalités. Luther : Soleil déchu a cependant une petite ambition par rapport à ce que l'on pourrait attendre d'un film. Il y a certes des scènes efficaces (comme toute la séquence de Piccadilly Circus ou ce qui se passe dans le froid) mais Neil Cross et James Payne (Luther, Outlander) ne font pas plus ici qu'un épisode long de la série. C'est ce que l'on nous promet et c'est ce que l'on a à l'écran. Tout cela même si John Luther a énormément évolué depuis les débuts sur BBC. En transférant les éléments de la série sur le grand écran (enfin, celui de Netflix), Luther : Soleil déchu réussi plutôt bien la transition malgré tout. On a ici des références assez intéressantes qui ne renouvellent pas le genre (The Dark Knight, Batman, etc.). La franchise embrasse son côté comics d'un côté et James Bond-esque de l'autre.

Andy Serkis de son côté m'a donné l'impression durant tout le film d'être incarné par Benjamin Biolay. Ou alors était-ce l'inspiration pour le rôle ? Je ne sais pas mais en tout cas, c'est à s'y méprendre. Idris Elba a suffisamment de charisme pour tenir les promesses de Luther : Soleil déchu et ne jamais nous ennuyer. On est trimbalés de scènes en scènes avec une certaine efficacité. Deux heures c'est parfois un peu trop long et quelques longueurs se font ressentir par moment. Si une suite est prévue (et c'est probablement le cas) alors il va falloir que les scénaristes et le réalisateur trouvent une façon de trouver le bon équilibre. Sans parler de la notion de voyeurisme en créant un site internet où des gens pourraient regarder des crimes violents en direct qui n'est qu'une astuce narrative et ne sert jamais plus que ça. Ce n'est qu'une excuse pour plus de violence, ni plus ni moins.

Note : 7/10. En bref, Luther : Soleil déchu est plutôt réussi si l'on met de côté la série et certains défauts d'équilibre en cours de visionnage. Le charisme d'Idris Elba fait une grande partie de la réussite de ce film.

Disponible sur Netflix


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