Qu’ils soient amateurs ou professionnels, les gens qui composent la communauté de la photographie sont nos yeux sur le monde.
Ils nous inspirent et nous émerveillent. Ils placent le monde dans un contexte plus large pour que nous le voyions, en quelque sorte ils montrent ce que cela signifie quand ils disent “une image vaut mille mots”.
J’ai rencontré Alan Harniess à l’été 2022 lors des célébrations de la fête de l’indépendance de la Jamaïque à Aston Hall. Quand nous avons parlé, Alan m’a dit qu’il était un photographe qui prend des photos « d’inconnus au hasard », et a dit qu’il aimerait avoir une exposition un jour.
Une photographie de portrait capturée par Alan Harniess de Maryam Wahid, une autre photographe de BirminghamJe n’ai donc pas été surpris lorsqu’il m’a contacté plus récemment pour me faire savoir qu’il organisait une exposition au Gunmakers Arms dans le centre-ville de Birmingham.
J’ai décidé de lui rendre visite sur place. Quand je suis finalement arrivé au pub sous la direction d’Alan, il y avait beaucoup de gens qui prenaient un verre dans une ambiance de fête, et j’ai découvert plus tard qu’il y avait un festival de la bière dans la salle voisine.
Je suis allé à l’endroit où les belles photos d’Alan étaient exposées sur les grands murs du pub.
Un portrait photographique pris par Alan Harniess exposé au Gunmakers ArmsJ’ai aussi trouvé Alan. Pendant qu’il me faisait visiter, nous avons parlé des photographies encadrées. Même si je n’ai pas pu rester aussi longtemps que je l’aurais souhaité, il a trouvé le temps de me donner un aperçu de son travail.
J’ai interrogé Alan sur sa photographie et ce qui l’a inspiré, un novice autoproclamé, à se lancer dans ce passe-temps.
Dites-m’en plus sur vous…
Je suis Alan Harniess, professeur de musique à la retraite et photographe amateur de Sutton Coldfield. J’ai tendance à ne prendre des photos que lorsque je suis en vacances ou dans un endroit spécial, même si j’ai suivi une formation de photographe de portrait et de mariage en 2000/2001, mais je ne l’ai jamais prise professionnellement, j’ai continué dans l’enseignement.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans la photographie ?
En 2017, j’ai rejoint un groupe de photographie sur Flickr appelé 100 étrangers. Il y a beaucoup de photographes dans ce groupe qui continue à ce jour avec certaines personnes qui en photographient encore 100 – et un autre !
C’est assez addictif. L’idée est de se mettre au défi d’approcher des inconnus dans la rue et de demander si vous pouvez prendre leur portrait ; idéalement, vous avez besoin d’un étranger intéressant, d’un bon éclairage, d’un arrière-plan approprié et, le plus difficile de tous, du courage de les approcher en premier lieu ! Parfois je rentrais chez moi sans avoir eu le culot de prendre des photos !
Ce projet actuel est similaire mais avec le thème ajouté de l’harmonie raciale. J’avais remarqué de plus en plus combien de couples ou de groupes d’amis étaient d’origines ethniques différentes et « s’entendaient » tout simplement et, en même temps, désespéré de la médiatisation des relations raciales qui semblait toujours se concentrer sur le côté négatif (de bien sûr, cela a en partie coïncidé avec la tragédie de George Floyd qui a exacerbé les choses).
Un portrait photographique d’Alan Harniess de sa série “One Family”Qui sont ces personnes sur les photos et pourquoi les avez-vous choisies ?
A part un couple, qui sont musiciens et ex-élèves de moi et de ma femme, tous les autres couples ou groupes sont des inconnus, et la plupart des portraits ont été réalisés en peu de temps, environ 10 minutes maximum.
En abordant les gens, j’ai dit très clairement dès le début que c’était mon message et que les photos seraient exposées.
J’étais tout à fait prêt à ce que les gens disent qu’ils avaient rencontré des difficultés dans leurs relations – par exemple avec d’autres amis ou des membres de la famille. Je suis sûr que certains l’ont probablement fait mais personne n’a jugé nécessaire de le mentionner et, étant donné le choix, je voulais rester aussi apolitique que possible.
Cependant, quelques Noirs qui ont choisi de ne pas être photographiés se sont assis avec moi dans des pubs et étaient tout à fait d’avis que, sans nier les problèmes, il existe un risque d’exagérer les difficultés de race au Royaume-Uni.
Alan Harniess : « Tous les… couples ou groupes sont des étrangers, et la plupart des portraits ont été pris en peu de temps »Pourquoi appelez-vous votre projet « One Family » ?
Il s’intitule ‘One Family’ parce que j’ai le sentiment que, malgré nos différentes cultures, traditions, etc., nous appartenons tous à la race humaine et avons au moins le potentiel de ‘s’entendre’ les uns avec les autres, quelles que soient nos origines raciales.
Il y a un mouvement lent et doux vers l’intégration qui demande de la patience mais qui doit être reconnu.
Quels photographes inspirent et informent votre travail ?
J’adore les photos de gens comme Vanley Burke, Herbert Walters et Pogus Caesar, et je ne prétends pas être à leur niveau d’expertise mais j’ai l’impression que les photos d’un mélange de races, dans nos villes en particulier, sont sous-représentées.
Une photographie d’un couple capturée par Alan HarniessOù voudriez-vous que votre photographie vous emmène et où afficheriez-vous l’exposition ensuite ?
J’aimerais que les photos soient vues dans le plus d’endroits possible car je pense qu’elles donnent un message positif d’intégration lente mais sûre.
J’essaie de nouer des contacts à Birmingham et plus loin et un ami m’a proposé de m’aider à créer une chaîne YouTube pour diffuser davantage le message.
L’exposition a d’abord eu lieu au Highbury Theatre, Wylde Green tout au long du mois d’octobre, puis à la galerie Direct Art, Sutton Coldfield jusqu’en février et au Gunmakers Arms en février. Maintenant, il cherche une nouvelle maison.
Vous pouvez voir plus de photographies d’Alan Harniess ici.
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