Par Dave Corbeau
Conversations
David Corbeau
Ma fille, qui est mon enfant du milieu, est sur le point d’obtenir son diplôme universitaire. J’ai du mal à y croire. Ces quatre années sont passées encore plus vite que ses quatre années de lycée. Elle a récemment décidé de faire un doctorat en génie mécanique. Elle a postulé dans 10 universités à travers le pays pour poursuivre ses études en vue d’obtenir un doctorat. Au moment d’écrire ces lignes, elle a reçu des offres de huit des 10 écoles auxquelles elle a postulé et attend une réponse des deux dernières.
Il y a eu beaucoup de déplacements pour visiter ces écoles. Il y a les différents laboratoires à visiter, divers autres doctorants qui travaillent également dans son domaine à rencontrer et à interviewer. Éventuellement, il y aura diverses rencontres avec les professeurs qui orienteront et financeront ses recherches. Cette dernière semaine comprenait des voyages pour visiter Georgia Tech, l’Université de Virginie et l’État de Caroline du Nord.
Oui, je suis très fière de ma fille, mais c’était le cas avant qu’elle ne décide de poursuivre des études supérieures. Maintenant, je suis très impressionné par ma fille.
Ma fille est devenue une femme et entre dans sa propre vie. Bientôt, elle vivra seule et, surtout, paiera ses frais avec les subventions de recherche qu’elle recevra. Un jour, dans un avenir pas trop lointain, si Dieu le veut et que le ruisseau ne monte pas, elle obtiendra son doctorat et elle sera ma fille médecin. Ensuite, elle se lancera dans une carrière et continuera de grandir en tant que personne indépendante que sa mère et moi l’avons élevée pour être. Je suis très heureux quand je pense à ces pensées, mais c’est aussi un peu triste.
Il y a beaucoup de choses étranges auxquelles s’habituer en tant que parent au nid vide. Bien que mes enfants soient toujours dans mes pensées, l’une des parties les plus difficiles a été que je ne vois plus que des photographies de leur vie. C’est à travers ces photographies que je me rends compte à quel point ils ont grandi et changé au fil des années depuis qu’ils ont tous quitté la maison pour aller à l’école. J’ai eu une bonne dose de ce sentiment quand j’ai commencé à traverser ce processus avec ma fille.
Quand ma fille vivait à la maison pendant son enfance, je la voyais grandir et changer chaque jour. Une partie de cette croissance et de ces changements s’est produite si lentement que je ne l’ai pas remarqué jusqu’à ce que quelqu’un d’autre qui ne la voyait pas tous les jours me fasse remarquer à quel point elle grandissait ou comment son visage changeait à mesure qu’elle grandissait. Certains changements étaient plus immédiatement perceptibles, comme quand j’ai appris qu’elle avait arrêté de regarder Blues Clues et commencé à regarder Hannah Montana. Et certains changements ont été incroyablement rapides, comme le moment où ma petite fille est montée dans sa chambre puis est redescendue par les escaliers une jeune femme, habillée pour aller à son bal des finissants. Pourtant, tous ces changements se sont produits juste devant moi. Cela s’est déroulé comme un film en temps réel.
Maintenant, alors que je la regarde parler de son domaine d’études choisi dans un jargon technique que je ne peux même pas commencer à comprendre, je me rends compte qu’entre le jour où je l’ai déposée à l’université et cette semaine, ma fille a beaucoup grandi et changé. Et je n’étais pas là pour le voir arriver. Je n’ai pu voir que le résultat final.
C’est comme si quelqu’un faisait un beau portrait d’une jeune femme, mais maintenant au lieu de regarder le photographe choisir un objectif et mesurer la lumière, je devais aller au musée, acheter un billet et voir le portrait final comme tout le monde. Je peux l’admirer. J’ai peut-être joué un petit rôle dans sa préparation. Mais maintenant, la photographe travaille seule, hors de ma vue, et tout ce que je vois, c’est le produit final.
Alors oui, je suis un peu triste quand je réalise que ma fille vivra la majorité du reste de sa vie hors de ma vue. Elle continuera à grandir et à changer et à faire sa propre belle image d’une vie. De temps en temps, j’achète un billet et j’irai voir le produit fini, et cela m’étonnera et me remplira d’admiration et d’émerveillement, tout comme elle l’a fait quand je l’ai vue prendre son premier souffle. Je continuerai d’être fier et impressionné par elle alors qu’elle trace sa propre voie et atteint ses objectifs. Je veux ça pour elle.
Pourtant, une petite partie de moi manquera toujours les jours où j’ai pu regarder le film, au lieu d’attendre le prochain portrait.
David Crow vit à Orange avec sa femme et ses trois enfants. Il pratique le droit et il demande à tout le monde de l’appeler “Dave”. Seules sa mère et sa femme l’appellent « David », et seulement lorsqu’elles sont en colère contre lui. Vous pouvez contacter Dave au [email protected]. Il trouvera toujours une demi-heure pour une bonne conversation.
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