Aspergirl (Saison 1, épisodes 1 à 4) : l'autisme version doux-amer

L'autisme n'est pas ce qu'il y a de plus facile à raconter mais OCS aime les séries originales qui sortent du lot. Hadrien Cousin (Objectivement) et Judith Godinot (Brigade Mobile) prouvent que OCS continue d'innover et de tenter des choses que personne n'ose faire ailleurs. Aspergirl entre parfaitement dans le cadre de ces comédies étranges mais qui parfois peuvent être de vraies pépites. Bien que je n'ai pas totalement adhéré à Aspergirl car elle ne sait pas spécialement ce qu'elle veut être, la série parvient malgré tout à essayer quelque chose. Avec cette comédie, nous suivons donc deux personnages différents : Louison, mère célibataire et son fils Guilhem. Les deux personnages sont atteints d'un syndrome que l'on connaît sous le nom d'autisme. Cela va conduire Louison à revoir toute sa vie afin de prétendre être normale face aux services sociaux qui veulent lui prendre son fils. On n'est cependant pas sur la ligne éditoriale d'une The Good Doctor ou encore Atypical. Aspergirl se veut complètement différente et assume ses divergences.

Louison, 38 ans, mère célibataire récemment séparée, découvre qu'elle présente un trouble du spectre de l'autisme lorsqu'on diagnostique son fils Guilhem, 11 ans, qui a blessé un camarade de classe le jour de la rentrée. À peine se sent-elle libérée par cette révélation qu'une enquête sociale démarre pour savoir si elle doit conserver la garde de son enfant. Louison décide alors d'apparaître la plus "normale" possible aux yeux de l'enquêteur social. Mais ni elle, ni sa famille ne sait vraiment ce qu'être normal signifie.

Pour autant, je n'ai pas été totalement convaincu par la création. Notamment car entre comédie et drame social, Aspergirl a parfois du mal à associer les deux intelligemment. On est tout de même loin de la réussite de Jeune et Golri (dont la saison 2 est présentée également à Séries Mania) mais il y a quelques idées loufoques qui fonctionnent et des moments de vie assez réalistes. Aspergirl est une comédie dramatique légère, ancrée dans le réel ce qui permet de toucher plus facilement le téléspectateur. Avec ces quatre premiers épisodes, c'est finalement le casting qui est le plus surprenant. Nicole Ferroni est vraiment attachante et drôle sous les traits de Louison et Carel Brown est un petit jeune qui a de quoi surprendre. Derrière le manque parfois de fantaisie, Aspergirl cache tout de même quelque chose de tendre. On sent que la bienveillance de cette série est là pour apaiser les coeurs des téléspectateurs et cela fait vraiment du bien. Je n'en attendais pas moins de OCS, de me faire passer un bon moment. Dommage que l'on ne cherche pas non plus à nous en apprendre plus sur l'autisme. Avec autant d'épisodes, on peut voir que cela pèche un peu de ce côté là.

Note : 5/10. En bref, si Aspergirl a un joli casting et de jolies idées, elle a parfois du mal à trouver le bon équilibre.

Diffusée en avant première lors du Festival Séries Mania 2023

A partir du 6 avril 2023 sur OCS