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Tengo que morir todas las noches (Saison 1, épisodes 1 et 2) : contre culture LGBT dans le Mexico eighties

Publié le 24 mars 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Tengo que morir todas las noches (Saison 1, épisodes 1 et 2) : contre culture LGBT dans le Mexico eighties

Tengo que morir todas las noches // Saison 1. Episodes 1 et 2.

Leș fictions LGBT se déroulant dans les années 80 sont de plus en plus nombreuses et elles sont nécessaires. Dans une époque où l'on oublie l'existence même du VIH, il est bien de rappeler que cette maladie existe encore et qu'elle tue des milliers de gens. Tengo que morir todas las noches nous plonge dans le Mexico des années 80 où l'on a l'émergence de contre cultures LGBT du monde de la nuit face à un régime qui ne comprend plus la jeunesse actuelle. Dès le début, Tengo que morir todas las noches me rappelle It's a Sin (Russell T. Davies). Adapté d'un roman de Guillermo Osorno, Tengo que morir todas las noches se concentre sur le 9, un club emblématique LGBT de la capitale mexicaine. On est souvent dans l'euphorie des soirées qui s'y déroule et les scandales que cela a souvent amené. Mais ce club est aussi là pour permettre à toutes et tous de s'exprimer librement. La culture drag notamment fait son apparition rapidement dans l'histoire afin de rappeler son importance dans le monde LGBT.

Chronique chorale des turbulentes années 1980 à Mexico, où l'émergence des contre-cultures LGBT du monde de la nuit se heurte à un régime autoritaire sur le déclin et à l'arrivée dramatique du Sida.

Tengo que morir todas las noches prend le pari non pas de conter des dizaines de destin mais prend le regard de Guillermo, un jeune garçon qui découvre ce monde avec l'envie de vivre librement. Malgré une famille assez stricte qui veut le meilleur pour son enfant (notamment qu'il fasse des études de droit qu'il va refuser de faire), il va se libérer de ses chaînes. Ces deux premiers épisodes se concentrent sur les premiers émois de Guillermo et sa découvert du monde gay et du monde de la nuit. On a envie comme Guillermo de vivre. Ce personnage est souriant et malgré tout ce qu'il veut voir de bienveillant voit aussi le côté sombre de la chose (notamment avec le VIH qui commence à arriver à Mexico et ce besoin de sexe frénétique sans amour). La force de Tengo que morir todas las noches tient justement dans cette juxtaposition des éléments à travers le prisme d'un personnage qui découvre tout cet univers.

On rencontre également plusieurs personnages annexes au gré des rencontres de Guillermo et au delà de sa propre famille. Malgré les éléments les plus dramatiques de Tengo que morir todas las noches, la série parvient à aller beaucoup plus loin et à créer de vives émotions surprenantes. Je ne m'attendais pas du tout à un récit de cette ampleur mais on est clairement dans la lignée de la belle réussite qu'a été It's a Sin. J'ai été piqué et j'ai déjà envie de voir la suite de la série.

Note : 9/10. En bref, une série aussi turbulente que tendre sur la découverte de l'amour et des cultures LGBT d'un jeune homme avide de découvertes.

Diffusée en avant première lors du Festival Séries Mania 2023

Prochainement sur Paramount+


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