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Critiques Séries : Rain Dogs. Saison 1. Episodes 1 et 2.

Publié le 28 mars 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries Rain Dogs. Saison Episodes

Rain Dogs // Saison 1. Episodes 1 et 2. It's Hard to be a Saint in the City / Scenes from a Crucifixion.

Avec Rain Dogs, Cash Callaway nous plonge dans l'enfer d'une mère de famille à la vie compliquée. Dans le premier épisode, Rain Dogs débute avec Costello et sa fille Iris se faisant expulser. Costello se prostitue mais cela n'aide pas forcément ses fins de mois. Elle tente tout un tas de choses dans le premier épisode afin de se sortir de la situation dans laquelle elle est. Mais rien ne fonctionne. La seule solution que Costello a c'est son ami Selby, privilégié et toxique. La relation entre les deux est complexe et loin d'être saine ou gentille. Mais Selby a de l'argent. Au premier abord, Rain Dogs n'a rien d'une comédie dans le sens le plus traditionnel du terme mais un peu comme Shameless avant elle, elle trouve de quoi nous faire rire par moment (comme lorsque Costello surprend Selby en train de faire des fellation dans des toilettes). Mais la force de Rain Dogs vient des relations entre les personnages. La violence entre Costello et Selby est terrifiante. Ce dernier sauve souvent Costello mais trouve aussi moyen de lui mettre la main dessus.

La relation mère-fille entre Costello Jones et sa jeune fille précoce, Iris et un homosexuel privilégié.

Rain Dogs se situe un peu dans le même registre que The Bear (FX) et parvient en deux épisodes à devenir un objet passionnant, touchant et même drôle. Le but de Rain Dogs n'est pas spécialement de faire rire non plus mais plutôt de parler de classe, sexualité et de l'absurdité même de la situation alors qu'il n'y a pas vraiment de solution à celle-ci. La série nous raconte aussi une partie plus sombre de la vie à Londres qui n'est pas forcément joyeuse. Dans le second épisode, Costello se retrouve dans un peep show à faire des danses lascives. Après un premier épisode qui se concentre sur le besoin de retrouver un endroit où dormir pour Costello et sa fille Iris, le second propose de nouvelles choses tout aussi déprimantes. Les inégalités dans une ville comme Londres sont ici exacerbées à un point dramatique. Il n'y a pas de moments hilarants mais des moments qui savent faire sourire malgré tout. C'est en grande partie dû au côté parfois un brin absurde et étrange de cette comédie. Daisy May Cooper est réellement attachante dans le rôle de Costello. Son interprétation est d'un naturel déconcertant qui rend le récit assez réaliste pour se prendre au jeu.

Elle porte la série sur ses épaules, comme elle tente de prendre soin de sa fille Iris dans la série. En évitant de cacher la dure réalité de la pauvreté, Rain Dogs s'inscrit parfaitement dans un mélange que la comédie dramatique a oublié. Cela fait un moment que je n'avais pas vu une série aussi forte que Shameless a pu l'être par le passé. Il faut dire que le casting est ici très bon et que les intrigues se suivent avec l'envie de voir les personnages s'en sortir. Tout le monde a un grand coeur et la place toxique de Selby permet de mettre en avant le fait que ceux qui ont de l'argent peuvent tout faire des gens pauvres. Ce qui est terrifiant et en même temps la dure réalité. Rain Dogs a une énergie qui délivre aux personnages une vraie personnalité qui donne envie de les suivre plus amplement dans leurs aventures. Après deux épisodes je suis déjà attaché à notre héroïne même si tout n'est pas parfait (notamment certaines scènes qui n'apportent pas grand chose comme du sexe autour d'un cercueil dans le second épisode).

Note : 7/10. En bref, Rain Dogs veut montrer la dure réalité de l'injustice sociale à Londres. Le casting porte la série sur ses épaules. C'est touchant, attachant et parfois même terrifiant mais la légèreté de certains moments apporte une lueur au bout d'un tunnel qui semble sombre et long.

Disponible dans le Pass Warner


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