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Jury Duty (Saison 1, épisodes 1 à 4) : une farce attachante

Publié le 07 avril 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Jury Duty (Saison 1, épisodes 1 à 4) : une farce attachante

Le principe de Jury Duty fait du bien. C'est probablement parmi ce qui se fait de plus feel good actuellement et cela permet une belle échappatoire au monde réel. Cette petite farce est légère et amusante même si ce n'est pas la première série du genre, ni la meilleure non plus. Parfois, Jury Duty souffre d'un côté un brin confus. Il y a quelques temps de ça, Paul Wernick et Rhett Reese avaient créé The Jo Schmo Show où une vraie personne du monde de tous les jours se retrouvait à son insu dans une télé-réalité où tout le monde sauf lui était un acteur. C'était une série amusante, un délire et Jury Duty reprend un peu le même précepte de départ et le transpose au monde de la justice. Le point de départ de Jury Duty est aussi séduisant que complexe : alors qu'il pense participe à un documentaire sur le processus de juré, Ronald se présente afin de faire son devoir de citoyen américain. Sauf que tous les gens qu'il rencontre sont ... des acteurs. Il y en a un qui est un vrai acteur que tout le monde connait puisque c'est James Marsden (et le coup du déjeuner qu'il paye à tout le monde dans l'épisode 2 est excellent). Il joue d'ailleurs ici une version prétentieuse de lui-même qui se moque des conventions et sa propre image. Une bonne idée qui permet d'apporter un peu de folie au récit.

Les coulisses d'un procès américain à travers les yeux d'un juré en particulier, Ronald Gladden. Gladden ignore que toute l'affaire est fausse, que tout le monde, sauf lui, est un acteur, et que tout ce qui se passe - dans la salle d'audience et à l'extérieur - est soigneusement planifié.

Dans le premier épisode, quand tous les jurés sont dans la salle d'attente, Jury Duty délivre probablement l'une de ses scènes les plus intéressantes. C'est l'une des rares fois où tout ce qui se passe dépend de la réaction de Ronald face au monde qu'il voit et qui a été créé autour de lui. James Marsden est offensé de ne pas être reconnu tout de suite par Ronald ce qui créé une première occasion de nous faire rire. Lee Eisenberg (Little America, The Office) et Gene Stupnitsky (The Office, Bad Teacher) délivrent ici quelque chose de vraiment original qui sort du lot et en même temps parvient à rester dans ses baskets. Le fait que Ronald soit le seul qui ne soit pas un acteur dans cette histoire rend la farce assez délirante et amusante. On est face à un genre de comédies assez originale et hybride entre la comédie écrite et une télé-réalité où tout peut se passer. C'est d'ailleurs ce que les producteurs espèrent en attendant parfois la réaction de Ronald.

On s'attache rapidement à Ronald car c'est Monsieur Tout le Monde. On pourrait le croiser dans la rue comme on croise des millions de gens chaque année. Mais il a quelque chose d'attachant et une profonde gentillesse qui le rend bien plus sympathique. Jury Duty se construit tout de même autour d'une série de vannes pas toutes réussies non plus mais tout ce qui est balancé à la figure de Ronald peut fonctionner d'une certaine façon. Jury Duty ressemble à un mélange de plusieurs choses entre The Office pour le côté comédie de bureau et quelque chose de complètement différent qui sort du cadre habituel. Après quatre épisodes, je suis déçu pleinement investi dans Jury Duty. J'ai envie de voir plus de Ronald et de ce que les acteurs vont lui faire subir jusqu'à la révélation finale. Une telle comédie ne peut pas vraiment avoir de suite ou en tout cas ce sera compliqué de refaire la farce une nouvelle fois tout de suite. Dommage que l'on ne creuse pas qui est Ronald dans la vraie vie et que Jury Duty se contente plus des gags qu'autre chose.

Note : 6.5/10. En bref, Jury Duty a du coeur, peut être drôle et surtout un non-acteur terriblement attachant.

Disponible sur Freevee / Amazon Prime Video


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