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Circuit Juniors : à Offenbach, le grand défi de Renáta Jamrichová

Publié le 19 avril 2023 par Francky
Circuit Juniors : à Offenbach, le grand défi de Renáta Jamrichová
À un peu plus d'un mois de Roland Garros, les Juniors vont avoir l'occasion de peaufiner leur préparation sur les rives du Main, à Offenbach, tout près de Francfort, théâtre du troisième acte des tournois de catégorie J500 (après Le Caire et Criciuma), autrement dit la plus forte catégorie du circuit des jeunes après les tournois du Grand Chelem. Organisée du 25 au 30 avril, l'épreuve s'annonce particulièrement relevée malgré l'absence des joueuses du top 10. Qui pourrait succéder au palmarès à la belge Sofia Costoulas qui s'était imposée l'année dernière aux dépens de la tchèque Lucie Havlickova ? Si la favorite semble toute trouvée, la réalité du terrain pourrait apporter quelques surprises.
Du haut de ses quinze ans, Renáta Jamrichová (photo ci-dessus), dix-septième mondiale au classement Juniors, va aborder le tournoi en tant que tête de série numéro une. La slovaque ne manque pas d'appétit. Quart de finaliste de l'Open d'Australie en janvier dernier, elle a déjà croqué des joueuses d'expérience sur le circuit ITF dames comme la roumaine Jaqueline Cristian, ex-membre du top 60 à la WTA, et sa compatriote Anna-Karolina Schmiedlova, actuelle top 100 et 26e mondiale à son meilleur niveau. Cependant, Jamrichová s'attaque ici à forte partie étant donné qu'elle n'a encore jamais remporté un tournoi de cette catégorie, sa plus grande performance remontant à l'année dernière lorsqu'elle s'était imposée à Vigo en second grade où elle avait battu notamment la russe Alevtina Ibragimova, ainsi que les britanniques Isabelle Lacy et Mingge Xu.
À Offenbach, la jeune slovaque va devoir composer avec un plateau relevé qui fait la part belle aux tchèques et aux russes, principal danger pour la tête de série numéro une. Laura Samsonova, par exemple, très en vue cet hiver avec de bons résultats en J500 (quart de finaliste au Caire et à Criciuma), sera à l'avant-garde d'une République Tchèque ambitieuse qui va lancer ses jeunes dans l'arène, comme Alena Kovackova, quatorze ans seulement, déjà très impressionnante et qui sera à n'en pas douter l'une des attractions de l'épreuve. La menace pourrait aussi venir d'autres tchèques un peu plus expérimentées dans les grands rendez-vous, comme Lucie Urbanova, dix-sept ans, ou Kristyna Tomajkova, dix-huit ans et vingt-troisième mondiale à son meilleur au classement Juniors.
Comme toujours, il va falloir être vigilant avec les russes, en particulier avec celle qui a hérité du rang de tête de série n°2 du tournoi, Vlada Mincheva, qui sort d'un hiver remarquable en ayant remporté quatre tournois dont deux de catégorie J300. Il faudrait voir néanmoins ce que la russe de seize ans vaut réellement sur terre battue, elle qui n'a gagné que des tournois sur dur jusqu'à présent. L'autre russe qui peut apporter le danger est Anastasiia Gureva, qui entre à dix-huit ans dans sa dernière année de Junior. Non seulement elle a déjà gagné sur terre battue européenne à St. Poelten (l'année dernière en grade 2) mais en plus, elle a aussi goûté à la victoire sur le circuit ITF dames en s'imposant en W15 à Sharm ElSheikh (également en 2022). Son expérience sera par conséquent un atout majeur pour qu'elle trace sa route à Offenbach. Plus curieux mais, loin d'être dénué d'intérêt, la Russie va pouvoir compter sur la présence de sa pépite de quatorze ans Alisa Oktiabreva, déjà lauréate de deux titres sur le circuit Juniors à Bâle (grade 2) et Prague (grade 3), à chaque fois sur terre battue, et membre du top 70. Un talent précoce, donc.
Hormis les russes et les tchèques, d'autres pays pourraient se mettre en évidence dans le tournoi. La Pologne, par exemple, dispose de deux atouts majeurs avec Weronika Ewald, dix-sept ans, et surtout Malwina Rowinska, dix-huit ans, quart de finaliste du dernier Banana Bowl et finaliste à Istres (J200) il y a quelques jours. En plus de Renáta Jamrichová, la Slovaquie aligne Nina Vargova, tête de série n°3, ainsi que la puissante Nikola Daubnerova, dix-sept ans, quart de finaliste à Roland Garros Juniors l'année dernière. Il va falloir également surveiller de très près la danoise Rebecca Munk Mortensen, la bulgare Rositsa Dencheva, l'autrichienne Tamara Kostic et l'italienne Emma Ottavia Ghirardato, souvent bien placées. Cette dernière a atteint en mars dernier les demi-finales du Banana Bowl. 
Si les chances sont grandes pour que le tournoi tombe dans la musette d'une européenne, les joueuses représentant les pays extérieurs au vieux continent ne doivent pas être négligées pour autant. Chez les américaines, Alexia Harmon, dix-sept ans, est proche de retrouver le niveau qui l'avait amené aux portes du top 60 après une tournée sud-américaine bien négociée durant laquelle elle a fait quart de finales à Barranquilla (J300) et Porto Alegre (J300), ainsi que demi-finale à Lima (J300). Cerise sur le gâteau, elle s'est imposée fin mars en catégorie J200 à Santo Domingo, son premier trophée depuis 2019. Elle est accompagnée à Offenbach de sa compatriote Ashton Bowers, 56e mondiale, et surtout d'Anya Murthy, demi-finaliste du dernier Orange Bowl. Si les japonaises brillent par leur absence (pour ce qui concerne en tout cas les entrées directes dans le grand tableau), l'Extrême-Orient pourra tout de même compter sur la sud-coréenne Yujin Kim, dix-sept ans, demi-finaliste à Mérida l'année dernière alors qu'elle était issue des qualifications. Enfin, nous ne manquerons de suivre la jeune marocaine Malak El Allami, victorieuse cette année au Caire en championnats régionaux (J200) et finaliste à Monastir (W15) en janvier dernier.
Nous ne serions pas complets sans citer les noms de quelques joueuses susceptibles de titiller les meilleures, à condition qu'elles parviennent à passer le cap des qualifications. La britannique Imogen Haddad possède des arguments, de même que la polonaise Olivia Bergler, la béninoise Gloriana Nahum, la toute jeune tchèque de quatorze ans Julie Pastikova (très gros potentiel) et la française Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah qui tentera de rejoindre sa compatriote Sarah Iliev dans le tableau principal. 

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