Magazine Culture

Rain Dogs (Saison 1, 8 épisodes) : de grandes espérances

Publié le 03 mai 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Rain Dogs (Saison 1, 8 épisodes) : de grandes espérances

Cette première saison de Rain Dogs est courte et en même temps elle prend le temps de se dévoiler. La série veut que l'on apprenne à connaître ses personnages et nous attache à eux de façon intelligente. Lorsque l'on rencontre Costello Jones, sobre de 99 jours, elle est virée de chez elle avec sa fille Iris. Le premier épisode permet de faire un état des lieux de la vie de notre héroïne tout en intégrant d'autres personnages. Notamment Selby, un garçon excentrique et violent qui a une influence dans la vie de notre héroïne. Il y a quelque chose de particulièrement mélodramatique dans Rain Dogs qui s'installe petit à petit avec l'envie de s'en sortir. Le début est particulièrement l'épisode du désespoir, celui où tout par à vaut l'eau dans la vie de Costello. Elle va notamment rencontrer un pervers qui va lui demander de mettre une nuisette rose mais sera sauvée au bon moment par Selby. Et ce n'est pas une sinécure non plus. D'un point de vue purement dramatique, je dois avouer que Rain Dogs réussi à nous faire ressentir des choses. Ce qui arrive à Costello et sa fille est terrible et c'est ce qui fait finalement tout le sel de la série.

La série ne glamourise pas pour autant la misère de Costello. D'autres séries parlant de la misère humaine, de la pauvreté, du mal être, etc ont parfois tendance à glamouriser le tout. Ce n'est jamais le cas de Rain Dogs. Bien au contraire, la série cherche aussi à dénoncer énormément de choses qui se passent. Il faut tout de même attendre le second épisode pour s'acclimater totalement à la série. Ce n'est pas une série simple. Elle est exigeante à sa façon. On est résignés comme Costello dans son existence à subir ce qu'elle subit : Selby, on épouvantable mère Allegra et Gloria (connue pour prendre de temps en temps des selfies avec des mecs décédés connus des pompes funèbres de son père). Tout ça n'est pas glorieux mais permet aussi de voir à quel point Costello et sa fille sont les seuls personnages normaux de l'histoire. On se demande comment ils ont pu se retrouver dans une situation comme celle-ci.

Rain Dogs se repose alors grandement sur le talent de Daisy May Cooper (actuellement pressentie pour reprendre le rôle de M dans les futurs films James Bond). L'actrice est brillante et s'investie tellement dans son rôle que l'on n'a plus l'impression de voir l'actrice mais d'avoir une sorte de documentaire sur Costello Jones et que cette dernière existe réellement. On voit Costello telle qu'elle est, dans son plus simple appareil et les dialogues étant fait pour nous rapprocher d'elle on se sent attachés rapidement. Cash Carraway a créé une série bouleversante. Je n'ai pu m'empêcher d'être ému à plusieurs reprises. La série n'hésite pas à montrer la dure réalité des choses, surtout celle de la pauvreté, de l'injustice sociale et du préjudice que cela peut avoir sur la vie des personnes. Rain Dogs n'oublie pas des thématiques plus solaires comme l'amitié, l'identité, la sexualité ou le fait d'être mère avec un brin d'humour et d'honnêteté qui fait du bien.

Grâce à son actrice principale et une galerie de personnages très bien écrits, Rain Dogs est tout de suite séduisante. Il faut un peu de temps à pour se prendre au jeu car la dure réalité n'est pas toujours simple à voir sur le petit écran mais c'est fort, charismatique et nuancé. Le personnage de Costello est tellement bien écrit qu'il peut nous faire rire, pleurer et nous donner envie de se battre pour elle. Elle est tellement adorable que l'on a envie constamment de la voir réussir dans ce qu'elle entreprend pour se sortir d'où elle est. Huit épisodes c'est assez court et en même temps c'était la durée parfaite pour cette première saison. Le grand coeur qu'elle nous partage ne demandait pas plus tout de suite. Une saison 2 n'est pas de refus.

Note : 8.5/10. En bref, une excellente surprise britannique où Daisy May Cooper brille du début à la fin.

Disponible dans le Pass Warner


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog