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Tournoi de Rome : qui pour empêcher une finale Swiatek contre Sabalenka ?

Publié le 09 mai 2023 par Francky
Tournoi de Rome : qui pour empêcher une finale Swiatek contre Sabalenka ?
Dernier gros tournoi de préparation sur terre battue avant Roland-Garros, les internationaux d'Italie qui débutent cette semaine à Rome promettent de belles empoignades selon un scénario couru d'avance : l'éventualité d'une nouvelle finale devant opposer les deux meilleures joueuses de la planète actuellement, Iga Swiatek et Aryna Sabalenka. Va-t-on par conséquent céder à la facilité en affirmant que rien ni personne ne pourra stopper les deux championnes vers l'obtention d'un nouveau titre ou alors, serons-nous de ceux qui émettent l'hypothèse qu'un retournement de situation est encore possible et que ni l'une ni l'autre ne s'imposera cette année dans la majestueuse enceinte du Foro Italico ? Pour cela, étudions de plus près le tableau principal de cette édition 2023 et voyons qui serait en mesure de gâcher la fête.
Comme à Madrid, le plateau est composé de quatre-vingt seize joueuses en comptant les douze qualifiées et les huit titulaires d'invitation (toutes italiennes). Première observation : la moitié de tableau de la polonaise Iga Swiatek est nettement plus dense que celle de sa dauphine au classement WTA Aryna Sabalenka. La tenante du titre se retrouve avec Daria Kasatkina, Jelena Ostapenko, Barbora Krejcikova, Ekaterina Alexandrova, Marta Kostyuk, Martina Trevisan, Bianca Andreescu, Ons Jabeur, Elena Rybakina et Maria Sakkari, excusez du peu. Elle pourrait d'ailleurs rencontrer en quarts de finales la joueuse kazakhe, dernière lauréate du tournoi d'Indian Wells, ou la persévérante grecque, récente demi-finaliste à Madrid, avant un choc en demi-finales contre Ons Jabeur ou éventuellement Barbrora Krejcikova, championne de Roland-Garros 2021. Exemptée de premier tour, comme les autres têtes de série, la numéro une mondiale peut même passer par un test intéressant dès son entrée dans le tournoi face à la russe Anastasia Pavlyuchenkova, finaliste à Roland-Garros il y a deux ans, ou l'italienne Sara Errani, détentrice d'une wild card. Ce serait ensuite Bernarda Pera, Lesia Tsurenko ou Elina Svitolina au troisième tour avant un huitième de finales contre l'opiniâtre Liudmila Samsonova. Un parcours pas si simple donc pour la patronne dont on se demande comment elle va gérer l'après-Madrid. Fatigue physique ? Pression en tant que tenante du titre ? Réaction après sa déconvenue en finale de l'épreuve madrilène ? Swiatek entre dans une période déterminante avec non seulement les nombreux points qu'elle a à défendre à Rome mais aussi, la défense bien plus importante de sa couronne à Roland-Garros. Ce sont autant d'éléments qu'il va falloir prendre en considération, surtout que, hormis les têtes de série, d'autres joueuses de cette moitié de tableau sont placées en embuscade, espérant ainsi récolter quelques lauriers. Sorana Cirstea, par exemple, sera à surveiller, malgré un premier tour délicat contre l'américaine Katie Volynets, puis la probabilité d'un choc au deuxième round contre Jelena Ostapenko, avant Barbora Krejcikova au troisième tour. C'est copieux ! Karolina Muchova peut elle aussi être une source de problèmes, même elle va sans doute devoir vendre chèrement sa peau en cas de second tour contre l'italienne Martina Trevisan, tête de série n°18 et capable de sortir de grandes performances sur une surface qu'elle affectionne. Enfin, il y a l'énigme Paula Badosa qui, en cas de victoire au premier tour contre une qualifiée ou lucky loser, affronterait dès le deuxième acte Ons Jabeur pour un match de prestige, sachant que l'état de santé de la tunisienne pose toujours question...
Dans la seconde moitié de tableau, Aryna Sabalenka peut voir venir en première semaine, avant que les choses ne se compliquent à partir des huitièmes de finales où elle pourrait se heurter à un premier obstacle sérieux du nom de Victoria Azarenka, à moins que Madison Keys ou Sloane Stephens (qui vient de s'imposer à l'Open de Saint-Malo) ne fassent parler la poudre. Bonne nouvelle pour elle : l'égyptienne Mayar Sherif, qui aurait pu constituer un morceau de choix au troisième tour, est déjà éliminée au moment où cet article est rédigée. Prudence néanmoins car, sont présentes dans la moitié de Sabalenka des joueuses qui vont avoir à cœur de bousculer la hiérarchie, de confirmer leur forme du moment ou de faire oublier une triste sortie à Madrid. C'est pourquoi des compétitrices comme Beatriz Haddad Maia, Petra Martic, Magda Linette, Caroline Garcia, Irina-Camelia Begu, Veronika Kudermetova, Jessica Pegula ou Coco Gauff vont représenter un danger potentiel pour la championne de l'Open d'Australie et de Madrid. L'avantage pour Sabalenka est qu'il y aura eu de l'écrémage avant. On s'oriente en effet vers des troisièmes tours de qualité avec de potentielles rencontres opposant Kudermetova à Potapova, Pliskova à Zheng, Pegula à Begu, Garcia à Martic, Linette à Haddad Maia, si bien que Sabalenka tomberait éventuellement sur l'une des quatre dernières citées en quarts de finales, avant une possible demi contre Kudermetova ou Pegula. Là aussi, les mêmes questions que pour Swiatek se posent concernant la biélorusse. Aura-t-elle suffisamment récupéré de ses efforts à Madrid ? Si ce n'était pas le cas, qui pourrait alors en profiter ? Les prétendantes ne manquent pas parmi les têtes de série, auxquelles on ajoutera quelques joueuses parfois imprévisibles comme Tatjana Maria, Elisabetta Cocciaretto (jamais un cadeau), Varvara Gracheva, Shelby Rogers et pourquoi pas l'italienne Lucrezia Stefanini, qui a multiplié les victoires dernièrement sur le circuit secondaire.
Quelle que soit l'issue, le tournoi s'annonce passionnant étant donné que Rome propose un écrin très différent de celui de Madrid, dans des conditions purement extérieures (pas de toit rétractable pour abriter les joueuses). La terre battue est donc ici totalement soumise aux conditions climatiques, soleil, chaleur, pluie, froid, vent, taux d'humidité. L'on s'attend forcément à une surface plus lourde, plus lente que celle de Madrid, et du coup plus proche des conditions que l'on observe à Roland Garros. Bref, un terrain qui pourrait plus profiter à la polonaise qu'à la biélorusse, ou à d'autres spécialistes sachant apprivoiser ces surfaces en pratiquant une petite cuisine pouvant faire dégoupiller les meilleures. Nous voici impatients que les hostilités commencent !

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