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De la WTA au circuit secondaire, ces anciennes top 30 parviendront-elles à remonter la pente ?

Publié le 26 mai 2023 par Francky
De la WTA au circuit secondaire, ces anciennes top 30 parviendront-elles à remonter la pente ?
Comme pour beaucoup de disciplines sportives, aussi bien individuelles que collectives, il y a dans le tennis autant de beauté que de cruauté. La pratique au plus haut niveau peut amener vers les sommets puis, en moins de temps qu'il n'en faut, devenir une descente aux enfers dont les causes peuvent être multiples : blessure, maladie, perte de repères, stress émotionnel, problèmes familiaux ou sentimentaux, voire même dopage dans certains cas. En regardant dans le rétroviseur, beaucoup de noms viennent à l'esprit, dont quelques-uns résonnent plus que d'autres dans notre époque récente. Malgré les galères et autres obstacles que ces anciennes membres du top 30 ont rencontré, elles sont toujours là aujourd'hui, bataillant chaque semaine sur les sentiers tortueux du circuit secondaire, dans un anonymat presque complet, loin des projecteurs et de l'effervescence médiatique. La plupart de ces joueuses ne seront d'ailleurs pas présentes à Roland-Garros dans quelques jours. En voici huit, parmi tant d'autres, qui vont sans doute éveiller en vous des souvenirs si vous êtes des observateurs assidus du tennis féminin.
Sara Errani, Italie, 36 ans :
De la WTA au circuit secondaire, ces anciennes top 30 parviendront-elles à remonter la pente ?
En 2012, la native de Bologne produisait sa plus belle année en atteignant les quarts de finales à l'Open d'Australie, les demi-finales à l'US Open, et surtout la finale à Roland-Garros qu'elle perdit face à Maria Sharapova. Des performances de qualité qui lui permettront l'année suivante d'atteindre son meilleur rang à la WTA, numéro cinq mondiale, malgré un nouvel échec Porte d'Auteuil avec une élimination en demi-finales. Les problèmes ont commencé en 2017 lorsqu'elle fut suspendu pour dopage en août pour une durée de deux mois. Elle a ensuite quitté le top 100 et s'est mise à jouer sur le circuit secondaire et dans des tournois WTA 125, ne faisant que quelques timides apparitions dans des WTA 250. Avec la combativité et la rage qu'on lui connaît, elle a retrouvé goût à la victoire en 2022, avant de s'imposer l'hiver dernier en Californie dans un tournoi ITF de 60000 dollars. On la vit ensuite atteindre la finale à San Luis Potosi (WTA 125), au Mexique, puis très récemment le dernier carré au tournoi de Florence. Ces résultats lui ont permis de revenir dans les cent premières et de décrocher son ticket direct pour le grand tableau de Roland-Garros cette année où elle retrouvera ce dimanche la suissesse Jil Teichmann au premier tour. 
Yanina Wickmayer, Belgique, 33 ans :
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Douzième à son meilleur niveau en 2010, alors qu'elle atteignait les demi-finales à l'US Open l'année précédente, la flamande a ensuite déchanté en accumulant les blessures auxquelles se sont greffés des problèmes de vie personnelle, notamment des tensions d'ordre judiciaire. Aujourd'hui mère de famille, l'ex-grand espoir du tennis belge se reconstruit patiemment sur le circuit ITF où elle a obtenu il y a quelques jours un bon résultat en s'imposant au tournoi de Trnava (W100) contre sa compatriote Greet Minnen. 322e mondiale en début d'année, la voici désormais 140e et plus proche que jamais de réintégrer le top 100 à condition que les résultats suivent. Elle vient de se faire sortir au deuxième tour des qualifications à Roland-Garros alors qu'elle avait pourtant fort bien débuté en terrassant la croate Ana Konjuh au tour précédent. 
Sabine Lisicki, Allemagne, 33 ans :
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Le sort s'est acharnée sur la joueuse allemande, douzième mondiale en 2012, et qui avait fait du gazon de Wimbledon son aire de jeu favorite en y atteignant trois fois les quarts de finales, une fois les demi-finales (en 2011) et surtout une finale en 2013 perdue contre la française Marion Bartoli. C'est à partir de 2016 qu'elle a commencé à connaître des résultats en dents de scie, avant une plongée vertigineuse au-delà de la millième place. On aurait pu la croire perdu pour le tennis lorsqu'on lui diagnostiqua une mononucléose à l'été 2019, pourtant, elle est toujours là, évoluant dans la confidentialité du circuit ITF à la 284e place mondiale. On la vit même réapparaître en avril dernier au premier tour du tournoi de Charleston (WTA 500) où elle s'inclina contre l'américaine Caroline Dolehide alors qu'elle sortait des qualifications. Un formidable exemple de résilience.
Varvara Lepchenko, États-Unis, 37 ans :
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Rattrapée en 2021 par une sombre histoire de dopage qui lui a valu quatre ans de suspension, l'américaine d'origine ouzbèke, mère de famille, est subitement réapparue cette semaine sur le circuit secondaire au tournoi de Malaga (W15) dont elle va disputer les demi-finales ce samedi alors qu'elle n'est plus classée à la WTA. Dix-neuvième mondiale en 2012, année où elle avait atteint les huitièmes de finales à Roland-Garros, elle n'était plus réapparue en compétition officielle depuis le WTA 125 de Concord, aux États-Unis, en août 2021, juste avant sa suspension. Sa dernière campagne victorieuse remonte à la même période lorsqu'elle s'était imposée au WTA 125 de Charleston contre Jamie Loeb. 
Tamira Paszek, Autriche, 32 ans :
De la WTA au circuit secondaire, ces anciennes top 30 parviendront-elles à remonter la pente ?
C'est l'histoire d'une joueuse qui a disparu des écrans radars aussi vite qu'elle y était apparue. Lauréate de trois titres en WTA, à Portoroz (2006), Québec (2010) et Eastbourne (son plus beau titre) en 2012, année où elle atteignait pour la deuxième fois consécutivement les quarts de finales à Wimbledon, sa trace fut perdue à partir de 2014, hormis quelques apparitions fugaces en WTA 250. Jusqu'à ce qu'un miracle se produise en 2021 quand elle remporta le tournoi ITF de Monastir, son premier titre depuis sept ans. Depuis, elle bourlingue dans le monde entier, dans l'indifférence générale, même si elle a récemment posé ses valises sur la côte est des États-Unis pour y jouer des tournois ITF. Auparavant, le public français l'avait rapidement aperçue au tournoi de Joué-les-Tours où elle abandonnait au premier tour contre la japonaise Yuki Naito. Pas sûr qu'elle puisse revoir le circuit WTA avec un classement proche de la 500e place. 
Timea Babos, Hongrie, 30 ans :
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Les temps changent pour l'ex-numéro une mondiale du double, quatre fois victorieuse en Grand Chelem, dont deux fois consécutivement à Roland-Garros (2019, 2020) avec sa partenaire Kristina Maldenovic. 25e mondiale en simple en 2016, lauréate de trois titres en individuel et qui, redescendue aujourd'hui au 237e rang, doit se contenter du circuit secondaire pour essayer de repartir de l'avant. Elle a tout de même bien rebondi cette année en gagnant trois tournois W25 alors qu'elle restait sur cinq années infructueuses. Autre bonne nouvelle : elle sera bien présente en double à Roland-Garros dans quelques jours avec la kazakhe Anna Danilina. Mais, la concurrence sera très rude.
Urszula Radwanska, Pologne, 32 ans :
De la WTA au circuit secondaire, ces anciennes top 30 parviendront-elles à remonter la pente ?
Malgré la présence dans le cercle familial d'une sœur qui rivalisa avec les plus grandes joueuses de son époque, Urszula ne parvint jamais à suivre les pas illustres d'Agnieszka, même si elle atteignit tout de même le vingt-neuvième rang mondial en 2012, année où elle enregistra sa plus belle victoire sur le circuit ITF au tournoi de Nottingham (75000 dollars). Mais, sa situation s'est ensuite dégradée avec sept longues années sans le moindre trophée et la révélation d'une mononucléose en 2016. Elle attendra 2019 pour retrouver le goût de la victoire au tournoi W25 de Petit-Bourg, en Guadeloupe. Positionnée cette semaine au 386e rang mondial, elle n'est plus réapparue en compétition depuis mars dernier où elle s'inclinait au premier tour des qualifications du W60 de Trnava. 
Vera Zvonareva, Russie, 38 ans :
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Bientôt quadragénaire, la moscovite aux douze titres WTA, finaliste à Wimbledon et à l'US Open en 2010, ancienne numéro deux mondiale redescendue cette année au 1243e rang, continue de faire quelques discrètes apparitions sur le circuit principal, comme il y a quelques jours où elle s'est inclinée avec les honneurs au premier tour du tournoi de Rabat (WTA 250) contre Sloane Stephens. On peut imaginer qu'au vu de son âge avancé et ses longues années d'expérience, elle est surtout là pour continuer à prendre du plaisir, même si une étincelle très brève s'est produite l'an dernier lorsqu'elle a atteint le troisième tour du tournoi WTA 1000 de Miami (en passant par les qualifications), en battant Misaki Doi et Tamara Zidansek. Quoi qu'on en dise, la russe n'est jamais un cadeau dans un tableau.

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