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Circuit Juniors : un tableau relevé pour la 58e édition de l'Astrid Bowl à Charleroi

Publié le 29 mai 2023 par Francky
Circuit Juniors : un tableau relevé pour la 58e édition de l'Astrid Bowl à Charleroi
À une semaine de Roland-Garros Juniors, les filles vont procéder aux derniers réglages à l'occasion du traditionnel Astrid Bowl qui se déroule cette semaine sur les courts en terre battue de Loverval, au sud de Charleroi, au Royal Astrid Tennis Club. Avant de voir en détail les forces en présence et les favorites potentielles que l'on retrouvera à partir du 4 juin à la Porte d'Auteuil, il est important de rappeler le rayonnement international de ce tournoi parmi les plus prestigieux du circuit Juniors, dont la fondation remonte à 1965. Directeur historique du tournoi pendant vingt ans, jusqu'en 2022, Philippe De Raeve a vu des joueuses réputées s'imposer dans cette épreuve et qui allaient devenir plus tard des championnes de Grand Chelem, comme par exemple l'australienne Ashleigh Barty en 2011 et la lettone Jelena Ostapenko en 2012. Elena Rybakina fut finaliste du tournoi en 2015, deux ans avant son triomphe au Trofeo Bonfiglio de Milan, tandis que, plus proche de nous, la canadienne Leylah Fernandez s'y imposa en 2019 et la tchèque Brenda Fruhvirtova en 2021. Lorsque l'on remonte beaucoup plus loin dans le passé, on trouve au palmarès le nom de Martina Navratilova en 1972. Pas mal du tout pour une compétition qui va tranquillement sur ses soixante ans et qui fut remportée l'année dernière par la russe Alina Korneeva qui a depuis triomphé à l'Open d'Australie avant de s'installer récemment sur le trône du classement Juniors. 
Korneeva étant absente cette année, sa succession est donc ouverte et présage d'un combat très intense en raison d'un tableau principal compact, duquel pourraient émaner quelques surprises. Tête de série numéro une, la japonaise Mayu Crossley hérite logiquement du statut de grandissime favorite bien que la réalité soit tout autre. En effet, la dernière lauréate du Banana Bowl aborde l'épreuve dans l'inconnu après sa grosse déconvenue la semaine dernière à Milan où elle s'est faite sortir dès le premier tour. De plus, sa moitié de tableau est particulièrement dense avec notamment la présence de quelques américaines qui vont lui contester son rang, comme Ariana Anazagasty-Pursoo, Theodora Rabman, Ashton Bowers et surtout la pépite Tyra Katerina Grant, étonnante lauréate du récent tournoi de Santa Croce Sull'Arno (J300). Dans cette partie haute du tableau figurent également l'autrichienne Tamara Kostic, que Crossley pourrait croiser dès les huitièmes de finales, la polonaise Malwina Rowinska, ainsi que la britannique Mingge Xu, tête de série n°4. Cependant, elles ne sont pas les seules à attirer l'attention dans cette section. Récente quart de finaliste à Milan, où elle était sortie des qualifications, l'israélienne Liam Oved pourrait constituer un danger de premier ordre pour les principales favorites, de même que la béninoise Gloriana Nahum qui va jouer au premier tour contre celle qui avait déjoué tous les pronostics en atteignant la finale du tournoi l'année dernière, la néerlandaise Rose Marie Nijkamp (photo ci-dessus), dix-sept ans, de retour à Charleroi pour tenter un nouvel exploit. Il faudra s'accrocher car, Nijkamp ou Nahum rencontreraient ensuite Tyra Katerina Grant avant de se projeter sur un quart éventuel contre Mayu Crossley. 
La partie basse du tableau est tout aussi intéressante puisqu'on y retrouve un petit contingent américain redoutable sur le papier avec Valeria Ray, Alexia Harmon, Tatum Evans et Mia Slama, toutes têtes de série. Mais, il ne fait quasiment aucun doute que les regards vont être tournés vers d'autres joueuses toutes aussi attendues, comme le joyau nippon Wakana Sonobe, quinze ans, la joueuse argentine Luciana Moyano, tête de série n°3, qui court après un premier titre cette année après sa razzia de 2022 et la hongroise Luca Udvardy, finaliste du dernier Wimbledon, qui peut croiser Sonobe dès le deuxième tour. Enfin, ne sous-estimons surtout pas les britanniques avec la présence de Ranah Akua Stoiber, tête de série n°2, qu'on n'avait plus revu en compétition officielle sur le circuit Juniors depuis sa défaite en demi-finales de l'Open d'Australie contre Mirra Andreeva et qui, entre-temps, s'est refaite une santé chez les professionnelles en atteignant il y a deux semaines la finale du W15 de Monastir. Elle pourrait constituer un danger mais, peut-être moindre que sa compatriote de quatorze ans Hannah Klugman, qui continue à progresser très rapidement avec déjà deux tournois dans son panier depuis le début de l'année. 
Une nouvelle fois donc, l'Astrid Bowl, de par sa position sur le calendrier des tournois, va jouer un rôle déterminant dans la préparation des joueuses pour la seconde levée du Grand Chelem. Qui sait, la future lauréate de Roland-Garros se trouve peut-être parmi celles qui participent cette semaine à la cinquante-huitième édition de cette passionnante épreuve. 

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