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CHRISTINE AND THE QUEENS – Paranoïa, Angels, True Love (2023)

Publié le 10 juin 2023 par Papasfritas69

Christine And The Queens - Paranoïa , Angels, True Love

  

Moi qui pensais pouvoir me régaler à descendre en flamme le nouvel opus de la très mainstream Christine And The Queens, j’en suis bêtement pour mes frais ! Les notes de ce Paranoïa, Angels, True Love sont tout bonnement une ode à la noirceur synthétique.

Un tempo tout en retenue, la maîtrise parfaite du dosage electropop, et cette voix envoûtante qui semble venir tout droit des cieux, la nantaise Héloïse Letissier fait une nouvelle fois forte impression. Dans cet ensemble gargantuesque, point de tube fédérateur, mais une homogénéité contenue dans l’obscurité mélodique. A l’instar de la couleur sombre de la pochette de ce quatrième essai, l’ambiance est déjà pesante sur Ouverture et sur la soul sublime du single Tears Can Be So Soft. Le R’n’B mélancolique de Marvin Descending et de A Day In The Water égaie à peine l’atmosphère. Même la grandissime Madonna, pourtant abonnée au dancefloor et présente sur le spleen langoureux d’Angels Crying In My Bed, d’I Met An Angel et de Lick The Light Out, ne peut rien contre cette ténébreuse prédisposition. Dans ce no man’s land d’impopularité, quelques morceaux devraient toutefois plaire au plus grand nombre, la ballade au piano Flowery Days, la synthpop de True Love, la pop francophone d’Aimer, Puis Vivre et le céleste To Be Honest.

Avec ce Paranoïa, Angels, True Love en forme d’introspection, la française Christine And The Queens se met clairement en danger et risque de ne pas connaitre le même succès populaire. Mais gageons qu’à l’avenir le souvenir de cet album sera moins impérissable que celui de certaines des autres productions de la diva hexagonale.

(8,5)

 

De qui parle-t-on ? :

Projet solo de la chanteuse et musicienne française Héloïse Letissier, active depuis 2010.

 

De quoi parle-t-on ? :

De la pop, de la soul, du R’n’B, de la folk-music, tout ça dans une ambiance synthétique et une noirceur à fleur de peau.

 

Rythme :

-   Je me suis endormi

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je danse

Ce nouvel opus est avant tout un éloge de la lenteur.

 

Accessibilité :

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Les mélodies sont sublimes, mais le carcan mélancolique qui les enceint doit tout d’abord être déverrouillé.

Audience :

-   J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-   Peut-être écouté sans déranger personne

-   Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

L’approche plutôt obscure ne devrait pas dépeupler la masse de suiveurs de la française.


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