The Clearing (Saison 1, épisodes 1 et 2) : Maman a quelque chose à vous dire

The Clearing est une série assez terrifiante, encore plus quand on sait que tout ça s'inspire d'un vrai fait divers. Les séries sur des sectes il y en a déjà eu et il y en aura toujours mais The Clearing se démarque par son histoire. Basée sur le roman de JP Pomare In the Clearing, ce thriller nous plonge dans une mystérieuse secte australienne. Alors qu'habituellement ce sont des hommes à la tête des sectes, celle-ci diffère en étant incarnée par une femme : Matriah. Cette dernière, incarnée par une Miranda Otto habitée, a de quoi nous régaler dans ces deux premiers épisodes. Matriah kidnappe des enfants et leurs lave le cerveau afin qu'ils pensent tous qu'elle est leur mère biologique (et une entité chrétienne qui va les sauver du Mal qu'est le monde extérieur). Tous les enfants sont alors teints en blond, comme ses cheveux, transformant le tout en aventure d'autant plus flippante et fascinante. Matt Cameron (Sunshine, Secret City) et Elise McCredie (Stateless, Sunshine) parviennent à créer une ambiance particulièrement macabre et sombre tout en créant de la lumière par ces cheveux d'or. L'histoire originale qui a inspiré le roman était celle d'Anne Hamilton-Byrne, leader de la secte The Family qui avait eu son heure de gloire dans les années 70 (et qui a duré plus de vingt ans !).

Une femme doit affronter les démons de son passé dans une secte afin d'empêcher l'enlèvement et la coercition d'enfants à l'avenir.

Pour en faire une série, il fallait ajouter à cela des évènements et quelque chose de différent. Dès le premier épisode, The Clearing parvient à happer son spectateur en créant une ambiance étrange autour de personnages qui ne font jamais tâche. Au contraire, tout ce que cette série installe fonctionne suffisamment pour que l'on ait l'envie frénétique de revenir voir ce qui se passera par la suite. J'aime bien la façon dont ils jonglent avec le temps afin de créer un récit plus dynamique. Si parfois je trouve que cette astuce narrative est un brin sur-exploitée ces dernières années, elle est ici utilisée à bon escient. Notamment car le casting de The Clearing est solide et parvient à nous faire avaler tout ce que la série veut raconter. Une scène en particulier dans le premier épisode où Matriah se fait passer pour la mère d'une jeune fille (qui lui répond qu'elle n'est pas sa mère) est absolument fascinante. Et encore plus terrifiante par les conséquences que cela va avoir pour la jeune fille par la suite. Miranda Otto est parfaite en leader de culte et offre même un petit plus à la série. Si le récit de The Clearing est suffisamment fort pour accrocher le spectateur, Miranda Otto le sublime par ses intonations et les expressions de son visage.

The Clearing est presque une sorte de série d'horreur psychologique et si cela peut faiblement rebuter plus d'un spectateur, c'est ici fait de façon plus originale. L'horreur en elle-même du kidnapping ouvrant le premier épisode n'est pas suffisante pour créer un engouement alors le récit n'a de cesse de nous kidnapper nous dans les confins de cette histoire sordide. Comment ne pas aimer le jeune casting de The Clearing qui lui aussi est délicieux. J'ai souvent du mal avec les enfants dans les séries car ils ont du mal à être à la hauteur du récit. Dans le cas de The Clearing, je trouve qu'ils ont trouvé des personnalités suffisamment différentes afin de donner envie de s'attacher à eux. Je suis assez curieux de voir où tout cela va nous conduire même si le second épisode, un brin moins rythmé que le premier, manque forcément de l'effet de surprise de départ.

Note : 6.5/10. En bref, The Clearing est une série d'horreur psychologique assez intrigante où Miranda Otto montre une fois de plus toute l'étendue de son talent.