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Critiques Séries : The Idol. Saison 1. Episode 3.

Publié le 20 juin 2023 par Delromainzika @cabreakingnews
Critiques Séries : The Idol. Saison 1. Episode 3.

The Idol // Saison 1. Episode 3. Daybreak.

Plus la saison de The Idol avance et moins cette série semble avoir de sens ou d'intérêt. Même si " Daybreak " semble aller de l'avant et faire évoluer l'histoire, je n'arrive pas à comprendre quel est le but de tout ça. Alors que The Idol va faire une pause après cet épisode (DÉJÀ!?), la série donne enfin une idée de ce qu'elle veut raconter : Jocelyn s'abandonne à Tedros alors que ce dernier veut créer quelque chose qui sorte d'elle. Quelque chose qui vend et qui n'a rien à voir avec ce qu'elle a fait pendant les dix dernières années de sa carrière. Ce côté bad girl de la pop qui changerait complètement le visage de Jocelyn auprès du public. Cela peut facilement faire écho à l'album Blackout de Britney Spears. L'idée ? Prendre la photo leakée de Jocelyn le visage rempli de sperme comme cover de l'album à venir. Tedros veut transformer Jocelyn en ce qu'il imagine mais à quel prix ? Car si le management de Jocelyn semble heureux de la voir créer quelque chose de neuf, je doute que l'issue soit la plus heureuse qu'il soit.

Mais pour en venir à tout ça, The Idol reste un produit difficile à adopter car cela ne raconte que peu de choses intéressantes. Cet épisode s'achève sur une brosse à cheveux mais pas seulement. Une scène dérangeante, sexuelle, où Jocelyn et Tedros joue une fois le rôle du dominant avec sa soumise. On sent que tout cela n'est qu'une métaphore du reste de ce que la série veut nous raconter : les femmes face aux désirs sordides des hommes, la vacuité de l'industrie musicale et tout ce qui est lié aux traumatismes que l'on vit dans une vie (en l'occurence pour Jocelyn la mort de sa mère). A table, lorsque Jocelyn tente de défendre ceux qui ont été là pour elle durant cette épreuve, elle se rend compte qu'elle est seule (et qu'elle n'a que Tedros). C'est amené de façon plus intéressante lors de ce repas que tout le reste de cet épisode. Le repas est d'ailleurs la seule scène mémorable de " Daybreak " alors que tout le reste n'a pas vraiment d'intérêt.

Toute cette escapade sur Beverly Hills n'a aucun intérêt. C'est certes beau comme une carte postale mais d'un point de vue purement narratif, en dehors du fait que Jocelyn a des fans et que Tedros contrôle tout autour d'elle, le scénario est toujours éclaté et mal fagoté. On nous cale une scène où Jocelyn vire son cuisinier personnel car Tedros ne supporte pas de le voir tripoter le ventre de son objet. Et puis nous avons Leia (Rachel Sennott est vraiment excellente) qui, elle aussi, apporte quelque chose à cet épisode. Quelque chose de moins vide et creux que les séquences de Tedros et Jocelyn. Si j'ai toujours autant de mal avec The Weeknd en tant qu'acteur (car je le trouve particulièrement mauvais), les femmes de The Idol restent les vraies stars. Elle a peur que Tedros prenne contrôle de la vie et de la maison de Jocelyn. Dans un sens, c'est ce qui se passe déjà durant tout cet épisode.

Leia joue ici le rôle de métaphore du public de Jocelyn. Elle incarne la fan qui voit celle qu'elle adore faire quelque chose qu'elle n'aime pas. Mais Tedros veut voir Jocelyn évoluer en tout ce que les fans pourraient bien détester. A chaque fois que Jocelyn tente de reprendre le contrôle, elle est laissée à son seul rôle auprès de Tedros : soumise. Notamment quand elle dit être dans l'industrie musicale depuis une décennie et la connaître comme sa poche alors que Tedros vient juste de devenir producteur et était auparavant propriétaire de club. L'industrie de la musique fonctionne grâce aux succès et je suppose que Tedros va pouvoir en obtenir quelques uns de Jocelyn. Le but de Tedros actuellement est de briser psychologiquement sa protégée afin qu'elle fasse de la musique qui vaut le coup (et pas un produit prémâché qui n'a aucun intérêt et ressemble à tout ce qu'elle a déjà fait).

Quand on lit entre les lignes, The Idol n'est pas totalement ratée mais ce n'est que mon imagination qui imagine ces petites lignes. La série en elle-même délivre des épisodes en grande partie ennuyeux car teintés de vide alors que le reste, qui parfois est intéressant, se retrouve enseveli derrière toutes ces scènes voulant choquer mais ne font rien pour faire avancer l'histoire. The Idol est superficielle, comme le personnage de Jocelyn en soit.

Note : 4.5/10. En bref, on s'approche parfois de quelque chose mais The Idol n'a de cesse de revenir à cette auto-parodie forcée qui n'a pas grand intérêt. Dommage car certains moments de cet épisode sont une fois de plus réussis.

Disponible sur le Pass Warner


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