Quand on ne sait pas quoi dire…

Le manque de conversation est très semblable au « syndrome de la page blanche » que connaissent ceux qui écrivent régulièrement comme moi.

Parfois, je me mets en face de mon ordi pour écrire, mais rien ne vient. J’ai l’impression d’être un expert en carton, de ne rien avoir à enseigner à qui que ce soit.

Je pourrais me dire que, si je n’ai rien à écrire, c’est parce que je n’ai pas assez de connaissances. Et qu’il faut que j’aille lire 50 bouquins, pour ENFIN avoir quelque chose à partager, avant de revenir à l’écriture.

Mais, évidemment, ce n’est pas ce que je fais. Car j’ai conscience que mon blocage n’est pas lié au manque de connaissances.

La connaissance et l’expérience, je les ai déjà !

Lire un tas de choses sur la séduction ne me ferait peut-être pas de mal (je n’ai pas la science infuse après tout), mais ça ne solutionnerait pas le problème.

J’aurais beau lire tous les livres qui traitent de près ou de loin au sujet, je continuerai à expérimenter le syndrome de la page blanche de temps en temps.

Parce que la vraie cause, c’est l’inspiration !

C’est très, très difficile (pour ne pas dire impossible) d’écrire sans inspiration. Ou en tout cas d’écrire quelque chose qui vaut le coup d’être partagé.

Parfois, je perds l’inspiration en perdant l’habitude d’écrire : il me suffit de ne plus écrire pendant une semaine ou deux, et j’ai du mal à m’y remettre.
Parfois, je ne suis pas d’humeur : j’ai un souci qui me tracasse, ou je n’ai aucune envie… Et à cause de ça, je n’y arrive plus.
Parfois aussi, c’est parce que je suis trop nerveux/stressé pour me concentrer sur ce que j’écris, et rien ne sort !

Peu importe la raison, dans ces moments-là j’ai vraiment l’impression d’être incapable d’écrire quoi que ce soit d’intéressant.

Puis je vais faire une petite balade, ou lire un texte inspirant, ou discuter avec un ami au téléphone, ou faire un peu de ménage en écoutant de la musique. Et à un moment ou un autre, je finis par avoir un déclic…

D’un seul coup mon inspiration revient. Une idée me vient à l’esprit, avec la toute première phrase de mon article. Alors je me mets devant mon ordi, j’écris ma première phrase, puis une seconde me vient immédiatement en tête, et ainsi de suite.

Et je peux, en l’espace d’une demi-heure, rédiger un article (comme celui-ci) d’une traite, alors que quelque temps auparavant j’étais incapable d’écrire une phrase…

La différence : l’inspiration.

Dès qu’elle est de retour, les idées viennent automatiquement les unes après les autres. À peine ai-je eu le temps de taper une phrase sur mon clavier, que la phrase suivante se dessine dans mon esprit. Je n’ai plus qu’à laisser venir et retranscrire par écrit ce qui me vient en tête.

C’est ça, avoir l’inspiration !

Et ça fonctionne exactement de la même manière quand on drague.

Parfois, il peut arriver qu’on se retrouve devant une fille sans rien avoir à lui dire. C’est ce qu’on appelle le stall dans le jargon de la communauté de la séduction.

Le stall est le syndrome de la page blanche du dragueur !

Le réflexe qu’on peut avoir lorsqu’on y est souvent confronté, c’est de se dire qu’on n’a pas assez de conversation, pas assez de choses à dire, pas assez de répartie…

Puis, chemin faisant, mettre la pratique de côté pour apprendre des routines par cœur, améliorer sa tchatche, etc.

Sauf que le manque de tchatche et de choses à dire, c’est le symptôme, pas la cause !

La cause, c’est le manque d’inspiration.

Vous êtes figé devant la fille, tel un rédacteur face à sa page blanche.

Pas un seul commentaire ne vous vient en tête. Pas même une question. Rien.

Mais ça n’est pas toujours comme ça.

Il y a aussi des moments où ça vient tout seul.

La preuve que le problème, finalement, c’est inspiration du moment !

Peut-être que vous avez manqué d’inspiration parce que ça fait trop longtemps que vous n’avez pas abordé…

Donc une partie de l’anxieux à l’approche est revenue, de la pression de la performance aussi, et vous ne pouvez plus vous empêcher de dialoguer « intérieurement » avec vous-même, ce qui ne laisse plus de place aux idées…

Peut-être que vous n’êtes pas d’humeur…

Vous êtes contrarié par une mauvaise nouvelle, ou vous êtes lessivé par votre journée de travail. Donc vous êtes incapable de vous concentrer sur la conversation, et l’inspiration ne vient jamais.

Peut-être même que c’est la fille que vous abordez, de par son attitude nonchalante, qui ne vous inspire pas…

Toujours est-il que, si vous n’avez rien à dire à certains moments, c’est parce que vous n’avez aucune inspiration.

Et la VRAIE solution, c’est plutôt de faire quelque chose qui puisse « réactiver » cette inspiration.

L’inspiration est une garce…

…elle vient et elle part sans prévenir !

Parfois je me lève le matin et je peux écrire un article (comme celui-ci) d’une traite, sans même être parfaitement éveillé.

Parfois, en revanche, j’ai beau me forcer, rien ne vient.

Dans ce cas, j’ai toujours un plan B…

Parfois, c’est d’aller relire un article inspirant, ou revoir une vidéo.
Parfois, c’est d’aller faire un peu de rangement en écoutant de la musique (ça me met dans une humeur plus propice).
Parfois, c’est de totalement lâcher prise, puis d’aller faire une petite promenade en laissant mon esprit vagabonder.
Parfois, c’est simplement de changer de sujet : trouver un autre sujet qui va davantage m’inspirer.

J’ai tout un tas de plans B en cas de « panne d’inspiration », ce qui me permet de ne jamais en manquer très longtemps.

Et c’est pareil pour la drague.

Souvent, l’inspiration vient automatiquement.

Même s’il s’agit de la toute première approche de la journée et que je ne me sens pas spécialement énergique, elle vient toute seule.

Mais quelques fois, elle me pose un lapin !

Je me retrouve bouche bée en face de la fille, comme je me retrouve figé devant mon clavier.

Dans ce cas, je ne force pas.

Si la fille est réceptive, je peux m’excuser de ne pas avoir plus de conversation, et lui demander son numéro pour échanger dans des « conditions plus favorables ». Sinon, je m’éjecte.

Ensuite, je « réanime » mon inspiration.

Un truc qui marche bien pour ça, c’est de faire le « kamikaze » sur un groupe de filles…

Aller faire un direct sur un groupe de 2, 3 ou (mieux encore) 4 nanas donne un méga boost d’adrénaline. Rien de mieux pour lâcher prise et retrouver l’inspiration. C’est un peu l’équivaleur d’un shoot de « smart drug », mais pour un dragueur.

Sinon, ça peut être aussi d’écouter de la bonne musique, ou d’aller bavarder avec quelques personnes dans la rue (histoire de se « chauffer socialement »), ce genre de chose.

En tout cas, j’ai mes quelques « réanimateurs d’inspiration », comme pour l’écriture.

Vous aussi, vous devriez avoir votre liste de « réanimateurs d’inspiration », et les utiliser quand c’est nécessaire. Ça vous permettra de réduire drastiquement le stall, et d’avoir (presque) toujours quelque chose à dire lors de vos interactions.

Chrys