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Éloge de l'ombre haute, de Mahmoud Darwich (in "Nous choisirons Sophocle", éd. Actes Sud)

Publié le 02 juillet 2023 par Onarretetout

Éloge l'ombre haute, Mahmoud Darwich

Long poème, qualifié par l’auteur de « poème documentaire », l’Éloge de l’ombre haute est un hymne pour le « septembre nouveau », un poème qui intervient après le massacre de Sabra et Chatila et rappelle que ces morts ne sont pas les premiers, qu’avant septembre 1982, il y eut le massacre de Kafr Qassem, en octobre 1956, et le massacre de Deir Yasin en avril 1948, et combien combien de morts ?

Voilà « Beyrouth à l’aube, à minuit, la nuit », Beyrouth / Hier / Maintenant / Après-demain ». Il n’y a pas de fin, il n’y a que commencement : « Je ne fais pas mes adieux, / mais je distribue ce monde / sur l’écume dernière ». Car le poème porte la voix d’un
peuple, d’une mer : « mer devant toi, en toi, derrière toi (…) et tu es son chant ».

« — Que cherches-tu, jeune homme,
dans le vaisseau brisé de l’Odyssée ?
Que cherches-tu ?
— Une vague par moi égarée dans la mer,
une bague
pour enclore le monde
dans les frontières de ma chanson. »

Au moment où Mahmoud Darwich écrit ces vers, les Palestiniens sont une nouvelle fois confrontés aux meurtres et le poète dit n’allez pas croire que c’est la fin, allez au commencement : « tu es la liberté de la genèse, toi ».

Et qu’il dise ces vers devant le Conseil national palestinien leur donne une solennité qu’aucune haine ne pourra détruire « car tu es plus vaste que les pays des autres ».

La photo ci-dessus est une reproduction d'une oeuvre d'Amer Shomali


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