Critiques Séries : Judge Me Not. Saison 1. Pilot.

Judge Me Not // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Avec Judge Me Not, Lynn Toler (Divorce Court) s'inspire de sa propre histoire. Lynn Toler est connue sur le petit écran pour de nombreuses télé-réalités et s'inspire donc de ses propres expériences pour cette création originale de ALLBLK (la chaîne afro-américaine de AMC Networks). Judge Me Not raconte donc l'histoire de Zelma Jay Johnnson, une brillante avocate qui a des problèmes psychologiques et qui doit compiler avec tout ce qui ne va pas dans sa vie pour rester droit dans ses bottes. Judge Me Not a beau dépeindre l'histoire d'un personnage assez complexe, cette série se repose sur les éléments les plus superficiels. En même pas dix minutes d'épisode on a une scène de sexe dans la cuisine (qui n'a aucun intérêt si ce n'est peut-être voir à quel point sa relation avec son mari est toxique).

L'avocate Zelma Jay Johnson jongle entre ses problèmes psychologiques, une relation bringuebalante et une famille volatile. Elle va alors surprendre tout le monde quand elle gagne une place de juge à seulement 31 ans.

Chyna Layne (Power Book III: Raising Kanan) est assez convaincante dans le rôle mais le scénario a du mal à raconter quoi que ce soit de percutant. Disons que Judge Me Not semble se reposer sur tous les poncifs d'un genre éculé alors qu'elle aurait réellement pu sortir des sentiers battus par le destin hors du commun de son héroïne. En se reposant grandement sur ce destin comme l'élément central de la série, alors celle-ci se prend les pieds dans le tapis rapidement. On ne prend pas vraiment le temps de prendre le pouls de ce qui se passe dans la vie de l'héroïne (même si l'on a des bribes de tout ce qui ne va pas). Judge Me Not aurait pu être une bonne série judiciaire si celle-ci donnait vraiment de la place à la justice plutôt qu'aux simagrées de chacun des personnages.

Notamment lorsque l'héroïne doit faire face à ses propres problèmes (prendre des médicaments ou tenter de s'en sortir sans), la série ne cherche pas à creuser plus que ça l'histoire. On se retrouve donc avec tous les poncifs du genre. Parfois, Judge Me Not me rappelle un peu Drop Dead Diva qui était une série judiciaire plutôt légère dans son ensemble. Sauf que l'on ne peut pas dire de Judge Me Not qu'elle suive les pas de cette dernière. Je n'attendais pas grand chose de spécial dans cette série si ce n'est une série judiciaire qui maîtrise la narration. Si l'aspect judiciaire est correctement fichu (et s'inspire de tout ce qu'il y a de plus cliquant), le reste n'est pas spécialement brillant. On sent que Lynn Toler n'est pas forcément faite pour écrire des scénarios et développer la psychologie de ses personnages. C'est clairement inspiré de ce qu'elle a déjà vu à la télé.

Note : 4/10. En bref, une série qui ne sait pas toujours sur quel pied danser (comédie, drame) et qui maîtrise plus ses scènes en cour de justice que la psychologie de son héroïne.

Prochainement en France