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Les 20 chansons les plus sous-estimées des Beatles

Publié le 20 août 2023 par John Lenmac @yellowsubnet

Même les chansons les plus négligées des Beatles sont meilleures que les meilleurs titres de nombreux autres groupes.

Le catalogue des Beatles est unique en son genre. Leurs plus grands succès font désormais partie de notre ADN collectif, tandis que nombre de leurs chansons moins connues ont influencé d’innombrables musiciens de tous les genres au fil des décennies.

Pourtant, même les Beatles ont des chansons qui ont été négligées, rejetées ou tout simplement éclipsées par leurs homologues plus célèbres. Certaines d’entre elles datent de leurs débuts, lorsque la rapidité de leur ascension avait tendance à occulter la majesté de certains morceaux qui n’apparaissaient que sur leur album. D’autres datent de la période qui a suivi l’arrêt de leurs tournées pour consacrer toute leur énergie créatrice au studio.

Ces joyaux méconnus vont des rockers ardents aux ballades apaisées, des opéras rock aux formes changeantes aux purs joyaux de la pop. Les voici, les 20 chansons des Beatles qui méritent plus d’attention qu’elles n’en ont.

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Sommaire

  • 20. Savoy Truffle (Les Beatles, 1968)
  • 19. The Night Before (Help !, 1965)
  • 18. There’s A Place (Please Please Me, 1963)
  • 17. Don’t Bother Me (1963)
  • 16. Don’t Let Me Down (face B de Get Back, 1969)
  • 15. The End (Abbey Road, 1969)
  • 14. I’m Down (face B de Help !, 1965)
  • 13. Baby, You’re A Rich Man (face B de All You Need Is Love, 1967)
  • 12. She’s A Woman (face B de I Feel Fine, 1964)
  • 11. She’s Leaving Home (Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, 1967)
  • 10. I’ll Follow The Sun (Beatles For Sale, 1964)
  • 9. The Inner Light (face B de Lady Madonna, 1968)
  • 8. Yes It Is (face B de Ticket To Ride, 1965)
  • 7. Happiness Is A Warm Gun (Les Beatles, 1968)
  • 6. Things We Said Today (A Hard Day’s Night, 1964)
  • 5. I’ve Just Seen A Face (Help !, 1965)
  • 4. She Said She Said (Revolver, 1966)
  • 3. If I Needed Someone (Rubber Soul, 1965)
  • 2. Rain (face B de Paperback Writer, 1966)
  • 1. Hey Bulldog (Yellow Submarine, 1969)

20. Savoy Truffle (Les Beatles, 1968)

Souvent considérée comme l’une des chansons les plus absurdes de l’Album Blanc, en grande partie à cause des paroles inspirées par le bon ami de George Harrison, Eric Clapton, et de son appétit pour les chocolats Mackintosh’s Good News, Savoy Truffle est en fait une chanson blues-rock de qualité supérieure qui met en évidence la maturité croissante de Harrison en tant qu’auteur-compositeur. Elle se distingue également par une formidable section de cuivres.

19. The Night Before (Help !, 1965)

La formidable voix de Paul McCartney est rehaussée par les harmonies Lennon/Harrison et les breaks de guitare solo – gracieuseté de Paul et George – dans différentes octaves. John, quant à lui, s’occupe du piano électrique. The Night Before figure dans l’une des scènes les plus mémorables du film Help !, la performance des Beatles sur la plaine de Salisbury couronnée par l’explosion d’une bombe.

18. There’s A Place (Please Please Me, 1963)

Décrit par John Lennon comme une “tentative de créer une sorte de Motown, un truc noir”, le titre de cette coécriture de McCartney s’inspire d’une ligne de la chanson Somewhere de West Side Story. La nature entraînante de la musique est en contraste direct avec les paroles introspectives, un exemple précoce de la retraite des Beatles dans un royaume intérieur secret où la solitude est un réconfort.

17. Don’t Bother Me (1963)

La première chanson des Beatles écrite par Harrison l’a été au cours d’une saison estivale à Bournemouth, en août 1963. Malgré son attitude dédaigneuse – “Au moins, cela m’a montré que tout ce que j’avais à faire, c’était de continuer à écrire, et que peut-être je finirais par écrire quelque chose de bien” – c’est une pépite à double piste avec un texte délicieusement acide et des percussions étrangement séduisantes, grâce à un tambourin, un woodblock et un bongo arabe.

16. Don’t Let Me Down (face B de Get Back, 1969)

John Lennon a rarement été aussi passionné avec les Beatles, sa voix brute étant chargée de désespoir alors qu’il promet sa dévotion à Yoko Ono : “I’m in love for the first time / Don’t you know it’s gonna last…” Le ton du message est compensé par un cadre musical relativement calme, un ronronnement soulful qui met en vedette Billy Preston au piano.

15. The End (Abbey Road, 1969)

Dernière chanson enregistrée par les quatre Beatles, The End sert de délicieuse coda au pot-pourri qui domine la deuxième face d’Abbey Road. Comme il se doit, chaque membre prend un solo, avant qu’une brève mélodie au piano ne laisse place à des cordes et à une harmonie céleste affirmant qu’en fin de compte, “l’amour que vous prenez est égal à l’amour que vous faites”.

14. I’m Down (face B de Help !, 1965)

Jumelé à Help ! de Lennon, le plaidoyer moins angoissé de McCartney est peut-être son hommage vocal le plus direct à Little Richard. Il reste l’un des rockers les plus fébriles des Beatles, avec son solo de guitare tremblant et le glapissement requis. Sans surprise, I’m Down est rapidement devenue l’une des chansons préférées des fans, le groupe en interprétant une version particulièrement frénétique au Shea Stadium en août 1965.

13. Baby, You’re A Rich Man (face B de All You Need Is Love, 1967)

Initialement prévue pour le film Yellow Submarine, cette véritable collaboration entre Lennon et McCartney fusionne des éléments de deux chansons inachevées en une pépite psychédélique au refrain bluffant. Les effets de studio abondent, du feedback delay à l’utilisation légèrement désorientante d’une clavioline, un des premiers types de synthétiseur. La rumeur veut que Mick Jagger fasse des chœurs à la fin de l’album.

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12. She’s A Woman (face B de I Feel Fine, 1964)

Le rock’n’roller guilleret de McCartney est alimenté de manière experte par les accords insistants de Lennon. “John a fait une très bonne chose”, expliquera McCartney au biographe Barry Miles des années plus tard. “Il se contentait de poignarder sur les contretemps. Ringo jouait de la caisse claire et John le faisait avec la guitare”. Les paroles, par ailleurs anodines, contiennent sans doute la première référence à la drogue dans une chanson des Beatles : “Turn me on when I get lonely”.

11. She’s Leaving Home (Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, 1967)

Ce chef-d’œuvre de pop baroque tiré de Sgt Pepper met en lumière la capacité de Paul McCartney à écrire des paroles déchirantes, inspirées d’un article du Daily Mirror sur une fugue d’adolescente. “Elle s’échappe et laisse un mot, puis les parents se réveillent”, explique-t-il. “C’était assez poignant. En l’absence de George Martin, McCartney a fait appel à l’arrangeur de cordes Mike Leander pour réunir un mini-orchestre.

10. I’ll Follow The Sun (Beatles For Sale, 1964)

Cette version préliminaire de Yesterday a en fait été écrite par l’adolescent McCartney chez lui, à Liverpool, en 1959. Bien que beaucoup trop brève (moins de deux minutes) et laissée de côté parce qu’elle ne correspondait pas à l’image R&B dure des débuts des Beatles, c’est un exemple classique de son don pour une mélodie subtile, une tendre chanson de rupture enveloppée d’une douce mélancolie.

9. The Inner Light (face B de Lady Madonna, 1968)

La dernière et meilleure des trois chansons de Harrison à saveur indienne (après Love You To et Within You Without You), The Inner Light le voit épouser les vertus de la méditation transcendantale. Basée sur un poème du Tao Te Ching, elle bénéficie d’une mélodie sublime et d’une variété d’instruments exotiques – sarod, shehnai et pakhavaj – de la part d’une équipe d’élite de musiciens indiens.

8. Yes It Is (face B de Ticket To Ride, 1965)

De l’avis de Lennon, sa tentative de réécrire This Boy n’a pas vraiment fonctionné, mais il se faisait clairement des illusions. Yes It Is est l’une de ses meilleures ballades et témoigne de sa maturité croissante en tant qu’auteur-compositeur, ses paroles nostalgiques étant soutenues par une signature temporelle délicate et des harmonies complexes à trois. Elle se distingue également par l’obsédante guitare à pédale de volume de Harrison.

7. Happiness Is A Warm Gun (Les Beatles, 1968)

Inspirée par le titre d’un magazine d’armes à feu que George Martin lui avait montré, la mini-suite de Lennon parvient à comprimer l’évolution du rock’n’roll en moins de trois minutes. La chanson oscille entre une acid-pop balletée, un fuzz garage et du doo-wop, rendue mémorable par le mantra répété : “Mother Superior jump the gun” (Mère supérieure, sautez le pistolet).

6. Things We Said Today (A Hard Day’s Night, 1964)

Écrite par McCartney lors de vacances aux Caraïbes avec sa petite amie de l’époque Jane Asher, Ringo Starr et sa future épouse Maureen, la sombre mélancolie de cette chanson anticipe une future nostalgie du moment qu’ils sont en train de vivre. Les changements de tonalité dramatiques accentuent l’ambiance tandis que le groupe passe du folk à la pop, sous l’impulsion de la guitare rythmique de Lennon et de la double piste vocale de McCartney.

5. I’ve Just Seen A Face (Help !, 1965)

Enregistré le même jour que Yesterday et I’m Down, cet album de McCartney utilise un shuffle country rapide pour capturer l’optimisme du premier amour, porté par une guitare acoustique. “C’était un morceau étrange et rapide”, a-t-il déclaré à propos de cette chanson, dans un style typiquement discret. “J’en étais assez satisfait.

4. She Said She Said (Revolver, 1966)

Une fête sous acide à Beverly Hills, au cours de laquelle l’acteur Peter Fonda ne cessait de faire tomber tout le monde avec la phrase “Je sais ce que c’est que d’être mort”, a donné l’impulsion à la méditation lysergique de John Lennon sur la quête spirituelle. Animée par la guitare perçante de George Harrison, elle se distingue également par les figures circulaires de la batterie de Ringo Starr.

3. If I Needed Someone (Rubber Soul, 1965)

Le son de la Rickenbacker de George Harrison a eu une influence considérable sur les Byrds, dont le guitariste Roger McGuinn l’a adoptée en bloc pour leurs premiers enregistrements. Sur ce morceau phare de Rubber Soul, Harrison retourne le compliment en basant son riff de 12 cordes sur la version de The Bells Of Rhymney des Byrds. Des harmonies incomparables et une excellente ligne de basse de McCartney.

2. Rain (face B de Paperback Writer, 1966)

Des paroles hallucinées de Lennon, des guitares distordues, un groove de basse insistant et l’un des motifs de batterie les plus astucieux de Ringo, Rain est un exemple parfait des Beatles en tant qu’entité formidable. Sorti deux mois avant Revolver, son utilisation pionnière des voix à l’envers, des tempos changeants et des effets délavés a créé un précédent pour des titres comme Tomorrow Never Knows et Strawberry Fields Forever.

1. Hey Bulldog (Yellow Submarine, 1969)

Mené par le grand riff de piano de Lennon, ce morceau salvateur de la bande originale de Yellow Submarine comprend un solo de Harrison (gracieuseté d’une nouvelle boîte à fuzz) et une ligne de basse de McCartney que l’ingénieur Geoff Emerick a déclarée “probablement la plus inventive de toutes celles qu’il a faites depuis Sgt Pepper”. Repris par la suite par Alice Cooper, Fanny, Ween et Dave Grohl, cet album est le reflet des Beatles à leur apogée.


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