Paul McCartney s’est rendu compte qu’il avait été “autoritaire” dans le groupe des Beatles

Lorsque les Beatles se sont séparés, George Harrison a souvent évoqué la difficulté de travailler avec Paul McCartney. Il pensait que son coéquipier était exigeant, contrôlant et trop impliqué. Cette analyse a blessé McCartney, mais des années plus tard, il s’est rendu compte qu’il y avait du vrai là-dedans. Alors que Harrison, McCartney et Ringo Starr travaillaient sur l’Anthologie des Beatles, McCartney s’est rendu compte qu’il avait été autoritaire pendant qu’il travaillait avec le groupe.

Paul McCartney s’est rendu compte qu’il avait été autoritaire pendant qu’il travaillait sur l’Anthologie des Beatles.

Alors qu’il travaillait sur l’Anthologie des Beatles, un projet multimédia retraçant l’histoire des Beatles, Paul McCartney a eu tout le loisir de réfléchir à son passé. En écoutant sa musique et en repassant ses souvenirs avec Harrison et Starr, il s’est rendu compte qu’il avait été un peu autoritaire.

“C’est la difficulté d’un groupe. Vous n’êtes pas le directeur d’une compagnie de danse qui s’attend naturellement à ce que vous lui donniez des ordres”, explique-t-il dans le livre Paul McCartney : Many Years From Now de Barry Miles. “Vous n’êtes qu’un homme au sein d’une unité très démocratique, ce qu’est un groupe dans le meilleur des cas. Nous étions tous égaux dans le vote, notre statut au sein du groupe était égal. Nous plaisantions lorsque nous avons réalisé l’Anthologie : Je disais : ‘Je me rends compte que j’ai été un connard autoritaire'”.

Nous sommes alors en 1995, et Harrison a depuis longtemps laissé de côté la rancœur des années Beatles. Pourtant, il ne peut s’empêcher de se moquer de McCartney pour cette prise de conscience tardive.

George a dit : “Oh non, Paul, tu n’as jamais rien fait de tel !”. Avec une pointe d’ironie dans la voix, car il est évident que c’est ce que j’ai fait”, raconte McCartney. Mais c’était essentiel pour moi et, en y repensant, je me dis : “D’accord. C’était autoritaire, mais c’était aussi courageux de ma part, car j’aurais pu céder à la pression.

Il reconnaît que George Harrison a été le plus affecté par son comportement

C’est Harrison qui s’est senti le plus frustré par le comportement de McCartney, probablement parce que l’autoritarisme le visait souvent. McCartney considérait le guitariste du groupe comme un jeune frère. Par conséquent, il le repousse souvent ou le critique plus vivement qu’il ne l’aurait fait avec ses deux autres compagnons de groupe.

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“Alors, comme nous étions proches en âge, nous parlions – même si j’avais tendance à le rabaisser, parce qu’il avait un an de moins”, a déclaré McCartney dans The Beatles Anthology. “Je sais maintenant que c’est un défaut que j’ai eu tout au long des années Beatles. Si vous avez connu un homme à treize ans et que vous en avez quatorze, il est difficile de le considérer comme un adulte. Je considère toujours George comme un jeune enfant”.

Il admet que cela l’a conduit à laisser Harrison à l’écart du processus d’écriture des chansons, à la grande frustration du guitariste.

Je me souviens d’avoir traversé Woolton, le village d’origine de John, et d’avoir dit à ce dernier : “Écoute, tu sais, nous devrions être les seuls à écrire, toi et moi””, a déclaré McCartney au New Yorker. Nous n’avons jamais dit “Ne laissons pas George en dehors de ça”, mais c’était implicite.

Paul McCartney a été l’une des principales forces motrices de nombreux albums des Beatles.

Si le comportement de Paul McCartney a pu déplaire à ses coéquipiers, il a aussi permis aux Beatles de rester sur la bonne voie et de travailler en studio. McCartney et Lennon étaient les principaux auteurs-compositeurs du groupe, mais McCartney était le Beatle le plus motivé pour continuer à travailler. Sans lui, ils n’auraient peut-être jamais pu entrer en studio.

“Nous devons remercier Paul d’avoir enregistré autant de disques que nous l’avons fait parce que, vous savez, John et moi, parce que nous vivions dans la même région, nous aurions traîné ensemble”, a déclaré Starr dans le documentaire George Harrison : Living in the Material World. “C’était comme une belle journée dans le jardin en Angleterre, le téléphone sonnait et nous savions toujours que c’était lui.