Une rentrée qui parle d'anima sana in corpore sano et de stabilité scapulo-thoracique histoire se faire redresser le petit rhomboïde
Qu'y a t'il de plus beau que la Corse quand on ne sait rien du vaste monde?
Qu'y a t'il de plus dépaysant que la randonnée?
Qu'y a t'il de plus inconfortable que le bivouac sauvage où la douche n'existe pas et le premier café à deux heures de marche?
Qu'y a t'il de plus envoûtant que le cœur d'un vertical twin britannique qui bat entre deux virages sur la corniche de Calvi à Porto?
De retour du GR 20 les 220 marches du Sacré Cœur ne font plus battre le mien, la piscine Josephine Baker est une flaque en bord de Seine moins fraîche que le torrent aux portes de Conca, la pointe de la tour Eiffel, malgré tous ses efforts, ne vaut pas les aiguilles de Bavella et le plateau de fruit de mer de la Closerie des Lilas n'est pas à la hauteur des spaghetti au sanglier de la bergerie de Bassetta!
Alors ...
...enfant je triais les lentilles et j'écossais les petits pois que maman achetait en vrac. Désormais je regarde depuis une semaine un point imaginaire sur le mur d'en face, je fais des siestes post prandiales au 7 Parnassiens, je rampe moins vite qu'un lémurien neurasthénique vers la Dé Longui et je visite l'appartement témoin au cimetière du Montparnasse puisque ma stabilité scapulo-thoracique n'intéresse personne...
... et je re-découvre l'oasis magique de la créativité dans le désert de l'ennui, de l'automne et de la sédentarité un piano sous la main