ORCHESTRAL MANŒUVRES IN THE DARK – Bauhaus Staircase (2023)

Publié le 01 novembre 2023 par Papasfritas69

  

Ecouté tout d’abord par simple curiosité, Bauhaus Staircase, nouvelle livraison des vétérans d’Orchestral Manœuvres In The Dark, impressionne très vite par la haute tenue de sa synthpop.

Longtemps enchaîné au boulet de l’incontournable Enola Gay, le combo de la Mersey semble depuis sa reformation en 2006 s’être affranchi de cet héritage un brin trop pesant. Replonger aussi brillamment dans le bouillonnement synthétique des années 80 n’est certes pas donné à tout le monde. Mais l’austérité métronomique de la new wave sur l’éponyme Bauhaus Staircase alliée au scintillement electropop d’Anthropocene démontre d’emblée que le quatuor britannique n’a rien oublié de son glorieux passé. Derrière les nappes synthétiques de Look At You Now, de G.E.M., de Veruschka, de Slow Train ou de Kleptocracy, l’on perçoit au détour d’un arpège la présence en filigrane des sautillants Pet Shop Boys ou du concept minimaliste des mythiques Kraftwerk, tout un pan de l’histoire de la musique électronique en somme. Au petit jeu de la comparaison, cette quatorzième réalisation d’Andy McCluskey et de Paul Humpreys affiche sans conteste plus de fringance que les harmonies en pilotage automatique de Memento Mori, nouvel album des divins Depeche Mode sorti lui aussi cette année.

Avec le sublime Bauhaus Staircase, les Orchestral Manœuvres In The Dark alimentent plus encore leur propre légende et signifient à qui veut bien l’entendre que leur carrière n’est pas encore terminée.

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De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais, actif dans un premier temps de 1978 à 1996, puis reformé depuis 2006. Les deux membres originels du combo, Andy McCluskey et Paul Humphreys, sont toujours à la manœuvre et sont aujourd’hui accompagnés d’un autre « ancien » Martin Cooper et du « petit nouveau » Stuart Kershaw.  

 

De quoi parle-t-on ? :

Depuis les années 80, le groupe est le chantre de la synthpop espiègle et sautillante.  

 

Rythme :

-   Je me suis endormi

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je danse

Le groupe manie à merveille l’art du dancefloor.

 

Accessibilité :

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Pas de prise de tête ici, l’instantanéité harmonique est le moteur de ces mélodies.

Audience :

-   J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-   Peut-être écouté sans déranger personne

-   Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Le succès déjà monstrueux du combo britannique ne faiblira pas avec ce nouvel opus.