Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie, que j'en connais tous les sons, toutes les paroles, les nuances, les variations, les tons, bref, cette musique est composante de mon ADN.
Blonde on Blonde de Bob Dylan
The Idiot d'Iggy Pop
Low de David Bowie
The Unforgettable Fire de U2
B.I.B.I. c'est moi, c'est aussi la terminaison d'un terme amoureux arabe, habibi.
Musique, je t'aime.
Quand John Weldon Cage a commencé sa carrière en musique, un homonyme parmi les Velvet Undergound existait. Ne trouvant pas J.W.Cale très attirant, il a ajouté un second J pour son identité artistique. C'est en signant un morceau pour Mel McDaniel. à 26 ans, qu'il réalise qu'il pourrait y gagner sa vie. Il passe de l'Oklahoma à la Californie avec cet objectif et y travaillera avec Leon Russell et au mythique Whiskey a Go Go. C'est le co-propriétaire du Whiskey a Go Go qui lui suggère JJ pour le différencier du Gallois John Cale entre Lou Reed et Sterling Morrison. JJ Cale y jouera avec Johnny Rivers. Il lance un single qui ne fait pratiquement aucun bruit, mais sa face B intéresse beaucoup.
Dont Eric Clapton, qui sera un fan à vie de Cale. Puisant chez Cale aussi un de ses plus grands hits. Clapton fait une version de cette face B en 1970, Qui rapporte gros à JJ Cale. Ça tombe bien, il est pauvre comme job, a plus de 30 ans, et avait besoin de cet argent. Qu'il prendra pour lancer son premier effort sur 33 tours.
Mais la grande qualité de cet album est justement la douceur de la lassitude affectée de la livraison de sa voix et le son reste charmant, tôt le matin, ou tard dans la nuit, verre en main. Parfois boogie blues, l'album offre 12 courts morceaux sur une courte demie-heure. Cale offre un premier album doux et facilement accessible. Méditations murmurées qui ont scoré car plusieurs autres musiciens en ont été influencés. Chez nous, Richard Desjardins en sera aussi grand fan.
Mark Knopfler, leader de Dire Straits, Neil Young, Waylon Jennings, bien entendu Eric Clapton, en seront de grands admirateurs.
Le succès populaire de J.J.Cale est passé toute sa carrière, par la reprise de ses morceaux, par d'autres. Il refusera même de mousser les ventes chez Dick Clark, à ses débuts, pour y jouer Crazy Mama, quand il apprend qu'il ne peut pas y amener des musiciens avec lui et devra faire du lip sync.
Pour amateurs de country rock blues, folk, Tulsa sound, Nashville, Clapton, Dire Straits, Neil Young, Waylon Jennings, Richard Desjardins, Leon Russell, rockabily, jazz.