Des maux à dire, de Béa Lema (éd. Sarbacane)

Publié le 28 janvier 2024 par Onarretetout

C’est d’abord l’aspect qui m’a attiré vers cette bande dessinée. Et je me suis laissé porter par une lecture qui m’a obligé, ensuite, à relire parce que bien des choses m’avaient échappé. C’est qu’en effet, le dessin qui faisait place à la couture, à la broderie détournait mon regard. Mais ce parti-pris de mêler les techniques m’a alors paru tout-à-fait justifié. Pour plusieurs raisons : parce que la couture, dans l’histoire même, joue un rôle important ; parce que ces techniques mises en oeuvre demandent du temps et de l’attention, de la même manière que le soin apporté par la fille à sa mère ; parce qu’il a fallu du temps pour comprendre d’où venaient les troubles maternels (le démon qui la hantait) et beaucoup de patience pour y apporter des remèdes et en convaincre les autres, le père et le frère. Pour toutes ces raisons, ce livre m’a touché.

J’apprends, au moment où j’écris ces mots, qu’il vient d’obtenir le prix Fauve du public au Festival d’Angoulême.