Situant l’intrigue dans sa Normandie natale, l’auteur de « Code 612. Qui a tué le Petit Prince? », « Nymphéas noirs » invite donc à suivre la quête vengeresse d’Ophélie sur une période de plus de quinze ans. Au fil des chapitres, l’enfant placée en foyer évolue, devient collégienne, puis lycéenne, très calculatrice et de plus en plus rebelle, mais avec une constante : un besoin de vengeance obsessionnel nourri par une haine qui ne s’atténue pas au fil des ans. La vengeance est un plat qui se mange froid…
Afin de compenser la noirceur des sentiments de son héroïne, l’auteur parsème son parcours de belles personnes auxquelles le lecteur n’a aucun mal à s’attacher. De son amie d’enfance Nina à cette éducatrice prénommée Béné, qui ne la lâchera jamais, Ophélie parvient progressivement à se créer une petite famille bien sympathique, mais sans pour autant perdre son unique objectif de vue : se venger de Richard Vidame, même si ce dernier semble être devenu intouchable au fil des années !
Aux manettes de cette quête de justice obsessionnelle, Michel Bussi maîtrise à merveille toutes les ficelles du métier pour tenir ses lecteurs en haleine, de la première page jusqu’au twist final. Multipliant les chapitres courts où les protagonistes invitent à découvrir les faits sous un nouvel angle ou viennent ajouter une petite pièce au puzzle final, l’auteur enchaîne les retournements de situations avec un sens du rythme tellement maîtrisé que le lecteur ne pense même plus à s’attarder sur d’éventuelles invraisemblances, seul une chose compte : tourner les pages au plus vite afin de découvrir le fin mot de l’histoire !
La vengeance est un plat qui se mange certes froid, mais le roman se dévore tellement vite qu’il n’aura finalement pas trop le temps de refroidir !
Mon cœur a déménagé, Michel Bussi, Presses de la Cité, 392 p., 22,90 €
Elles/ils en parlent également : Aude, Matatoune, Thomas, Anne-Sophie, Azilis, Culture VSNews
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